mercredi 7 juillet 2010

Des féministes suédoises brûlent.... de l'argent!

Le Monde publiait cette semaine une dépêche de Feministiskt initiativ (Initiative Féministe). Pour protester contre les discriminations dont subissent les femmes, et particulièrement les inégalités dans le domaine de l'emploi, le Parti féministe de la Suède créé en 2005 a brûlé l'équivalent de pas moins de 8 500 euro (environ 13 000$US). Ce 13 000$ est la somme annuelle moyenne que les hommes gagnent de plus que les femmes.

C'est, il va sans dire, une somme considérable que le Parti a décidé de brûler dans l'espace public. Même si un parti reste un parti - et que je n'en suis pas moins abstentionniste - je trouve le clin d'oeil à la fameuse histoire des méchantes féministes américaines qui bûlent leur soutien-gorge intéressante. Et personne ne peut contester, il s'agit bien d'un geste radical! D'autant plus que leur communiqué précise que ce geste est fait consciemment (mais qui aurait pu en douter... brûler 13 000$ bordel!). Répliquant aux journalistes, la porte-parole délégitime l'idée de donner cet argent à une oeuvre caritative, argumentant que l'idée même d'une organisation politique est de faire de la politique, et non de la philanthropie.

Quant à moi, je trouve l'idée bonne même s'il traduit en même temps un problème structurel important: y'avaient de l'argent pour faire ça!!!

20 commentaires:

Anonyme a dit…

N'importe quoi pour faire parler d'elles! Et cela a marché...

Anonyme a dit…

"Faire parler d'elles" pour défendre une cause! Et comme tu dis, ça a marché. Tant mieux, non?

Alex

David Gendron a dit…

Pendant que les féministes suédoises brûlent de l'argent, les fémi-favoritistes culbécoises se marient avec des hommes riches!

Tout de même, ce serait intéressant de comprendre pourquoi cette différence de 8500 Euros.

Mon impression est que le sexisme n'a plus grand-chose à voir là-dedans, sauf pour expliquer la proportion de travailleurs plus expérimentés chez les hommes qui proviennent du passé machiste pas si lointain, l'ancienneté étant plus importante que la compétence pour les élites syndicaleuses.

De plus, les femmes ont pris la saine décision de moins travailler que les hommes.

Francois a dit…

Check les stats. Les femmes etudient plus et plus longtemps que les hommes. D´ailleurs, suffit de passer 10 minutes dans une universite pour le voir.

David Gendron a dit…

" Les femmes etudient plus et plus longtemps que les hommes. D´ailleurs, suffit de passer 10 minutes dans une universite pour le voir."

Justement, le problème est en train de se régler!

Julie a dit…

Ce que je trouve impressionnant c'est, justement, que les femmes étudient beaucoup, mais gagnent toujours moins que les hommes. Et, contrairement à ce qui a été dit, que le problème n'est pas du tout en train de se régler. De tout temps on a pensé l'éducation comme la barrière fondamentale aux inégalités salariales et même si elle est une pierre angulaire, on constate aujourd'hui que le problème est plus structurel que ce qui a été réfléchit par le féminisme libéral.

Des explications des inégalités salariales, on peut compter:
-la double tâche (prendre beaucoup d'heure par semaine pour faire des tâches nécessaires au milieu familial mais non rémunéré)
-la privatisation des services et des soins (notamment parce que les aidants naturels sont très majoritairement des aidantes), les femmes n'ayant autre choix que de s'occuper de l'entourage gratuitement plutôt que ce soit des services assumés par l'État
-la précarisation des emplois (et la pression des salaires à la baisse, surtout dans les emplois non-syndiqués assumés en majorité par les femmes)
-le plafond de verre: les femmes n'atteignant toujours pas les hauts salaires dirigeants (ce qui pourrait permettre statistiquement de booster le salaire moyen des femmes avec des données extrêmes) (N.B. une preuve de plus qu'il faut être vigilantEs avec les stats!)
-les salaires historiquement défavorisés des métiers traditionnels féminins sous le capitalisme, par exemple le service social et les soins infirmiers qui étaient assumés gratuitement par les soeurs. Un bac en service social: environ 12$ à 17$ de l'heure. Et un bac en ingénierie d'après vous?

etc, etc, etc, etc.

