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Lancement du livre Oeil Liquide à l'Agitée, jeudi 6 novembre de 17h à 19h
Deux députés du Saguenay-Lac-Saint-Jean reçoivent les félicitations du groupe antiavortement Campagne Québec-Vie pour leurs convictions pro-vie, soit le député conservateur Denis Lebel de Roberval-Lac-Saint-Jean et le bloquiste Robert Bouchard de Chicoutimi-Le Fjord.
La surprise est totale pour le député de Roberval-Lac-St-Jean, qui jure n'avoir jamais été contacté par le groupe de pression.
M. Lebel a cependant voté en seconde lecture en faveur du projet de loi privé C-484 qui aurait donné des droits aux foetus lors d'actes criminels. Selon M. Lebel, cela ne fait pas de lui un pro-vie. « C'est clair que j'ai affirmé tout au long de la campagne que j'étais un pro-choix. Je ne veux pas qu'on ouvre de nouveau le débat sur l'avortement », dit-il.
Quant au bloquiste Robert Bouchard, il a voté contre le projet de loi C-484. Luc Gagnon, président de Campagne Québec-Vie, affirme toutefois qu'il n'est pas pro-choix pour autant. « D'après nos informations, dans ses convictions profondes il serait favorable au projet de loi C-484 et à la vie de façon plus générale », affirme M. Gagnon.
Robert Bouchard n'a pas voulu émettre de commentaires.
Le Calendrier des luttes sociales est de retour ! L’édition 2009 du calendrier du Fonds de solidarité des groupes populaires de Québec est disponible maintenant.
Voilà un outil pratique de promotion, illustré de photos représentatives des luttes sociales de la région de Québec. En plus, il s’agit d’un bel objet… Très classe, tout en noir et blanc, il s’agencera à merveille avec les murs de votre bureau ou de votre cuisine.
Rappelons que huit groupes populaires du centre-ville sont membres du Fonds de solidarité. Acheter le calendrier c’est donc aussi contribuer (modestement) à leur indépendance financière.
À Québec, vous pouvez vous procurer le calendrier, au coût de 10$, à la Tabagie Saint-Jean, celle que tout le monde appelle « La Pipe » (820, Saint-Jean), et à la Page Noire (265, Dorchester). Pour l’extérieur, communiquez avec Karl Levasseur au 418-529-4407 ou en écrivant à fsgpq@bellnet.ca
Une entrevue sur la campagne anti-électorale menés conjointement par le CRAC et la NEFAC à été diffusée hier soir sur les ondes de Radio-Canada à l'émission Macadam Tribus. L'entrevue est toutefois de qualité moyenne, disons que les citations sont un peu courtes et ne laissent pas entendre tout l'argumentaire qui soutient notre position, on fait ce qu'on peut avec les médias "mainstream"...
L'entrevue débute à la 14eme minutes de la deuxième partie de l'émission du 10 octobre.
Le plaisir des sadiques
Même les cheerleaders de la droite le disent maintenant: c’est assez!
Assez de cette suffisance. Assez de cette pontifiante assurance, surtout devant l’instabilité croissante de l’économie américaine, et même mondiale.
Peu à peu, même les partisans les plus féroces de Harper et autres chantres d’un marché qui se régulerait tout seul comme un grand se convertissent à un interventionnisme qu’ils considèrent désormais nécessaire. Comment faire autrement? Surtout lorsque, à quelques kilomètres d’ici, on patche le navire avec des rustines portant le sceau du Trésor national afin d’éviter que le vaisseau ne coule par le fond.
Même les meneuses de claques médiatiques des conservateurs ont cessé d’applaudir depuis quelques jours devant la confiance quasi jovialiste d’un premier ministre qui semble croire que le seul fait d’être canadiens pourra nous préserver de la catastrophe.
On a envie de crier: enfin! Et d’applaudir à notre tour, tiens.
C’est qu’on n’y croyait plus, au réveil des adeptes de la doctrine du jusqu’ici tout va bien, du Québec qui prend des forces, prêts qu’ils semblaient à subir les manœuvres électoralistes les plus tordues.
Comme si tous les détournements, demi-vérités et contorsions intellectuelles étaient acceptables.
