jeudi 6 octobre 2011

Hausses de tarif, vous dites?

Le système néolibéral présentement au pouvoir ne cesse de s’attaquer au filet social. Laissez-moi trouver inacceptable que ce soit toujours les copains du parti, les riches et autres magouilleurs qui soient toujours amortis. Vous et moi, citoyens comme tout autre, tomberont lamentablement entre les mailles du filet. Permettez-moi de m’enrager. Permettez-vous de rager.

Voyons comment notre cher gouvernement, celui qui nous coûte cher, oui, nous gouverne :

Bien que l’éducation soit sur tous les fronts présentement, n’oublions pas toutes les autres hausses de frais que nous impose notre gouvernement provincial : taxe santé, coût de l’hydroélectricité, TVQ, services de garde… Il faut aussi tenir compte que toutes ces mesures favorisent toujours les mieux nantis. Ces hausses ne tiennent pas compte du revenu de chacun. Il n’y a aucun palier d’imposition, un taux fixe est établi et est/sera le même pour tous. Ce qui, en somme, contribue encore à enrichir les riches et à appauvrir les plus pauvres.

Bilan rapide des hausses

Frais de scolarité : Hausse de 325$ par année, il en coûtera 5329$ par année pour étudier.

Taxe santé : 100$ cette année, pour grimper à 200$ l’an prochain, donc environ 945 millions pour l’État.

Hydro-Québec : augmentation de 1,7% des tarifs à partir du 1er avril 2012.

TVQ : grimpera à un taux de 9,5% à compter du 1er janvier 2012.

Services de garde : de 7 à 10$ par jour.

Le gouvernement nous pousse vers une marchandisation pure des services publics qui nous sont offerts.

« Pour un ménage du 2e quintile (24 410 $ en revenus annuels), la révolution tarifaire représente une augmentation de 17,98 % des tarifs à payer vis-à-vis de ses revenus si l’un de ses membres va à l’université et de 7,45 % s’il envoie un enfant en service de garde.

À l’opposé, pour un ménage du 5e quintile (194 500 $ en revenus annuels), la révolution tarifaire ne représente qu’une augmentation de 2,40 % des tarifs à payer par rapport à ses revenus si l’un de ses membres va à l’université et de 1,08 % s’il envoie un enfant en service de garde. » IRIS, La révolution tarifaire au Québec, octobre 2010.

8 commentaires:

El Pollo a dit…

«Le PLQ propose également, dans la première année d'un prochain mandat, de faire passer de 7$ à 10$ par jour les frais dans le réseau des garderies subventionnées. Le tarif serait ensuite indexé.» http://tiny.cc/wi9h7

À mort les hausses, mais bon, les garderies, c'est pas encore concret.

David Gendron a dit…

En ce qui concerne les prisons pour enfants à la soviétique, cela devrait être aboli. En ce qui concerne la TVQ, il y a moyen de contrer l'effet régressif de cette taxe par des crédits d'impôts réservés aux moins nantis, mais ils sont insuffisants.

Mais bon, excellent billet en général, je suis d'accord sur le fond. Ces hausses de tarifs sont inacceptables, surtout que l'on sait fort que l'argent sera détourné à d'autres fins, i.e. aux fins de la drouate étatiste porcine. (je suis cruel envers les porcs, je le sais!)

Tant qu'à marchandiser, il serait préférable que l'État ne s'en occupe plus!

David Gendron a dit…

Ou tant qu'à être obligé d'endurer des Centres Pénitenciers pour Enfants (CPE) à la soviétique, qu'ils soient au moins accessibles en priorité aux familles moins nanties ayant au moins 1 travailleur, contrairement à la 6/49 actuelle favorisant les riches...

Anonyme a dit…

Hé David, as-tu déjà mis les pieds dans un CPE pour écrire des âneries pareilles?

Mathieu

David Gendron a dit…

Quelles âneries? Enfermer des bébés dans un centre pénitencier est un crime contre la personne.

L'ânerie suprême ici, c'est quand certains anarchistes prônent une procréation accrue avec un tel moyen.

Anonyme a dit…

Je crois surtout que tes mots sont trop lourds et mal choisis.
Je crois que le choix d'envoyer son enfant dans un Centre de la Petite Enfance résulte d'une certaine réflexion. Mais surtout, que pour juger du choix de tout ces parents, on doit prendre en considération toutes les circonstances environnantes.
C'est du cas par cas, tu comprends? J'crois pas que toi, tu puisses arriver avec tes grands mots, tes belles grosses accusations qui ressemblent étrangement à des préjugés beaucoup trop hâtifs et tout blâmer comme ça.
Oui, certains cas peuvent être déplorables, mais j'crois pas qu'on puisse en faire une généralité.

Sinon, toé, tu proposes quoi? Deviens nounou, on t'envoie tous nos bambins ce mardi!


Audrey

Nicolas a dit…

À l'origine, la plupart des CPE étaient des initiatives communautaires. Il y a eu surtout des garderies populaires, mises sur pied par des groupes de parents épaulés par les comités de citoyens, des garderies en milieu de travail, mis sur pied par des salariées épaulées par leur syndicats, et quelques garderies coopératives un peu plus alternatives. Ce n'est pas surtout pas une création étatique.

