vendredi 31 octobre 2008
Plogue: lancement de livre
Lancement du livre Oeil Liquide à l'Agitée, jeudi 6 novembre de 17h à 19h
Tournée de syndicalistes mexicains à Québec
Tournée de syndicalistes mexicains
« LES DROITS DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES AU MEXIQUE : CONDITIONS DE TRAVAIL ET LIBERTÉS SYNDICALES »
Information : Marie-Noëlle Roy ateliers@ciso.qc.ca (514) 383-2266 poste 224
HIGINIO BARRIOS HERNÁNDEZ, Coordonnateur du Centre de formation ouvrière (CETLAC) situé à Monterrey au Mexique. Le CETLAC est affilié au Front authentique des travailleurs (FAT).
BEATRIZ DE LA CUEVA REYES, Travailleuse d’une maquiladora qui produit des pièces d’automobile à Monterrey au Mexique.
ESPERANZA BUENDÍA LUNA, Travailleuse à la Centrale d’approvisionnement de la Ville de Mexico et militante au Syndicat des Travailleurs d’Habitations Commerciales, Bureaux et Entrepôts de Liquidation (STRACC)
MARIE-FRANCE LABRECQUE, Professeur titulaire au Département d’anthropologie de l’Université Laval.
Conférence internationale
QUAND ?
26 novembre 2008 À 19H30
OÙ ?
MUSÉE DE LA CIVILISATION À QUÉBEC
INVITÉS :
Pour mieux comprendre le monde du travail et les luttes syndicales au Mexique, le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) est fier de vous inviter à une conférence internationale à Québec.
jeudi 30 octobre 2008
Classiques de la subversion : Georges Orwell, « 1984 »
Dans 1984, à la confluence du traité politique, de la plus pure anticipation et de la littérature, il raconte la vie d’un personnage dans un monde où les régimes que l’on pourrait qualifier de staliniens ou de totalitaires ont pris le contrôle de l’ensemble de la surface de la planète.
Comme dans Hommage à la Catalogne, Orwell mêle narration et analyse politique pour étayer sa thèse. Aux déboires de Winston contre l’emprise du parti, s’ajoute l’analyse du nouveau monde dont le totalitarisme a accouché : comble de l’horreur, les analyses des opposants au régime (Goldstein) rejoignent celles que font les maîtres du parti de leur domination.
Il faut noter que si Orwell s’inspire clairement de l’URSS sous Staline pour décrire la société d’horreur qui régit l’Angleterre, il décrit avant tout l’idéal-type du totalitarisme, terme qui malheureusement a été galvaudé par les écrivaillons de droite. Celui-ci mérite pourtant une réflexion approfondie. Dans 1984, c’est l’emprise totale de l’État qui se manifeste, celui-ci atomise les individus, détruit tous les liens de solidarité autres que celui qui lie les individus au parti, et de façon encore plus terrifiante, modifie l’histoire à volonté et prétend contrôler la pensée elle-même. Ainsi, dans le ministère de l’amour (celui de la police politique), l’objectif n’est pas de punir mais de susciter l’adhésion la plus totale. On ne vise pas une soumission reptilienne à laquelle il serait encore possible de s’accommoder, mais bien une adhésion totale au projet qu’est le parti : « Notre vision de l’histoire c’est une botte qui piétine un visage inlassablement, et ce pour l’éternité ».
1984 a un intérêt certain si l’on veut comprendre ce qu’a pu être le stalinisme, et de façon générale les totalitarismes, même si nous n’irons pas jusqu’à amalgamer URSS et régime nazi, ce qui serait un non-sens au niveau intellectuel.
Mais 1984 a aussi un intérêt lorsqu’on veut analyser les sociétés capitalistes de nos jours. Bien entendu, la France d’aujourd’hui n’est pas l’Angleterre de 1984 mais il y a des similarités. Avec le développement de l’électronique, l’écoute totale est possible, ainsi un téléphone portable est un outil permettant de tracer et d’espionner qui aurait fait rêver la police de la pensée du roman d’Orwell. La guerre contre le terrorisme se rapproche de l’état de guerre permanent du roman. Celui-ci ne met pas en péril la survie de l’état en lui-même mais permet de faire passer des mesures liberticides tout en légitimant l’état d’urgence. De même, la déclaration d’orthodoxie que constitue dans le monde du travail la lettre de motivation vaut bien les exercices d’hypocrisie de la « double pensée » dans 1984.
En tout cas, ce roman est une œuvre d’anticipation intéressante. La société décrite dans 1984 se rapproche bien évidemment de l’URSS sous Staline mais nous fait aussi penser par certains aspects aux évolutions des sociétés capitalistes, ce qui est bien plus inquiétant.
Un texte de Matthijs paru dans le no 175 du mensuel Alternative libertaire (été 2008).
mercredi 29 octobre 2008
À propos de retraite et d'injustice
«C'pas juste»
Seule une minorité de salariéEs, autour de 25%, ont un fonds de pension à prestation déterminé. Évidemment, l'immense majorité de ces gens sont des syndiquéEs, dont un bon nombre dans la fonction publique. Le reste des travailleurs et des travailleuses doivent se concocter une retraite tout seul, à l'aide de REER et autres «produits financier». La majorité n'y arrive d'ailleurs pas et devra se contenter des programmes gouvernementaux. Les chroniqueurs ont raison, ce n'est pas juste.
Face à cette situation, il y a deux possibilité. On peut choisir de frapper sur les «gras durs» (c'est-à-dire les salauds de syndiqués qui se ont négocié des conditions de retraite à peu près décentes). C'est la voie de la facilité. On peut aussi voir un peu plus loin et ouvrir l'ensemble de la question de la retraite.
Historiquement, ce sont les syndicats qui ont introduit l'idée même de fonds de retraite et de pension. Les premiers gains à ce chapitre ont été réalisés dans les grandes compagnies, à coup de grèves et d'occupations. Puis, comme pour presque tous les autres programmes sociaux, les syndicats ont obtenus que les gouvernements mettent sur pied un programme universel. C'était au début des trente glorieuses. À l'époque, les plans gouvernementaux venaient compléter ce que les syndicats avaient obtenus dans l'industrie et réchapper les salariés non couverts. Il était alors réaliste de penser que la majorité des gens pourraient se syndiquer et obtenir de bonnes conditions, incluant un régime de retraite.
Le problème c'est que depuis ce temps la situation de l'emploi s'est grandement détériorée. La précarité s'est installés et les avantages sociaux de type régime de retraite ne font plus autant sens qu'avant. Avec le temps, la question des retraites s'est individualisée avec des trucs comme les REER. Pourtant, on voit bien aujourd'hui que ça ne marche pas et qu'il est suicidaire de confier la retraite des gens à la bourse...
Les solutions d'hier et d'avant hier ne sont plus adaptées à la situation, c'est clair. On peut niveler par le bas et accroître les inégalités ou bien réformer le système au complet. Les syndicats, encore eux!, proposent par exemple de cesser de voir les régimes gouvernementaux comme «complémentaires» et de comprendre que c'est la base pour la majorité des gens. En conséquence, la pension devrait passer de 50% à 70% du salaire.
Trop de gens se retrouvent à la retraite avec le strict minimum (soit environ 12 000$ par an). C'est ça qui n'est pas juste. En fait, c'est même carrément honteux.
lundi 27 octobre 2008
Élections américaines...
