Dans un effort démesuré pour justifier les 900 arrestations et les 1.2 milliards de dépense en sécurité, la police y est allé d'un subtil jeu de relation publique. Comme après chaque manifestation de masse, la police invite les médias à contempler tout l'inventaire confisqué. On s'attend à y voir des grenades, des bazookas, des couteaux. De quoi nous flanquer une bonne frousse, quoi.
Cette fois la police n'a rien trouvé de mieux que de présenter des jouets. Eh oui, sous une machette et un couteau, une cote de maille appartenant à Brian Barrett, un joueur de grandeur nature de 25 ans, a été présenté comme étant du matériel de destruction massive. On y retrouvait aussi des flèches en mousse, un bouclier en mousse et plusieurs armes en mousse. De quoi faire une révolution en douceur.
La police a aussi déposé dans l'inventaire une scie à chaîne et une arbalète. Interrogé sur le sujet, la police a avoué que ces armes n'avaient rien à voir avec le sommet, mais que "tout le reste" avait été confisqué à des manifestants.
Avec autant de clairvoyance, on se demande réellement pourquoi tant de gens n'ayant rien à voir avec la manifestation ont été arrêté, pourquoi des journalistes clairement identifiés ont été frappés et arrêtés et pourquoi des zones de protestation approuvées par la police aient été attaquées par ceux-ci. Vraiment, c'est mystérieux.
Les conditions de détention
La police a aussi employé des conditions de détention que n'aurait certes pas dédaigné la police secrète de l'URSS. D'ailleurs, pour ceux qui ont lu l'Archipel du Goulag, on retrouve des similitudes dans les conditions de détention:
- Pas plus de deux repas par jour.
- Difficultés d'accès à l'eau.
- Conditions de détentions arbitraires. Certains étaient relâchées dès le début, d'autres plus tard.
- Cellules remplies trois fois plus que prévues.
- Aucun matelas pour se reposer. Les détenus devaient dormir sur du ciment glacial.
- Lumière constante qui empêche de dormir.
- Froid intense.
- Intimidation policière physique et psychologique. Remarques sexistes. Harcèlement sexuel.
- Pas de traitement médical. Pas d'avocat. Pas de téléphone. Le rideau de fer, quoi.
- et plus
Source: The Globe and Mail, TheLinkNewspaper
1 commentaire:
Haha!! Yeah!!! Excellent François!
"de quoi faire la révolution en douceur"
Trop drôle! hahaha!!
Alex
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