Depuis l’avènement de la réforme de l’éducation, à la fin des années 90, les élèves des écoles québécoises suivent 50 heures de moins de cours de géographie au secondaire.
«La géographie est un vecteur de l’identité nationale et permet de donner un sens du territoire et de la nation. Éliminer cette matière des cursus scolaires est une erreur», croit André-Louis Sanguin, qui a enseigné la géographie à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’UQAM.
Il explique que, en France, la géographie est une matière obligatoire du primaire au secondaire. «Et c’est ainsi dans tous les pays de l’Union européenne. Pourquoi? Parce que la géographie permet de fortifier l’identité nationale», dit-il.
Bien que nous déplorions habituellement toute réduction dans la diffusion de connaissances, laissez nous vous offrir des sentiments alternatifs à la question.
Notez que c'est assez rare les bonnes nouvelles dans le milieu de l'éducation, ça vaut la peine de célébrer ça!
6 commentaires:
La géo ne se réduit quand même pas qu'à ça (l'identité nationale), ni le cours en question (de mon expérience personnelle). C'est oublier toutes les formes de géographie possibles: notamment les géographies sociales comme le développait Élisée Reclus, un des pionniers en la matière et anarchiste. C'est vrai que l'identité nationale dresse un imaginaire territorial commun mais, ça ne veut pas nécessairement dire que les nationalistes sauraient placer les villages de la Côte-Nord en ordre sur une carte! Même si je détestais faire des cartes "à l'échelle" au secondaire, la géographie me passionne beaucoup - c'est un peu l'étude de mon rapport à l'espace - une géographie très sur le terrain qui à la limite se fait en marchant en pied.
Sam
L'image est sublime!
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle. Pourquoi ne pas laisser tomber le cours de culture religieuse à la place? Il y a bien d'autres choses qui pourraient être supprimées plutôt que la géographie!
Par contre, l'argument soulevé par le Saignant est tellement ridicule que ça méritait votre amusante réaction! ;)
Et j'appuie le commentaire de Bakouhchaïev! :)
Je suis pro-géo, et d'ailleurs pro-n'importe quel cours, mais contre en tant que vecteur de l’identité nationale.
Et je me souviens d'ailleurs qu'une de mes profs du secondaire était bien connue pour faire de la propagande souverainiste pendant son cours.
À l'époque ou on savait pas encore ce que ça voulait dire, on avait intérêt à être nationaliste à l'école sinon on risquait le lynchage.
Alors, on s'entend! :)
Peut-on être ouvertement contre les troupes ou mieux encore, contre l'État, à l'école? (moins pire à l'université, au moins!)
d'ailleurs il y a une longue tradition de géographes anarchistes et marxistes (d'Élisé Reclus à David Harvey)
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