Le cirque perpétuel
Pour les optimistes qui osaient croire que nous aurions la paix pour quelques mois, c'est tant pis. Encore une fois, le cirque électoral va nous faire un boucan de merde et brûler encore quelques centaines de millions de plus. La défaite du parlementarisme est encore en vue, mais les constats seront toujours les mêmes. La population sera traitée de lâche et accusée de déserter son premier devoir que serait supposément celui d'aller voter.
Qui a dit, au fond, que c'était un devoir que d'aller voter. Pourquoi devrions-nous nous déplacer pour aller signer un chèque en blanc à unE parfaitE inconnuE? Qui sont ces gens qui disent nous représenter? Les dernières élections fédérales nous ont montré que la population, enfin la majorité, n'a pas été voter ou n'y avait tout simplement pas droit. Il est commun et accepté que les personnes mineures n'aient pas le droit de vote, mais les décisions illégitimes prises au parlement/à l'assemblée nationale auront un impact sur la vie de la population entière.
Encore une fois, les grands clowns de ce monde vous promettront ciel et terre afin que vous leurs offriez du boulot grassement payé, afin que vous leurs donniez une laisse pour contrôler votre destinée.
L'abstentionnisme, c'est refuser ce système de merde. C'est démontrer aux gouvernantEs de ce monde que nous ne leurs accordons aucun crédit. C'est un acte, contrairement à ce que les parlementaristes vous disent. S'abstenir, c'est dire aux candidatEs "allez vous faire foutre". C'est dire au parlement/l'assemblée nationale que ça ne représente rien pour nous.
Si vous êtes trop paresseux/euse pour commettre l'acte de vous abstenir, et bien aller donc voter pour celui ou celle qui vous plaît le plus, c'est ça le parlementarisme.
Unité syndicale: mieux vaut tard que jamais...
Des enjeux de toute première importance justifiant un tel pacte se profilent à l'horizon du secteur public et para-public. En effet, le Conseil du Trésor se montre actuellement ouvert à réformer le régime de négociation du secteur public. Rappelons que, depuis les années 1980, les employéEs de l'État sont régiEs par un chapitre d’exception du Code du travail qui limite considérablement leur droit de négocier (impossibilité de négocier les salaires, approche rigide et abusive en matière de services essentiels, négation du droit de grève et aucun mécanisme pour résoudre les impasses).
«Il faut reconquérir un véritable droit de négocier pour plus de 400 000 personnes. L’exercice en cours avec le Conseil du Trésor en vue de réviser le régime de négociation dans le secteur public, constitue une occasion à ne pas manquer. C’est pourquoi le protocole d’entente entre la CSN et la FTQ vise une consolidation de la collaboration entre les deux organisations syndicales pour tenter de conclure avec succès cet exercice, explique la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. En vue de se donner du vent dans les voiles, tous les efforts seront consacrés à la restauration du droit de négocier, et ce, en vue de la prochaine négociation du secteur public qui se mettra en branle cet hiver alors que les conventions collectives viennent à échéance en 2010.»
Dans cette optique, la prochaine période de changement d'allégeance syndicale prévue en 2009 étaient particulièrement risquée. On se souvient que la dernière ronde de négociation du secteur public avait été précédée d'une méga-campagne de maraudage, en santé, imposée par l'État. Le front commun CSN-FTQ-CSQ n'avait d'ailleurs pas survécu à la concurrence exacerbée provoquée par la fusion forcée des syndicats du secteur de la santé et les votes d'allégeance obligatoires ; de là l'importance d'un pacte qui interdit le maraudage entre la CSN et la FTQ avant, pendant et après la prochaine période de changement d’allégeance.
«Les deux plus grandes centrales syndicales québécoises envoient ainsi un message clair à tous ceux et celles qui se réjouissaient à l’idée de voir les deux organisations se diviser, lors de la prochaine campagne de changement d’allégeance prévue à l’été 2009. C’est de façon unitaire qu’elles veulent aborder ces différents enjeux pour maximiser les efforts consacrés au développement économique et social de leurs membres respectifs », de conclure M. Arsenault, le président de la FTQ.
La volonté d'unité syndicale est à saluer. Toutefois, il y a un éléphant dans la pièce que la CSN et la FTQ font semblant d'ignorer. Il s'agit du «front commun bis» de la CSQ: le Secrétariat intersyndical du secteur public (SISP) qui regroupe cette centrale et les «pestiférés» du secteur public (les grands syndicats indépendants que sont le SFPQ, le SPGQ et la FIQ et qui, du fait de leur longue histoire d'amour avec la CSN et la FTQ, sont persona non grata dans un front commun traditionnel).
Alors, unité face aux patrons ou unité face aux concurrents? La question est lancée et la réponse n'est pas évidente. Théoriquement, les deux centrales veulent «saisir conjointement toutes les occasions en vue de revaloriser le syndicalisme, l’action syndicale et l’intérêt d’être syndiqué particulièrement en regard des non-syndiqués, et ce, afin de maintenir et d’augmenter le taux de syndicalisation au Québec». Pourtant le portrait est encore très contrasté. Dans certains cas, le réseau collégial par exemple, la collaboration intersyndicale entre centrales et indépendants est réelle malgré la concurrence. Dans d'autres secteurs, le privé notamment, la hache de guerre est loin d'être enterrée entre la CSN et la FTQ. Et puis, reste la question des budgets anémiques accordés au recrutement et à l'organisation de nouveaux syndicats. Qui vivra verra.
dimanche 26 octobre 2008
Dico anticapitaliste : D’où vient la « conscience de classe » ?
Autrement dit, la conscience de classe ne peut exister sans un objectif commun et libérateur, sans s’incarner dans des luttes collectives, sans outils collectifs pour mener ce combat. Il est indéniable que depuis l’écroulement du mur de Berlin, l’espoir lié au projet – pourtant dévoyé – porté par les partis staliniens est bien mort. Le plus dommageable est que cela a entraîné un recul général de la conscience de classe. Reconstruire celle-ci ne pourra se faire sans un nouveau projet révolutionnaire, en évitant de répéter les erreurs du passé inscrites dans cette conception commune à tous les marxistes, et que Kautsky formula en 1908 dans Les Trois sources du marxisme : « La conscience socialiste d’aujourd’hui ne peut surgir que sur la base d’une profonde connaissance scientifique… Or le porteur de la science n’est pas le prolétariat, mais les intellectuels bourgeois… ainsi donc la conscience socialiste est un élément importé du dehors dans la lutte de classe du prolétariat et non quelque chose qui en surgit spontanément. » Lénine jugea cette idée « profondément juste » dans Que faire ?.
Cette conception a, par glissements successifs, conduit les partis marxistes à confondre la conscience de classe et l’obéissance au Parti. Un désaccord avec le Parti – qu’il soit Parti-État comme en URSS ou parti d’opposition comme en France – conduisait à se placer « en-dehors de la classe ouvrière ». Simple alibi pour étayer le pouvoir et les privilèges d’une minorité dirigeante.
Les anarchistes ont une approche différente : la montée de la conscience de classe chez les travailleuses et les travailleurs naît de la prise de conscience des rapports sociaux de domination et d’exploitation. Elle se développe au cours d’un processus historique où interagissent les expériences de luttes collectives et les débats politiques souvent impulsés par les minorités révolutionnaires. En France, la CGT syndicaliste révolutionnaire du début du XXe siècle, organisation de classe et de masse, autonome par rapport aux classes dominantes et aux institutions du capitalisme, a été le moteur de cette transformation. C’est ce moteur qui est en panne aujourd’hui !