Parmi ces manœuvres douteuses, décriées autant par les partis adverses que par les journalistes: cette politique de campagne voulant qu’on enterre les candidats sous des pierres, espérant gagner l’élection sur le seul terrain des médias nationaux. Et aussi grâce aux quelques resplendissants candidats-vedettes qui bénéficient non seulement du droit de parole, mais aussi de l’incroyable courroie de transmission médiatique que leur offrent quelques porte-voix béats.
Dans le genre, le portrait paru dans le Journal de Québec de Josée Verner qui, la nuit venue, sanglote sur son oreiller, est un véritable morceau d’anthologie. Le human interest au secours du vide intellectuel en une seule leçon.
Plus amusant encore, il y a l’ironie de ce revirement soudain chez les pom-pom girls des bleus.
Les défenseurs du laisser-faire qui réclament une intervention, un changement de plan, une nouvelle approche. La droite économique qui demande à l’État de mettre sa grosse patte dans la caisse commune du jeu de Monopoly. Ceux-là mêmes qui célébraient cette persistance chez Harper à tenir tête aux autres, à suivre la ligne qu’il s’était fixée sans jamais y déroger, mais qui réclament désormais qu’il reconsidère sa position: tout cela a quelque chose d’absolument savoureux.
C’est plus fort que moi. Quand je vois cela, c’est un peu comme quand je regarde George W. Bush se faire dire par ses copains que sa manœuvre à 700 milliards est pur scandale, et relève du flirt indécent avec le socialisme.
Impossible, alors, de ne pas laisser échapper ce léger gloussement qui trahit le plaisir des sadiques à voir les autres se pendre avec leur propre corde.
C’EST QUI LE NAÏF? – Je m’en souviens comme si c’était hier. Sommet des Amériques, la première journée, avant le grand bordel. Tout le monde marchait, scandait des slogans. Y’avait des couleurs, de l’animation, et de l’électricité dans l’air. La conviction que quelque chose de gros se tramait, sans qu’on sache exactement quoi.
Et moi? Je marchais avec eux, je prenais des notes, des photos, et je faisais des entrevues.
Je me souviens d’images, mais aussi d’un sentiment qui m’habitera tout au long de l’événement. Une ambiguïté, disons.
D’abord, une sorte d’admiration pour le côté très romantique de la révolte, pour la beauté du geste en même temps que celle de l’idéal d’égalité, de justice sociale. Ensuite, le petit cynisme de celui qui a vu neiger et qui se dit qu’ils sont bien naïfs, ceux-là, qu’ils portent leurs idéaux surannés comme on enfile un t-shirt du Che, et que bon, le marché est désormais une machine parfaitement huilée qu’ils n’arriveront jamais à faire vaciller un peu, même en essayant très fort.
Je veux justement en venir à cette image que je me faisais du marché: insubmersible, qui pourrait se sortir indemne de toutes les crises. Comme s’il m’apparaissait impossible qu’autant de gens soient pris d’une telle cupidité qu’ils en viennent à pousser la poule aux œufs d’or au suicide.
Tout cela pour dire que je lisais encore d’autres nouvelles économiques en fin de semaine quand me sont revenus ces souvenirs du Sommet, instantanément suivis par cette question à moi-même: c’est qui le naïf, maintenant?
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Cette semaine deux militants du groupe Paris ont été mis en garde à vue et leur domicile perquisitionné dans le cadre d’une enquête policière.Contre la criminalisation de l’antifascisme, La solidarité est notre arme !L’antifascisme radical est aujourd’hui dans la ligne de mire de la police : en deux jours, à Paris et en banlieue parisienne, on compte trois cas de mise en garde à vue pour des durées allant de 24 à 36 heures, et deux perquisitions de domiciles avec de forts déploiements policiers. Le prétexte de cette vague de répression est déjà ancien : ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir participé à des actions antifascistes au cours du mois de mai dernier, ayant permis d’empêcher coup sur coup une manifestation où se retrouve la fine fleur des fascistes français et un meeting du groupuscule néofasciste des Identitaires. Face à ces deux succès consécutifs où l’antifascisme radical parisien a prouvé qu’il était encore capable d’engager et de gagner un rapport de force non seulement avec les fascistes, mais aussi avec l’Etat, celui-ci a donc décidé de réagir – comme il le fait toujours, par l’intimidation et la répression [...]