vendredi 3 septembre 2010

Gaz de schiste: On se fait passer un sapin!

Wow on est à peine remis d'un cas patent d'incompétence gouvernemental que déjà Charest remet ça. Avant d'avoir la moindre étude indépendante sur le gaz de schiste, les libéraux pèsent sur l'accélérateur. "Du gaz, on va en vendre en sacrament", s'écrit Charest, hilare et la langue pendante, par la fenêtre de la libéral-mobile. Des citoyens sont scandalisés par la puanteur, le bruit et le danger représenté par l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste? Pas grave! Awoueille awoueille! Pas de réglementation! Surtout pas de moratoire! On vend tout au privé, avant que quelqu'un ne prenne l'idée de nationaliser la ressource!

Pourtant, nul besoin de chercher bien loin pour se rendre compte du danger que représente le gaz de schiste. Le procédé pour l'extraire, par exemple, est assez particulier. Il s'agit d'injecter de grandes quantitées d'eau à haute pression assaisonné de 596 différents produits toxiques sous la terre. Ça fait l'effet d'un petit tremblement de terre. Ce procédé s'appelle "Fracking". "Mais a quel endroit se retrouve donc tous ces produits toxiques, dont certains sont cancérigènes, d'autres carrément inconnus?" demande la jeune fille au suçon, belle comme l'innocence d'un électeur un soir de mai? Réponse: On en sait absolument rien et le gouvernement n'est pas pressé de le savoir.

Un récent épisode burlesque de cette histoire démontre l'intensité de la préoccupation du gouvernement libéral pour notre sécurité face à des industries sans scrupules et avides d'argent.
 "Stéphane Gosselin a démissionné de son poste de chef de cabinet du ministre du Développement économique pour devenir, lundi, directeur de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ)."
Vous avez bien lu. Un haut placé du gouvernement vient de trouver une belle job de lobbyisme dans l'industrie du gaz de schiste. Évidemment la facilité avec laquelle il a trouvé ce boulot n'a rien à voir avec son précédent emploi au gouvernement, nous assure le commissaire au lobbyisme, le visage crispé par l'effort de refouler un éclat de rire tonitruant.

Maj: Les liens consanguins entre le parti Libéral et l'industrie du gaz de schiste commencent à sortir au grand jour. Huit personnes proches du parti travaillent maintenant pour l'industrie. Source

L'industrie du gaz de schiste, ça fout les boules. Il y a des tonnes de cas préoccupants aux États-Unis, ou cette industrie fleurie depuis une décennie. Regardez le cas de la Pennsylvanie. Du jour au lendemain, l'eau du robinet se retrouve contaminée de métaux lourds, si bien que les gens peuvent carrément mettre le feu à l'eau du robinet!



Menoum menoum les enfants, le Cool Aid sort directement de la champlure!

Non mais avec le gaz de schiste et l'uranium, on s'en fais-tu passer des sapins?

Notez que M. Caillé, président du consortium pétrolier, joue la carte nationaliste pour inciter les Québécois à passer du gaz naturel albertain au gaz de schiste, 100 % québécois. Le nationalisme, ça sert aussi à ça.

La question se pose. Est-ce que le gouvernement peut agir autrement qu'en tant que conseil d'administration de la classe d'affaire? Si développement de la ressource il doit-y avoir, n'y a-t-il pas moyen de faire ça avec un minimum de respect des populations, un peu de jugeote et, pourquoi pas, en harmonie avec l'environnement?

Source: Entrevue avec le créateur du documentaire Gasland, les valises de Pierre Foglia, Le Soleil

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