Texte de Jacques Dubart
Publié dans Alternative libertaire no 175 (juillet 2008)
samedi 25 octobre 2008
Pendant ce temps en Ontario...
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Libertaire ou libertarien?
Monsieur Giroux,
Ce matin, vous utilisez le terme libertaire pour qualifier Maxime Bernier dans votre chronique du Soleil. Bien humblement, c'est une erreur. Il faudrait utiliser libertarien.
Libertaire est un synonyme d'anarchiste. Ce terme fut inventé par Joseph Dejacque au siècle dernier --c'était le titre d'un journal anarcho-communiste américain-- et a été popularisé dans l'espace francophone par Sébastien Faure autour de 1880 afin de contourner les «lois scélérates» qui interdisait toute propagande anarchiste à cause des attentats de la propagande par le fait.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertaire>http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertaire
Le terme libertarien quant à lui a été importé de l'anglais, il désigne un courant libéral très radical qui est soit anti-étatique --certains parlent d'anarcho-capitalisme-- soit partisan d'un État régalien. Les américains on utilisé "libertarian" (une traduction de libertaire) parce que le terme libéral désigne la gauche chez-eux. Malheureusement, ils ont ainsi dénaturé le sens original de libertarian et les vrais libertaires américains ont dû se rabattre sur anti-autoritarian. Ceci dit, qand le courant 'libertarian' a été introduit dans l'espace francophone, ses adeptes ont préféré franciser le mot plutôt que revenir à libertaire (très associé à la gauche dans le monde post-mai 68).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_libertarienne
Enfin bref, je sais qu'une poignée de journalistes s'entêtent à utiliser 'libertaire' pour désigner 'libertarien' mais c'est une erreur. L'usage par les personnes directement concernées a tranché. Les gauchistes anti-étatiques sont des libertaires, les anarcho-capitalistes sont des libertariens. Faite une simple recherche google si vous voulez vous en convaincre.
D'ailleurs, je suis à peu près certains que *tous* les libertariens francophones prennent mal l'utilisation du terme libertaire pour les désigner. Martin Massé, grand ami de Maxime Bernier et animateur du webzine libertarien Le Québécois libre, a d'ailleurs écris à ce sujet à quelques reprises.
Bien à vous,
Nicolas Phébus
jeudi 23 octobre 2008
C'est la grève... dans une épicerie près de chez-vous
«On a donné pas mal de chances à la négociation. Mais un moment donné, il faut que ça arrête» (un syndiqué cité dans Le Nouvelliste)
Les employéEs concernéEs négocient depuis plus de deux ans. Pourquoi la grève maintenant? La chaîne a cédé devant le syndicat à Baie Comeau et a offert des conditions qui ferait l'affaire des salariéEs. On parle entre autre d'une augmentation de salaire de 3% par année, ce qui ne serait que justice quand on sait que le maigre salaire des employéEs est gelé depuis... six à huit ans (dépendant des cas). Autres enjeux: une protection pour les employéEs régulierEs, la rotation pour la journée du dimanche, le choix des horaires par ancienneté. Bref, rien d'extraordinaire mais des trucs qui peuvent faire toute la différence dans la qualité de vie.
La stratégie syndicale dans cette négociation est relativement simple: le local 503 des TUAC veut uniformiser les conditions de travail dans un maximum de magasins et ne négocier qu'une seule convention collective (une demande d'accréditation unique pour 13 épiceries a d'ailleurs été déposée). Il s'agit d'une stratégie de syndicalisme industriel qui a fait ses preuves. Les patrons ne veulent rien savoir. Même s'il ne s'agit pas de franchisés, même si le travail est le même partout, ils s'entêtent à vouloir gérer le tout magasin par magasin, en fonction de la rentabilité des boutiques. Bref, ils veulent maintenir le précariat qui a fait leur fortune.
Non content de vouloir monter les syndiqués les uns contre les autres, la compagnie veut aussi monter les clientEs contre les employéEs. Dans une pub publiée aujourd'hui, Loblaws admet candidement que leur engagement d'offrir le panier le moins cher est directement lié aux conditions de travail. Bref, c'est grâce à l'exploitation honteuse de leurs salariéEs --qui gagnent en moyenne 11$ de l'heure-- qu'ils peuvent nous offrir ces offres imbattables et, par ricochet, engranger les profits que l'on sait.
La lutte s'annonce dure. Déjà, la menace de fermeture plane pour certaines épiceries. Pour faire changement, il serait bon de se ranger du côté de ceux et celles qui luttent. Partir en grève n'est jamais facile, nous saluons ceux et celles qui ont le courage de le faire. Si vous croisez une ligne de piquetage sur votre chemin, prenez le temps de vous arrêter pour jaser ou de klaxonner votre sympathie. C'est bien le moins que l'on puisse faire...
==> le site du syndicat
Crime organisé: un 'reality check'
mercredi 22 octobre 2008
Conférences de l'auteur de "Quand les cons sont braves"
Guerre à la guerre et le Mob du Cégep de Ste-Foy vous invitent :
Mon parcours dans l'armée canadienne
Conférences de l’ancien soldat de l’Armée canadienne Martin Petit
Après quatorze années dans l'armée canadienne, Martin Petit nous fait revivre l'histoire et les émotions d'un fantassin qui a servi au Qatar, en Croatie, en Somalie, en Krajina et en Bosnie. Martin Petit nous rend sensible à l'évolution d'un garçon qui s'est engagé par goût de l'aventure et pour voir du pays, et qui ressort de chaque conflit un peu plus marqué par l'horreur de la guerre, ayant aujourd'hui à vivre avec le syndrome de stress post-traumatique.
Devenu farouchement pacifiste, Martin Petit brise la loi du silence par son témoignage il veut éviter à d'autres personnes de connaître les mêmes épreuves.
En août 2007, il a publié Quand les cons sont braves pour expliquer son histoire.
Mercredi 29 octobre 2008
12h00 Place Publik Cégep de Ste-Foy
19h00 Café bar l’Agitée 251 rue Dorchester
mardi 21 octobre 2008
Comme une traînée de poudre...
COMME UNE TRAÎNÉE DE POUDRE
L'effondrement du système bancaire international n'aura pas été une surprise pour tous ceux qui ont compris le fonctionnement du capitalisme. Mais c'en est une pour les banquiers, dont la connaissance du monde est limitée aux chiffres qui s'inscrivent sur leurs écrans, et qui mesurent leur succès au nombre des billets à ordre dont ils peuvent bourrer leurs poches. Chacune des lettres de crédit illimité qu'ils ont utilisées pour s'enrichir n'est jamais qu'une traite tirée sur leur valeur à venir. Ce capital fictif dont ils se boursouflaient la baudruche, il leur faut aujourd'hui le convertir en argent véritable, en le pompant dans nos poches, tandis que les gouvernements s'activent pour renflouer le système économique. Ils ne peuvent imaginer d'autre solution, alors qu'à l'évidence que le système ne fonctionne pas.