Anonyme a dit…

Les plus hauts salaires au Québec, ce sont les médecins et les femmes sont maintenant TRÈS largement majoritaires. Tu me feras pas croire qu'elles sont moins payées que les hommes médecins.

Les femmes sont aussi TRÈS largement majoritaires dans l'enseignement et la santé (infirmières). Des jobs "safe".

C'est un mensonge éhonté d'avancer que dans le Québec d'aujourd'hui les femmes sont désavantagées. Bien au contraire!

Le Québec 2010 est un pays feuménisé à l'os... C'est un juste retour du pendule, j'imagine.

Faut être timbrée en esti ou de mauvaise foi comme un cardinal pour encore y tenir un discours et livrer un combat "féministes".

Nicolas a dit…

Statistiquement, les femmes québécoises gagnent encore moins que les hommes. C'est un fait avéré (ce qui est loin d'être le cas des théories fumeuse sur la féminisation du Québec).

Il y a des raisons à cela. On a juste à prendre ton exemple des médecins. Toute les études démontrent que les choix différents de spécialisation que font les étudiants et les étudiantes amènent systématiquement les premiers à avoir des meilleurs salaires en bout de piste. Même chose dans l'enseignement: plus tu monte, du primaire à l'université, plus c'est masculin.

Anonyme a dit…

Tu parles du présent et du futur en regardant dans le rétroviseur!

Pour ce qu'il en reste, la relative et chancelante actuelle position privilégiée des hommes est un héritage du passé.

Maintenant, si tu regardes bien, rien de tout cela ne tient plus aujourd'hui. Ce n'est plus une situation en faveur des hommes, ni même la parité, mais un renversement radical de situation.

J'aimerais bien avoir les statistiques du nombre d'hommes et de femmes dans la fonction publique et parapublique. Ça ne me surprendrait pas que ce soit du 60% femmes - 40% hommes, peut-être même du 65-35.

At large, il y a actuellement plus de femmes que d'hommes sur le marché du travail. La situation globale des femmes est significativement supérieure à celle des hommes.

Les dinausores féministes qu'il nous reste au Québec sont des idéologues fanatiques désaxées.

Anonyme a dit…

"J'aimerais bien avoir les statistiques"
Justement, tu devrais peut-être les lire avant de te lancer dans des suppositions facile.

Alex

Anonyme a dit…

De toute façon, il n'y a pas qu'au niveau des salaires qu'il y a un combat à mener pour les femmes. Regarde l'agression incessante dont elles sont victimes dans la pub, dans la porn, dans les films... La pression faite sur elles pour les faire fiter dans un modèle unique de corps sans cervelle est inouie. Beaucoup tombent malades (anorexies et autres dépressions) et la plupart, pour ne pas dire toutes les femmes sont ultra complexées. Même celles qui le nient, j'en suis sûr.

Alex

Anonyme a dit…

Nicolas = "C'est un fait avéré"

Anonyme = "J'aimerais bien avoir les statistiques"

Si l'un d'entre vous argumentait justement en pointant vers des statistiques sur un site sérieux... Le débat serait un peu plus solide il me semble... Là vous êtes justes deux personnes qui ont des opinions différentes, basées sur des "faits" qui viennent d'on ne sait où...

Nicolas a dit…

Institut de la statistique du Québec, rapport condense l'année 2007. L'écart salarial entre les hommes et les femmes est de 14,6% en faveur des hommes. Grace à la loi sur l'équité salariale cet écart se rétrécit légèrement depuis le début des années 2000. Source: Le Devoir 7 mars 2008. Trouvé par une simple recherche Google.

David Gendron a dit…

"Ce que je trouve impressionnant c'est, justement, que les femmes étudient beaucoup, mais gagnent toujours moins que les hommes."

