Ça sent la conclusion pour le mouvement occupiste de Québec. En préparation d'un exhaustif et probablement trop long bilan, jetons un oeil sur les points saillants de sa courte histoire.
La première assemblée générale à la Place d'Youville
Le 15 octobre a lieu le lancement
du mouvement occupiste de Québec. 200 curieux et militantEs, le sourire
fendu jusqu'aux oreilles, se retrouvent Place D'Youville. Un grand
micro-ouvert relaie la parole de ceux qui ne l'ont jamais. La présence
des débiles légers de la Vigile du samedi, bien que parfois applaudie,
en irrite plusieurs.
L'installation place de l'Université-du-Québec
Le 22 octobre, le mouvement s'installe dans Saint-Roch. Ça se produit le même jour qu'une manifestation de la Coalition opposée à la tarification et à vous savez quoi.
Le feu signé CHOI
Le 1er novembre, Dominic Maurais abreuve les indignéEs
d'injures tout en se disant préoccupé des terribles risques d'incendies
potentiels. Une heure plus tard, une tente prend en feu.
La ville emboite le pas dès le lendemain en inaugurant des visites
régulières "de sécurité" qui parviennent à miner le moral des troupes.
Les indignéEs prennent conscience de leurs ennemis.
Prenez note que c'est
ce blogue qui a révélé en primeur cette provocation de la radio
poubelle.
Le refus de se faire confisquer le bois
Le 4 novembre, le mouvement refuse de céder aux demandes de la ville qui réclame son départ suite aux plaintes de bourgeois de Saint-Roch.
On assiste à quelque chose qu'on pourrait croire banal
pour des gens que l'on dit indignés. Ceux-ci résistent pour la première
fois. Refusant de se faire confisquer le bois, un individu grimpe sur la
pile de buches. Pendant ce temps, d'autres protestataires récupèrent
celles qui ont été confisquées dans un camion.
Fidèles à leur parole, leur résistance reste pacifique.
Les indignéEs rencontrent Labeaume
Le 7 novembre, les indignéEs participent à la période de question
à la mairie. C'est la première fois que l'empereur nain rencontre les
militantEs. Comme c'est la tradition dans une démocratie moderne, le roi
ignore les doléances de la plèbe.
La brutale éviction
Le 22 novembre, six campeurs sont évincés par la police au petit matin. Tout ce qui se trouve Place de l'Université-du-Québec, tentes incluses, est lancé pêle mêle dans un camion. "Vous pourrez récupérer tout ça plus tard" disent-ils.
C'est la fin du campement mais pas du mouvement.
Une action directe pour deux banques
Le 24 novembre, les indignéEs prennent l'offensive et visitent deux banques. Leur message dénonce les profits indécents et les frais aux usagers.
Le sommet des indignéEs
Le 3 décembre, les occupistes de plusieurs villes se rencontrent à Québec pour se réseauter, solidariser et se former.
Bien
qu'initié avec de riches objectifs, force est d'admettre qu'aucun
résultat concret n'a émergé de cette rencontre. Aucun manifeste, bilan ou
résumé n'a été réalisé suites aux nombreuses et longues discussions
entamées durant cette fin de semaine. Elle se cloture par une action
dans un Mc Donald (voir le vidéo).
Deux poursuites judiciaires
Il y aura des suites en lien avec les attaques vicieuses de la droite de la radio poubelle. Une plainte au criminel
à été déposée pour cause "d'incitation à commettre un méfait".
En
parallèle, une poursuite aux petites créances a été déposée contre la
ville pour "atteinte à la liberté d'expression".
Prenez note que le premier bilan local du mouvement #Occupons au Saguenay vient d'être mis en ligne par le Collectif Emma Goldman.
Vous avez des commentaires sur ce résumé? Vous souhaitez me corriger? La section commentaire est là pour ça.
Et vous, quel serait votre bilan des occupistes de Québec?
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