Des surréalistes ne peuvent que saluer la perspective d'un soulèvement révolutionnaire. Mais nous devons aussi nous y préparer en évaluant soigneusement nos possibilités d'action. Qu'arrivera-t-il demain, et comment les surréalistes pourront réagir avec la plus grande efficacité ? Il y a bien sûr des précédents, comme la Grande Dépression des années trente. Quel enseignement pouvons-nous tirer du passé ? Quelles sont les similitudes entre les années trente et aujourd'hui, et quelles sont les différences ?
Quand le krach de 1929 s'est produit, les empires européens étaient sur le déclin et les États-Unis émergeaient comme la plus grande économie du monde. La violence de la réaction qui s'est ensuivie est bien connue : l'irruption du fascisme à travers l'Europe, la montée du nationalisme et finalement le désastre de la Seconde guerre mondiale. Mais la même décennie vit apparaître le Front populaire en France et en Espagne, qui après avoir apporté la promesse d'une unité de la gauche n'aboutit qu'à la déception et à la trahison. Plutôt que se hâter de renverser le capitalisme, le Front populaire ne chercha qu'à en adoucir ses pires aspects en détournant les énergies révolutionnaires de la gauche dans une union avec non seulement des forces non-révolutionnaires, mais même des fractions entières de la classe dominante.
La situation actuelle est à la fois semblable et différente de celle de 1929. Cette crise se déploie avec pour arrière-plan le déclin de l'impérialisme américain et l'émergence de la Chine et de l'Inde comme nouveaux puissances impériales. Le capitalisme était déjà global dans les années trente, mais de nos jours il a atteint un niveau inégalé d'intégration internationale. Les créances pourries ont été accumulées, vendues et dissimulées dans tous les coins du marché financier mondial. Aussi l'effondrement économique actuel va-t-il entraîner le monde dans la même direction réactionnaire que dans les années trente, tout en faisant planer une menace encore plus grande sur l'humanité. Les guerres d'Afghanistan et d'Irak, où se déroule le combat désespéré de l'impérialisme américain pour sa survie, ne sont qu'un début. Entre-temps, face à la menace pesant sur le capitalisme, les « rebelles » de l'ancien parti travailliste anglais et les démocrates américains se sont empressés de s'aligner au nom de l'unité. Exactement comme en 1930, nous pouvons nous attendre à assister à des efforts croissants pour « unir » tendances de classe opposées et des courants politiques différents dans un mouvement de front populaire afin de étouffer toute accélération révolutionnaire de l'effondrement du capitalisme. Les échecs du Front populaire dans les années trente devraient valoir comme avertissement pour tous ceux qui à gauche tenteraient de le faire revivre aujourd'hui. Il est vraiment inquiétant de voir combien de mouvements soi-disant radicaux – tels que le Socialist Workers Party en Grande-Bretagne, la LCR en France, le Links Partei en Allemagne, Rifondazione Communista en Italie – sont déjà en train d'orchestrer ce retour en Europe. Nombre d'entre eux s'inspirent de Chavez et de ses alliés en Amérique latine et les soutiennent activement, alors que ces régimes ont déjà largement détourné le désir populaire de révolution au profit d'un soutien au nationalisme latino-américain et au réformisme capitaliste.
Or comment, en tant que surréalistes, pouvons-nous rendre compte de la situation ? Nous avons une confiance inébranlable dans la capacité du surréalisme à susciter un enthousiasme révolutionnaire authentique. Par conséquent il est aujourd'hui plus que jamais pour nous essentiel d'être clair sur nos choix politiques. En particulier nous ne devons jamais oublier les implications politiques de l'internationalisme surréaliste, et rester opposés implacablement à toutes les formes de nationalisme, incluant celles qui font de fausses promesses pour combattre la récession, protéger le marché du travail, voire s'opposer à la globalisation. Nos ennemis sont chez nous, et nous devons veiller à ne pas être embrigadés dans l'une de leurs offensives idéologiques, que ce soit dans l'acquiescement au renflouement des banques, le soutien à Obama ou l'invocation de la chimère islamo-fasciste.
Nous pouvons être sûrs d'une seule chose : dans le capitalisme bien d'autres chocs et bien d'autres crises sont encore à venir. Nous devons les anticiper, et nous préparer aux situations d'explosion révolutionnaires que ces crises peuvent déclencher. Si nous prenons le surréalisme et la révolution au sérieux – et nous le faisons – nous nous saisirons du potentiel historique de chaque moment, nous chercherons à peser sur chaque possibilité de changer le monde, par tous les moyens à notre disposition. Notre politique ne brûle pas d'un feu moins impérieux et passionné que notre poésie.
15 octobre 2008
Traduit par Joël Gayraud
An emission of SLAG ~ Surrealist London Action Group
http://robberbridegroom.blogspot.com
la_belle_tenebreuse@hotmail.co.uk
dimanche 19 octobre 2008
ÇA PUE AU NORD
Deux députés du Saguenay-Lac-Saint-Jean reçoivent les félicitations du groupe antiavortement Campagne Québec-Vie pour leurs convictions pro-vie, soit le député conservateur Denis Lebel de Roberval-Lac-Saint-Jean et le bloquiste Robert Bouchard de Chicoutimi-Le Fjord.
La surprise est totale pour le député de Roberval-Lac-St-Jean, qui jure n'avoir jamais été contacté par le groupe de pression.
M. Lebel a cependant voté en seconde lecture en faveur du projet de loi privé C-484 qui aurait donné des droits aux foetus lors d'actes criminels. Selon M. Lebel, cela ne fait pas de lui un pro-vie. « C'est clair que j'ai affirmé tout au long de la campagne que j'étais un pro-choix. Je ne veux pas qu'on ouvre de nouveau le débat sur l'avortement », dit-il.
Quant au bloquiste Robert Bouchard, il a voté contre le projet de loi C-484. Luc Gagnon, président de Campagne Québec-Vie, affirme toutefois qu'il n'est pas pro-choix pour autant. « D'après nos informations, dans ses convictions profondes il serait favorable au projet de loi C-484 et à la vie de façon plus générale », affirme M. Gagnon.
Robert Bouchard n'a pas voulu émettre de commentaires.
Toutefois, les obscurantistes de la Campagne Québec-Vie sont peut-être quelques décennies derrières la majorité de la population en général, mais ils/elles ont eu au moins le courage (ou le manque de tacte?) d'affirmer que C-484 est anti-choix.
Party de lancement du blogue de la Page Noire
Ce nouvel outil nous permettra désormais d'avoir en ligne, et d'une manière renouvelée, tous nos livres disponibles en librairie, ainsi qu'une panoplie de liens vers nos groupes amis.
Au 265 rue Dorchester
(418) 977-1955
Notez bien qu'il y aura de petites bouchées concoctées par vos finEs libraires, en plus de rafraîchissements pour les petitEs et pour les grandEs...
samedi 18 octobre 2008
La crise des subprimes pour les nuls...
(Texte repris du blogue La Commune)
Un ami m'a envoyé un petit texte "pédagogique" qui explique de façon imagée ce que beaucoup ne parviennent pas encore à comprendre...les causes de la crise des subprimes. Bien entendu ce texte est humoristique, mais représente tout de même bien la logique absurde de ceux qui nous dirigent...À lire comme une fable!
Alors voilà, Mme. Ginette a un bar à Chibougamau, « Chez Ginette ». Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu'elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base de la grosse bière et du « shooter de tequila ».
Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "crédits des clients" du petit bar constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des clients réguliers comme garantie.