Oui, mais ces hommes sont plus vieux et expérimentés que les femmes instruites d'aujourd'hui. La situation est en train de se résorber parce que ces hommes vont bientôt quitter le marché du travail (sauf pour les syndicaleux pro-ancienneté, mais bon...)

Le problème est que les vieux hommes, héritiers du passé machiste, n'ont pas encore quitté le marché du travail. Laissez le temps régler les choses! Ce n'est certainement pas aux anars de privilégier la violence étatique fémi-favoritiste!

Les vraies inégalités salariales sont causées par le système capitaliste, pas par des formes de sexiste, certainement pas au Culbec.

"la double tâche (prendre beaucoup d'heure par semaine pour faire des tâches nécessaires au milieu familial mais non rémunéré)"

Ce n'est pas un problème sexiste. Elles n'ont qu'à ne pas faire d'enfants ou même à ne pas entrer en couple!

http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/08/21/pourquoi-le-parentage-et-la-procreation-sont-invalides-partie-i/

"la privatisation des services et des soins (notamment parce que les aidants naturels sont très majoritairement des aidantes), les femmes n'ayant autre choix que de s'occuper de l'entourage gratuitement plutôt que ce soit des services assumés par l'État"

Pour les aidantes naturelles, je suis d'accord. Il s'agit d'un problème structurel capitaliste, pas sexiste. Je suis en faveur de la désétatisation (mais pas de la privatisation, qui est loin d'être fait en santé) des services publics qui va les rendre plus efficaces que les sévices soviétisés actuels!

http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/06/25/libre-marche-trois-concepts-anti-capitaliste/

"la précarisation des emplois (et la pression des salaires à la baisse, surtout dans les emplois non-syndiqués assumés en majorité par les femmes)"

Encore une fois, il s'agit d'un problème capitaliste, pas sexiste. De plus, les syndicaleux sont en faveur de la précarisation des employés peu expérimentés (surtout des femmes) en faveur de la permanence des employés expérimentés (surtout des hommes).

"-le plafond de verre: les femmes n'atteignant toujours pas les hauts salaires dirigeants (ce qui pourrait permettre statistiquement de booster le salaire moyen des femmes avec des données extrêmes) (N.B. une preuve de plus qu'il faut être vigilantEs avec les stats!)

En effet! Ce sont des vieux hommes qui sont là, surtout. De plus, quand les femmes vont arriver dans ces postes, ils vont gagner moins cher parce qu'elles vont encore moins travailler que les hommes, ce qui est une bonne chose!

"les salaires historiquement défavorisés des métiers traditionnels féminins sous le capitalisme, par exemple le service social et les soins infirmiers qui étaient assumés gratuitement par les soeurs. Un bac en service social: environ 12$ à 17$ de l'heure. Et un bac en ingénierie d'après vous?"

C'est surtout une question stucturelle capitaliste. L'offre de diplômés en sévice social est beaucoup plus élevé que celui en ingéniaiserie. De plus, la structure capitaliste actuelle fait en sorte que la demande pour les sévices sociaux est moins élevé. Voilà qui explique les salaires plus faibles en sévice social, ça n'a rien de sexiste!

Sauf peut-être pour les infirmières vs les flics. Mais évidemment, les fémi-favoritistes préfèrent qu'on subventionne des programmes étatiques favorisant les femmes dans des secteurs traditionnellement masculins (ou même dans d'autres secteurs où il ne manque pas de femmes!), plutôt que de s'occuper des conditions abjectes de celles qui travaillent dans des secteurs traditionnellement féminins, (des femmes soumises méprisantes, selon les fémi-favoritistes) comme les infirmières.

David Gendron a dit…

"On a juste à prendre ton exemple des médecins. Toute les études démontrent que les choix différents de spécialisation que font les étudiants et les étudiantes amènent systématiquement les premiers à avoir des meilleurs salaires en bout de piste. Même chose dans l'enseignement: plus tu monte, du primaire à l'université, plus c'est masculin."