Ce qui c'est passé c'est que les parents ont revendiqué un financement public et la création d'un réseau de garderies publiques. Ça n'a pas fonctionné. Ce qu'ils ont eu à la place c'est d'abord un crédit d'impôt puis, ensuite, un système de places subventionnées. Les CPE ne sont pas encore un service public comme les écoles primaires par exemple. D'une part, le programme n'est ni universel, ni obligatoire. D'autre part, les CPE sont encore des organisations autonomes. S'il faut comparer avec quelque chose, ce serait plus avec le logement social.

Par ailleurs, les CPE sont des organisations démocratiques avec une assemblée générale et un c.a. élu ou les salariées et les parents forment la majorité. Le programme éducatif des CPE est souple et a été négocié entre l'Etat et le mouvement. Il est inspiré d'un programme progressiste développé aux USA.

Mes deux filles sont allé en CPE, dans des vieilles garderies populaires du centre-ville. J'ai adoré ça, ça me rejoignait beaucoup et j'ai énormément de respect pour les travailleuses des CPE, c'est bien plus libertaire que l'école.

Pour reprendre la terminologie de David, je crois que la famille, institution bourgeoise et autoritaire s'il en est une, peut être une prison. Prison pour les parents qui sont enchainés à leurs enfants et vice-versa. L'éducation et le soin des enfants n'est pas une affaire privé, c'est une question sociale qui concerne toute la société. Je suis anarchiste, mes filles ne m'appartiennent pas, elles appartiennent à leur futur liberté. Moi je trouve ça très bien qu'en plus de l'espace privé de la famille, elles aient accès à un espace public où elles peuvent côtoyer d'autres enfants et où d'autres adultes peuvent s'occuper d'elles. Et c'est bon pour moi aussi! Nous ne sommes pas que des pères et des mères!!

C'est en ce sens là que tu dis des âneries. Ton commentaire est tout simplement ignorant, n'a rien de libertaire, et n'est en fait que l'écho déformé de la propagande populiste de droite que tu prétends détester. En gros, on dirait une version outrancière de JJ Samson (qui est lui-même à côté de la plaque quand il parle des CPE).

David Gendron a dit…

Les travailleurs childfree n'ont pas à se faire voler par la force pour financer l'irresponsabilité des procréateurs. S'ils sont incapables d'envoyer leurs enfants en prison par leurs propres moyens, qu'ils ne procréent pas! De plus, et en cas d'accident, l'avortement, ça existe!

"À l'origine, la plupart des CPE étaient des initiatives communautaires. Il y a eu surtout des garderies populaires, mises sur pied par des groupes de parents épaulés par les comités de citoyens, des garderies en milieu de travail, mis sur pied par des salariées épaulées par leur syndicats, et quelques garderies coopératives un peu plus alternatives. Ce n'est pas surtout pas une création étatique."

Tout à fait, il faut que ça redevienne comme ça! Pas une prison bolchévisée pour bébés (même s'il y a certainement des CPE plus acceptables comme celui où tes filles sont allées, mais ce n'est pas la réalité de tous) comme présentement. (old school USSR-type bolchevization of anarcho-communism strikes again!)

"D'une part, le programme n'est ni universel, ni obligatoire."

Mais surtout, il n'est pas nécessairement accessible aux moins nantis.

"Mes deux filles sont allé en CPE, dans des vieilles garderies populaires du centre-ville. J'ai adoré ça, ça me rejoignait beaucoup"

Je n'en ai rien à crisser que tu aies aimé ça ou pas. Ce qui m'intéresse, c'est l'intérêt des enfants, et plusieurs enfants (pas tous, je le reconnais) n'ont aucun intérêt à faire crisser en prison comme ça!

"j'ai énormément de respect pour les travailleuses des CPE"

Moi aussi, c'est le système qui est intrinsèquement criminel!

"c'est bien plus libertaire que l'école."

Au moment de leur création, oui, mais maintenant, ça ressemble de plus en plus à l'école (au moins, ce n'est pas obligatoire par loi), en fait. Et pour les bébés, je trouve ça immoral.

"Pour reprendre la terminologie de David, je crois que la famille, institution bourgeoise et autoritaire s'il en est une, peut être une prison. Prison pour les parents qui sont enchainés à leurs enfants et vice-versa. "

Tout à fait! Alors pourquoi procréer?


"L'éducation et le soin des enfants n'est pas une affaire privé, c'est une question sociale qui concerne toute la société."

Oui, c'est une question sociale, oui, ça prend toute une communauté pour élever des enfants mais ce n'est pas une raison pour crisser des enfants en prison et pour forcer les travailleurs childfree de financer par la force les procréateurs.

"Je suis anarchiste, mes filles"

Personne ne voit de contradiction ici? (à moins qu'il ne s'agisse d'une adoption)

"ne m'appartiennent pas, elles appartiennent à leur futur liberté."

Et la liberté présente, c'est du poulet?

"Moi je trouve ça très bien qu'en plus de l'espace privé de la famille, elles aient accès à un espace public où elles peuvent côtoyer d'autres enfants et où d'autres adultes peuvent s'occuper d'elles."

Qu'elles puissent y avoir accès si tel est leur désir, oui. Mais on s'en crisse de ce que tu penses.

"Et c'est bon pour moi aussi! Nous ne sommes pas que des pères et des mères!!"

On s'en crisse que ça soit bon pour toi ou non. Ce qui m'intéresse, c'est si les enfants trouvent ça bon, et ce n'est pas le cas pour tous.

Je remercierai toujours mes parents de ne me pas avoir forcé à m'enfermer dans un tel endroit.

Vive l'anti-natalisme volontaire! Merci de ne pas procréer!