Au siège de la banque, des courtiers avisés transforment ces actifs recouvrables en REER, FEER, CPG, FNB, SPVM, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Toronto et de Montréal, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les « bill non payés » des clients de Mme Ginette).
Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du bar de Chibougamau n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.
Le bar de Mme. Ginette fait faillite.
C'est la crise financière mondiale et le monde entier est dans la merde jusqu’au cou ... !
vendredi 17 octobre 2008
[Brochure] Le mouvement étudiant à travers la presse anarchiste
PRÉFACE
Mai 68, un symbole toujours très présent dans les sociétés occidentales. Surtout chez les étudiantes et étudiants qui espèrent changer le monde. Beaucoup sont encore de ce nombre, mais il reste qu'aujourd'hui, il est difficile de comparer la force de la mobilisation étudiante à celle qui a fait sa renommée. Et pourquoi ne pas aider un peu, s'est-on dit à la NEFAC! Bien sûr, on est loin d'une éducation populaire autogérée au Québec. On peut aussi reprocher aux syndicats étudiants mille et un tournants : sa structure bureaucratique, la tendance à la centralisation, sa propension à vouloir être légitimement reconnu et donc de satisfaire les demandes gouvernementales et médiatiques, etc. Dans tous les cas, même s'il faut encourager les alternatives concrètes autonomes à ce système d'éducation pourrie, la solution ne réside pas dans la désertion des mouvements sociaux. Les masses ne seront pas spontanément révolutionnaires après tout.
Ces dernières années, le combat du mouvement étudiant s'est relevé de ses cendres avec la naissance de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante. Initiatrice de la mobilisation étudiante de 2005, la plus rassembleuse de l'histoire du Québec, sa fondation en 2001 voulait faire renaître la tradition du syndicalisme de combat de l'ANEEQ et du MDE contre le corporatisme des fédérations étudiantes. Devant la privatisation à bon train de l'éducation, la hausse de la facture étudiante, les coupures dans les prêts et bourses, des étudiants et des étudiantes se mobilisent pour contrer les coupures. À la NEFAC, nous avons cru bon s'y investir : l'éducation est un droit collectif qu'il faut défendre en tant qu'étudiants et étudiantes, mais aussi en tant que travailleurs et travailleuses. C'est dans la lutte qu'il faut apprendre à s'organiser.
Le mouvement étudiant est une première expérience militante pour plusieurs. Particulièrement pendant les grèves, l'organisation nécessite l'implication des membres : autogestion collective de la bouffe, du local, de la négociation ; prises de décision collective en assemblée générale ; délibération sur les stratégies politiques sont autant d'exemples qu'on garde en mémoire. Nous apprenons aussi de nos erreurs et en ce sens, détaillons notre argumentaire tactique et théorique. Les activistes radicaux n'ont-ils pas tous et toutes connu-e-s une organisation de ce genre? Au Québec en tout cas, plusieurs d'entre nous ont connu l'une ou l'autre des grèves étudiantes.
Nous vous présentons ici un recueil des textes que nous avons publiés en lien avec le mouvement étudiant et ses mobilisations depuis 1996 : grève générale étudiante de 1996, de 2005 et la tentative de 2007 ; Sommet du Québec et de la Jeunesse, mobilisation contre la Zone de libre-échange des Amériques, Réseau anarchiste en milieu étudiant (RAME). Nous opposons à la vision syndicaliste une perspective révolutionnaire d'autogestion. Mais si on dénonce la bureaucratie syndicale, nous appelons aussi à rejoindre les mouvements sociaux dans leur lutte et défendre nos positions communistes libertaires.
Montréal, mai 2008
jeudi 16 octobre 2008
Pendant ce temps aux États-Unis...
Intersections
Intersections n'est pas rempli des élucubrations vaguement ésotériques auquel nous a habitués le mouvement anarchiste américain. Au contraire, la nouvelle publication se concentre sur des enjeux on ne peut plus terre-à-terre et semble coller aux mouvements sociaux progressistes réellement existants. Considérant la terre inhospitalière où le bulletin a vu le jour --le Nord-Ouest-- c'est presque un exploit!
La première livraison de la nouvelle publication s'ouvre sur un article relatant les luttes contre la gentrification à Seattle. On y apprend que là-bas, comme ici, les affairistes veulent coloniser les quartiers populaires en y plantant des condos à qui mieux mieux. Mais la résistance est vive! Dans le Petit Saïgon, par exemple, une coalition de quartier a réussi à imposer à un promoteur un «accord de bénéfice pour la communauté» incluant de la création d'emplois locaux, de logements abordables et des mesures d'atténuation du trafic avant d'autoriser un nouveau développement incluant 550 logements et un centre d'achat.
Les autres textes de ce numéro portent sur un rassemblement d'anarchistes de couleur, sur la nécessité de l'action directe pour forcer les démocrates d'Obama à aller au bout de leurs promesses de changement et sur l'exploitation éhonté des travailleurs migrants dans les sables bitumineux d'Alberta.
C'est tout? Eh oui. Comme de plus en plus de groupes, les éditeurs ont fait le pari d'une publication gratuite se présentant sur quatre pages seulement. En contre-partie, Intersections jouit d'un premier tirage conséquent, 2000 exemplaires, qui sera diffusé dans plusieurs villes des États de Washington et de l'Oregon.
==> Télécharger un pdf d'Intersections
Common Action
On s'en doute, une telle publication ne tombe pas du ciel. C'est en fait le fruit du travail d'une toute nouvelle organisation anarchiste, Common Action. Common Action a vu le jour lors d'une assemblée générale tenue en juin 2008 à la suite de la tournée nord-américaine de l'anarchiste irlandais Andrew Flood (il était de passage à Montréal durant les fêtes). Il s'agit d'une organisation «plateformiste» dans la même lignée que des groupes comme la NEFAC et Common Cause en Ontario. Pour l'instant, le nouveau groupe a des membres dans cinq villes et s'implique dans une multitude de mouvement sociaux.
Pour en savoir plus: http://nwcommonaction.org/
P'tite vite
"John McCain accuse Obama de se lancer dans la lutte des classes."
Bref, nous avons manqué le bateau pour la lutte des classes... Obama, attend nous!
mercredi 15 octobre 2008
Les abstentionnistes gagnent les élections!
En regardant de plus près, on peut réaliser que le taux de participation aux élections générales du Canada a décliné ces deux dernières décennies, passant de 75% en 1988 à 61% en 2004, le niveau le plus bas de l'histoire du pays. Il a rebondi la dernière fois en 2006, frôlant les 65% pour finalement redescendre à 58,3% hier.
En faisant un calcul rapide, les Conservateurs ont obtenu 37,69% des voix, sur un taux de participation de 58,3%, ce qui indique qu'ils représentent 21,97% des voix de la population(15,31% pour les libéraux, 10,58% pour le NPD, 5,83% pour le Bloc, 4,22% pour les autres partis et 0,38% pour les indépendants)! En poursuivant cette logique si on additionne le résultat des 3 partis principaux(PLC, NPD et PCC) on arrive à une représentation de 47,86% de la population canadienne. On peut dès lors se demander qui le gouvernement pourra légitiment représenter?Aurions-nous atteint les limites de notre système parlementaire?
Il faut donc continuer la lutte, parce que la seule la lutte rapporte.Les urnes n'y changeront jamais rien!