Laissez-donc les femmes choisir le métier qu'elles désirent, svp! Y a absolument rien de sexiste là-dedans, ce sont leurs choix! De plus, en médecine, les femmes travaillent moins que les hommes, ce qui est très bien en passant.

Et en ce qui concerne l'enseignement, c'est en train de devenir majoritairement féminin partout!


"Institut de la statistique du Québec, rapport condense l'année 2007. L'écart salarial entre les hommes et les femmes est de 14,6% en faveur des hommes."

Oui, mais la situation est en train de se résorber, laissez le temps faire bien les choses!

"Grace à la loi sur l'équité salariale cet écart se rétrécit légèrement depuis le début des années 2000"

Loi sur l'équité salariale, c'est bien beau, je ne suis pas contre ça dans le secteur public, sauf que les salaires sont à la hausse, et ce sont les CONtribuables qui paient! En ce qui concerne la partie privée de cette loi, c'est carrément liberticide!

David Gendron a dit…

@Anonyme

"Les femmes sont aussi TRÈS largement majoritaires dans l'enseignement et la santé (infirmières). Des jobs "safe"."

Attention, l'enseignement est de plus en précaire et les infirmières subissent des conditions abjectes.

"Faut être timbrée en esti ou de mauvaise foi comme un cardinal pour encore y tenir un discours et livrer un combat "féministes"."

Non, quand même! Il y a toujours le débat sur l'avortement et les conditions des femmes dans certains métiers comme les. De plus, dans une perspective internationaliste, le discours féministes est tout-à-fait pertinent. Ne pas confondre "féminisme" et "fémi-favoritisme".

http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/08/07/femi-favoritisme-quelques-definitions-version-reeditee/

"Pour ce qu'il en reste, la relative et chancelante actuelle position privilégiée des hommes est un héritage du passé."

Bien dit!

"J'aimerais bien avoir les statistiques du nombre d'hommes et de femmes dans la fonction publique et parapublique. Ça ne me surprendrait pas que ce soit du 60% femmes - 40% hommes, peut-être même du 65-35."

Quoique ce sont encore des hommes qui sont les mieux payés, copinage politique et primauté syndicaleuse de l'ancienneté obligent!

David Gendron a dit…

Il y a toujours le débat sur l'avortement et les conditions des femmes dans certains métiers comme les infirmières.

@Alex

"Regarde l'agression incessante dont elles sont victimes dans la pub, dans la porn, dans les films..."

Là, c'est hors-d'ordre, et j'ai bien plus de problèmes avec la répression sexuelle qu'elles subissent de la part des maqueuelinistes et des fémi-favoritistes.

"La pression faite sur elles pour les faire fiter dans un modèle unique de corps sans cervelle est inouie."

Idem chez les hommes.

"Beaucoup tombent malades (anorexies et autres dépressions) et la plupart, pour ne pas dire toutes les femmes sont ultra complexées."

Merci aux fascistes du Public Health et de leur vulgate anti-surplus de poids...

Anonyme a dit…

""Idem chez les hommes."

Pas d'accord. Les hommes subissent évidemment une agression médiatique qui leur impose un modèle unique, mais ce modèle n'est pas (traditionellement) basé sur son corps en tant qu'objet sexuel. Ça commence à être le cas depuis quelques années, mais jusqu'à récemment, le modèle masculin a été celui du bon père de famille. Et le modèle imposé actuellement aux hommes est quand même celui du dominant, même du batteur de femmes à la limite.
Tandis que le modèle imposé aux femmes est toujours celui de la soumission sexuelle et de la nunucherie infantile.
Remarque aussi qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes anorexiques.

Alex

David Gendron a dit…

Oui, en effet, l'exploitation de l'image des gars est plus récente.

Anonyme a dit…

top [url=http://www.c-online-casino.co.uk/]uk casino bonus[/url] check the latest [url=http://www.casinolasvegass.com/]casinolasvegass.com[/url] manumitted no set aside perk at the chief [url=http://www.baywatchcasino.com/]casino games
[/url].