(Texte de Makhno, publié à l'origine sur La Commune)
Élections 2008 : Match nul à Québec
Dans Québec, circonscription recouvrant le centre-ville, Christiane Gagnon (BQ) obtient un sixième mandat d'affilée. Le contraire eut été fort surprenant. Dans Louis-Hébert, circonscription recouvrant les ex-banlieues de Sainte-Foy et Sillery ainsi que le campus de l'Université Laval, le bloquiste Pascal-Pierre Paillé fait mordre la poussière au conservateur Luc Harvey (le député sortant). Cette circonscription plutôt cossue, qui est peinturée rouge depuis qu'elle existe au provincial, a changé 4 fois de mains en 4 élections fédérales. Dans Beauport-Limoilou, la conservatrice garde son siège, idem dans Charlesbourg Haute-Saint-Charles.
Si on sort de la ville de Québec en tant que telle, les banlieues semi-rurales de la rive-nord sont restées respectivement conservatrice (Josée Verner) et populiste (André Arthur). Sur la rive-sud de Québec, ça reste conservateur mur-à-mur.
En terme de suffrage (selon les résultats partiels de Radio-Canada à 1h du matin), le Bloc fait 35% dans la ville Québec, contre 33% pour les conservateurs, 18% pour les libéraux et 12% pour les néo-démocrates. Bref, malgré les appels au vote stratégique et les sondages, la gangrène populiste est toujours là. La ville n'est certes pas en phase terminale mais il y a lieu de continuer de s'inquiéter.
Si les élections sont un baromètre politique, ce que ça nous dit c'est qu'au moins un tiers des électeurs se retrouvent dans un parti de droite populiste. Comme ça se confirme d'élection en élection, il faudra peut-être que la gauche pense à changer de stratégie. Ce que ça nous prend c'est une stratégie à long terme visant à éradiquer le problème une fois pour toute. Seul un renouveau des luttes sociales et une contre-offensive politique pour proposer une nouvelle alternative radicale au statu quo pourra nous sortir du bourbier. Mais pour cela, il faut être prêt à «agir au lieu d'élire», et ce, à longueur d'année. Y'a du pain sur la planche...
mardi 14 octobre 2008
[vidéo] Dans la vie comme au hockey...
On a reçu ça aujourd'hui. C'est peut-être moins flasheux que celui sur les PPP (et sûrement moins couteux) mais, à mon avis, c'est foutrement plus efficace. Qu'en pensez-vous?
Calendrier 2009 des luttes sociales
Le Calendrier des luttes sociales est de retour ! L’édition 2009 du calendrier du Fonds de solidarité des groupes populaires de Québec est disponible maintenant.
Voilà un outil pratique de promotion, illustré de photos représentatives des luttes sociales de la région de Québec. En plus, il s’agit d’un bel objet… Très classe, tout en noir et blanc, il s’agencera à merveille avec les murs de votre bureau ou de votre cuisine.
Rappelons que huit groupes populaires du centre-ville sont membres du Fonds de solidarité. Acheter le calendrier c’est donc aussi contribuer (modestement) à leur indépendance financière.
À Québec, vous pouvez vous procurer le calendrier, au coût de 10$, à la Tabagie Saint-Jean, celle que tout le monde appelle « La Pipe » (820, Saint-Jean), et à la Page Noire (265, Dorchester). Pour l’extérieur, communiquez avec Karl Levasseur au 418-529-4407 ou en écrivant à fsgpq@bellnet.ca
samedi 11 octobre 2008
Entrevue sur l'abstentionnisme avec un porte-parole du CRAC
Une entrevue sur la campagne anti-électorale menés conjointement par le CRAC et la NEFAC à été diffusée hier soir sur les ondes de Radio-Canada à l'émission Macadam Tribus. L'entrevue est toutefois de qualité moyenne, disons que les citations sont un peu courtes et ne laissent pas entendre tout l'argumentaire qui soutient notre position, on fait ce qu'on peut avec les médias "mainstream"...
L'entrevue débute à la 14eme minutes de la deuxième partie de l'émission du 10 octobre.
Le hasard fait (parfois) bien les choses!
Jörg Haider est mort dans un accident de voiture
Qui c'est ce type et qu'est-ce qu'on en a à foutre qu'il soit mort?
Tout d'abort, ce cadavre à peine refroidi, c'est l'ex leader de l'extrême droite autrichienne qui cassait du sucre sur l'immigration et tous les autres sujets classique à ce genre de têtes creuses. On lui doit pas moins de deux partis politiques "fascisants" dans son pays ainsi que des discours très LePenistes "L'autriche aux Autrichiens". Bref, une belle ordure, on s'comprend.
Pourquoi se réjouir de sa mort diriez-vous? C'est simple. La mort d'un fasciste n'attriste jamais les anarchistes en général, mais ça cache toujours une grosse et amère défaite derrière: cet élu en a certainement convaincu plusieurs. Le travail ne s'arrête pas après la mort du porc en chef, il ne fait que s'amplifier. Il restera toujours à combattre le discours xénophobe qui est propagé par ce genre d'individu partout dans le monde. Les fascistes autrichiens sont maintenant en quête d'un nouveau chef, espérons que les antifas du pays sauront prévenir le coup.
Finalement, il reste quand même quelque chose de bien rigolo dans toute cette histoire. Haider sera mort de la même façon que Stuart (ex leader du band fasciste britannique Screwdriver). Bref, la route 2, les fachos 0.
"Nazis shoud'nt drive their cars"
L'humilité du scribe...
Un lecteur nous a fait parvenir la chronique hebdo de David Desjardin (du Voir). C'est d'une surprenante humilité pour un journaliste (surtout que c'est purement gratuit). À lire jusqu'à la fin...
Le plaisir des sadiques
Même les cheerleaders de la droite le disent maintenant: c’est assez!
Assez de cette suffisance. Assez de cette pontifiante assurance, surtout devant l’instabilité croissante de l’économie américaine, et même mondiale.
Peu à peu, même les partisans les plus féroces de Harper et autres chantres d’un marché qui se régulerait tout seul comme un grand se convertissent à un interventionnisme qu’ils considèrent désormais nécessaire. Comment faire autrement? Surtout lorsque, à quelques kilomètres d’ici, on patche le navire avec des rustines portant le sceau du Trésor national afin d’éviter que le vaisseau ne coule par le fond.
Même les meneuses de claques médiatiques des conservateurs ont cessé d’applaudir depuis quelques jours devant la confiance quasi jovialiste d’un premier ministre qui semble croire que le seul fait d’être canadiens pourra nous préserver de la catastrophe.
On a envie de crier: enfin! Et d’applaudir à notre tour, tiens.
C’est qu’on n’y croyait plus, au réveil des adeptes de la doctrine du jusqu’ici tout va bien, du Québec qui prend des forces, prêts qu’ils semblaient à subir les manœuvres électoralistes les plus tordues.
Comme si tous les détournements, demi-vérités et contorsions intellectuelles étaient acceptables.
Parmi ces manœuvres douteuses, décriées autant par les partis adverses que par les journalistes: cette politique de campagne voulant qu’on enterre les candidats sous des pierres, espérant gagner l’élection sur le seul terrain des médias nationaux. Et aussi grâce aux quelques resplendissants candidats-vedettes qui bénéficient non seulement du droit de parole, mais aussi de l’incroyable courroie de transmission médiatique que leur offrent quelques porte-voix béats.
Dans le genre, le portrait paru dans le Journal de Québec de Josée Verner qui, la nuit venue, sanglote sur son oreiller, est un véritable morceau d’anthologie. Le human interest au secours du vide intellectuel en une seule leçon.
Plus amusant encore, il y a l’ironie de ce revirement soudain chez les pom-pom girls des bleus.
Les défenseurs du laisser-faire qui réclament une intervention, un changement de plan, une nouvelle approche. La droite économique qui demande à l’État de mettre sa grosse patte dans la caisse commune du jeu de Monopoly. Ceux-là mêmes qui célébraient cette persistance chez Harper à tenir tête aux autres, à suivre la ligne qu’il s’était fixée sans jamais y déroger, mais qui réclament désormais qu’il reconsidère sa position: tout cela a quelque chose d’absolument savoureux.
C’est plus fort que moi. Quand je vois cela, c’est un peu comme quand je regarde George W. Bush se faire dire par ses copains que sa manœuvre à 700 milliards est pur scandale, et relève du flirt indécent avec le socialisme.
Impossible, alors, de ne pas laisser échapper ce léger gloussement qui trahit le plaisir des sadiques à voir les autres se pendre avec leur propre corde.
C’EST QUI LE NAÏF? – Je m’en souviens comme si c’était hier. Sommet des Amériques, la première journée, avant le grand bordel. Tout le monde marchait, scandait des slogans. Y’avait des couleurs, de l’animation, et de l’électricité dans l’air. La conviction que quelque chose de gros se tramait, sans qu’on sache exactement quoi.
Et moi? Je marchais avec eux, je prenais des notes, des photos, et je faisais des entrevues.
Je me souviens d’images, mais aussi d’un sentiment qui m’habitera tout au long de l’événement. Une ambiguïté, disons.
D’abord, une sorte d’admiration pour le côté très romantique de la révolte, pour la beauté du geste en même temps que celle de l’idéal d’égalité, de justice sociale. Ensuite, le petit cynisme de celui qui a vu neiger et qui se dit qu’ils sont bien naïfs, ceux-là, qu’ils portent leurs idéaux surannés comme on enfile un t-shirt du Che, et que bon, le marché est désormais une machine parfaitement huilée qu’ils n’arriveront jamais à faire vaciller un peu, même en essayant très fort.
Je veux justement en venir à cette image que je me faisais du marché: insubmersible, qui pourrait se sortir indemne de toutes les crises. Comme s’il m’apparaissait impossible qu’autant de gens soient pris d’une telle cupidité qu’ils en viennent à pousser la poule aux œufs d’or au suicide.
Tout cela pour dire que je lisais encore d’autres nouvelles économiques en fin de semaine quand me sont revenus ces souvenirs du Sommet, instantanément suivis par cette question à moi-même: c’est qui le naïf, maintenant?
mardi 7 octobre 2008
Un tract syndical animé...
Le SCFP lance une vidéo appelant à la résistance contre les privatisations. Ça me fait l'effet d'un tract un peu plus sophistiqué que la moyenne. Et vous?
Cause commune no 22
Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.
Au sommaire du no 22 (format HTML)
- Agir au lieu d’élire
- L'anarchie de A à Z, «U» comme Unité
- L’irraisonnable émeute
- Géorgie: l’ombre de la guerre froide refait surface...
- OTAN en emporte l’argent...
- Élections: qu’en est-il de l’avortement
- Cinéma : deux points de vue anars sur Le banquet
Liberté vous dites?
Et bien, nous y étions et voici la réaction d'un des obscurantistes qui parlaient à leur ami imaginaire depuis le milieu du boulevard Laurier (publié dans le Devoir).
Dimanche, j'ai participé à Québec à une petite manifestation pro-vie, contre l'avortement. Nous étions une vingtaine à nous tenir en silence, pancarte à la main, sur le terre-plein entre la Place Laurier et le CHUL. Il y avait aussi des contre-manifestants, plus nombreux, plus bruyants et regroupés autour de drapeaux anarchistes.
Sauf erreur de ma part, les anarchistes sont en faveur de la liberté absolue, ce qui inclut bien sûr la liberté d'expression. En obstruant volontairement la vue d'une pancarte véhiculant une opinion contraire à la leur, n'agissent-ils pas en négateurs de cette liberté qu'ils réclament pourtant si bruyamment? Ne contredisent-ils pas ainsi le principe fondamental de leur position idéologique? Ne font-ils pas eux-mêmes acte de censure et de répression?
Non mais, pauvre petit chrétien. N'empêche que son texte touche à la liberté de touTEs et chacunEs et que nous allons répondre.
Ils se demande, avec un respect soudain et inusité envers les anarchistes, comment nous avons pu manquer de respect au point de cacher leur message anti-choix? Il va même jusqu'à dire que nous avons fait "acte de censure et de répression". Franchement, il y en a qui n'ont pas peur du ridicule.
Tout d'abord, comprenons nous. Nous ne pouvons laisser les libertés des femmes être menacées par une soit disant liberté d'expression d'une petite clique réactionnaire qui met de l'avant qu'un petit tas de cellules a plus de droits que la femme enceinte. À ce titre, à chaque fois qu'un homme égare du sperme, peu importe comment, il tue des millions d'humains en devenir. Autant dire aussi qu'une femme qui refuse de se faire féconder lors de l'ovulation est une meurtrière en puissance. C'est pas là un point de vue religieux au fond? Où sont les libertés là-dedans monsieur Randon?
Continuons dans le registre des libertés soudainement si cher aux anti-choix. Historiquement, la preuve a été faite que peu de chose a autant de pouvoir liberticide que la religion (croisades, exactions répétées faites aux femmes et aux homosexuelLEs, etc.). En tant qu'anarchistes, nous était-il possible de se dire "laissons-les menacer les libertés chèrement acquises au nom de la liberté"? Et par "chèrement acquises", on doit comprendre qu'elles ont été difficilement gagnées face à des autorités religieuses, encore une fois, liberticides. Bref, on retourne encore à la question de base: Doit-on laisser les libertés des femmes être menacées par des religieux/euses ou bien réagir? La réponse a été donnée en fin de semaine.
Finalement, faisons un petit exercice bien triste au fond. Imaginez la situation inverse: les anti-choix contrôleraient encore la vie politique et sociale et quelques militantEs pro-choix auraient été sur le terre-plein du Boulevard Laurier. Devinez la suite. Si vous n'y arrivez pas, demandez au docteur Henry Morgentaler ce qui s'est produit.
Sur ce, monsieur Randon et autres clowns de ce genre, lisez autre chose que la bible afin de vous ôter la crasse qui vous obstrue le jugement.
lundi 6 octobre 2008
Quatre fois plus de pro-choix que d'anti-avortement...
Pour une deuxième année consécutive, les pro-choix ont infligé une défaite aux soi-disant "pro-vies" en mobilisant quatre fois plus de monde (80 contre 20). On peut dire qu'il ne l'ont pas eu facile! L'an passé, ils avaient profité de notre présence pour parler en masse aux médias. Pas cette fois-ci! Nos porte-paroles ont accordé une demi-douzaine d'entrevues, mais pas eux. En plus, ils ont eu dans les pattes un simili-pape déjanté, "interprété" par un anar déguisé des pieds à la tête et qui a passé une heure et demie à crier des insanités de leur bord du trottoir, au point où certains passants pensaient qu'il faisait partie de leur gang!
==> Quelques photos
==> Un article de Canoë
==> Une brève de Journal de Québec
==> Un courrier dans Le Devoir
Voici le texte du tract diffusé lors de la contre-manif aux passantEs (qui très majoritairement ont montré leur appui à notre action) :
Contre tous les intégristes!
Je refuse et je résiste!
Depuis maintenant trois ans, un groupe de fondamentalistes chrétiens manifeste à Québec contre le droit à l’avortement en tenant une vigile devant le Centre Mère-Enfant. Une fois de plus, nous prendrons la rue pour leur barrer la route et défendre le droit des femmes de disposer librement de leur corps.
La droite religieuse s’organise
Depuis plusieurs années, la droite religieuse s’organise politiquement aux États-Unis et gagne en influence. Des organisations telles que Christian Coalition, Focus on the Family, Promise Keepers, Concerned Women of America, se sont formées afin de politiser les membres des différentes Églises qui partagent les mêmes valeurs et croyances (par exemple : anti-libre choix à l’avortement, anti-homosexualité, anti-féministe, anti-éducation sexuelle). Ces organisations fournissent une base militante et un soutien financier à certains politiciens américains. Ils cherchent ainsi à changer les lois et les institutions afin de les faire correspondre leurs croyances.
Au Canada…
Ces organisations ont des sections canadiennes qui soutiennent des candidats et députés partageant leurs idées contre le droit à l’avortement, contre l’homosexualité, etc. Ces groupes canadiens ont notamment pris part au débat sur le mariage homosexuel et ont soutenu des candidats conservateurs lors des dernières élections fédérales en 2006.
Depuis quelques années, ces groupes canadiens soutiennent notamment un caucus de députés anti-choix au Parlement d’Ottawa. Nous avons beaucoup entendu parlé du Projet de loi C-484, un projet de loi qui menaçait directement le droit à l’avortement en prévoyant accorder un statut juridique au fœtus. Mais, en fait, ce sont cinq projets de loi qui ont été déposés en ce sens dans les derniers mois. Certains vont répliquer que ces projets de loi sont morts au feuilleton avec le déclenchement des élections. Or, la menace contre le droit à l’avortement est bien réelle puisque tous ces projets de loi peuvent être introduits dès la prochaine session parlementaire… et c’est bien ce que ce proposent de faire les députés du caucus anti-choix.
Ces députés, d’à peu près tous les partis, sont appuyés par un important lobby anti-choix composé notamment de REAL Women of Canada, de Campagne Québec-vie et des autorités et membres de différentes églises. Soutenus par ce lobby de droite opposé à l’égalité entre les hommes et les femmes, ces députés utilisent tout simplement le dépôt de projet de loi comme tactique pour promouvoir leurs intérêts.
Il ne faut pas se méprendre. Même si ces projet de loi réussissent parfois à se draper de supposées bonnes intentions, leur objectif est clair : retirer aux femmes un droit acquis après des décennies de lutte pour le droit à l’égalité.
L’expérience états-uniennes est d’ailleurs très révélatrice à cet égard. Aujourd’hui, une trentaine d’états américains se sont dotés de lois qui accordent un statut distinct au foetus, comme le ferait le projet de loi C-484. Or, dans la plupart des cas, ces lois ont servi d’outils pour contrôler la vie des femmes enceintes. Ces projets de loi rendent possible de poursuivre une femme enceinte pour maltraitance du foetus chaque fois qu’elle n’entre pas dans les standards de comportement dans lesquelles la droite veut caser les femmes.
L’enjeu est donc grand et il faut réagir aux manifestations soi-disant “pro-vie” qui menacent des droits chèrement acquis! Rappelons à tous les faux bien-pensants qu’à la fin des années 1960, au moment où le mouvement pour le droit à l’avortement fut initié au Canada, les complications dues à des avortements illégaux et tentatives d’auto-avortement constituaient la principale cause d’hospitalisation des Canadiennes (Bureau fédéral de la statistique, 1968). Vous avez-dit pro-vie? De cette vie là, on n’en veut pas! Gardez vos prières loin de nos ovaires!
Propagande facho...
Il y a une éruption de stickers fachos à Québec cet automne. Ça revient périodiquement. Voici un exemple récent (photo prise le 5 octobre). C'est particulier, considérant que l'animateur du site raciste de la «Fédération des Québécois de souche» vient juste d'être accusé formellement de propagande haineuse (source).
Comme quoi, contrairement à ce que pensent nos «amis» libéraux, la répression n'est pas une panacée. En attendant, si vous voyez ces horribles stickers, faites-vous plaisir, arrachez-les!
mercredi 1 octobre 2008
Salariés: cette élection ne nous concerne pas
Première constatation, les enjeux de classes sont tellement obscurs que la journaliste plante dans le décors une série de mesures qui sont en fait des aides aux patrons. Par exemple, le Bloc «propose la mise en place d'un programme de prêts et de garanties de prêts qui permettrait aux entreprises d'acheter des équipements plus efficaces et de diversifier leur production». Désolé, mais je ne vois pas en quoi c'est une mesure qui concerne directement les salariés. Indirectement, certainement mais, franchement, ça aurait dû se retrouver dans le papier sur l'économie pas dans celui sur «les travailleurs».
Deuxième constatation, les mesures touchant réellement les salariés sont d'une incroyable pauvreté, même «à gauche». On retiendra la volonté d'étendre la loi anti-scab aux entreprises de juridiction fédérales, des bonifications à l'assurance-emploi et une proposition pour un salaire minimum pan-canadien à 10$ de l'heure. Il me semble que ça en dit très long sur l'état de «la gauche». En effet, il s'agit là du strict minimum.
Alors voilà, cette campagne électorale ne nous concerne pas. En tout cas, pas en tant que salarié. L'absence de propositions un tant soit peu audacieuses --par exemple touchant le temps de travail (aménagement, réduction), les droits syndicaux, la précarité, le contrôle ouvrier dans les entreprises en difficulté, etc.-- révèle qu'il n'y a tout simplement plus de gauche électoraliste au Canada. Ne le dites surtout pas aux néo-démocrates, ça leur ferait de la peine.
source
Répression contre des antifascistes français
Cette semaine deux militants du groupe Paris ont été mis en garde à vue et leur domicile perquisitionné dans le cadre d’une enquête policière.Contre la criminalisation de l’antifascisme, La solidarité est notre arme !L’antifascisme radical est aujourd’hui dans la ligne de mire de la police : en deux jours, à Paris et en banlieue parisienne, on compte trois cas de mise en garde à vue pour des durées allant de 24 à 36 heures, et deux perquisitions de domiciles avec de forts déploiements policiers. Le prétexte de cette vague de répression est déjà ancien : ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir participé à des actions antifascistes au cours du mois de mai dernier, ayant permis d’empêcher coup sur coup une manifestation où se retrouve la fine fleur des fascistes français et un meeting du groupuscule néofasciste des Identitaires. Face à ces deux succès consécutifs où l’antifascisme radical parisien a prouvé qu’il était encore capable d’engager et de gagner un rapport de force non seulement avec les fascistes, mais aussi avec l’Etat, celui-ci a donc décidé de réagir – comme il le fait toujours, par l’intimidation et la répression [...]