Si l’Alliance sociale doit avoir un avenir, il faut en remettre les rennes à ceux qui en représentent l’avenir et laisser surgir d’entre eux de nouveaux leaders. Mieux, qu’ils prennent eux-mêmes exemple sur les 50 jeunes indépendantistes de la semaine dernière et qu’ils occupent le terrain, bousculant les mononcles et les matantes au passage.
-Jean-François Lisé sur son blogue («Les jeunes indépendantistes… et les vieux socio-démocrates»)
Une couple de «vieux shnocks» manifestant à Montréal cet été contre la répression au G20
Le chroniqueur, et quelques autres «vétérans» à sa suite [c'est via Face book que j'ai pris connaissance du texte], se demandent «où sont les beaux jeunes de gauche?» tout en se désolant de la jeunesse de la droite.
J'avoue ne pas trop naviguer dans les eaux sociale-démocrates, pourtant, la question me surprend. Parce qu'il me semble en voir tout plein de jeunes de gauche «occupant le terrain et bousculant les mononcles et les matantes».
Où étiez-vous cet été messieurs dames? Vous savez, il y a eu un sommet du G8 et du G20 à Toronto et des arrestations massives. Je sais qu'il y a quelques têtes grises dans les manifestants mais moi j'ai surtout vu des jeunes dans les rangs de la Convergence des luttes anticapitalistes. Toute cette lutte, contre la mondialisation et la répression est portée par notre belle jeunesse de gauche.
Mais ce n'est pas tout. Avez-vous observé le mouvement contre les hausses de tarifs et les privatisations? Bien avant l'Alliance sociale, il y avait une Coalition nationale (elle existe toujours d'ailleurs). J'étais à la grande manifestation du 1er avril dernier, à Montréal. J'y ai vu des gens de toutes les générations mais surtout un immense cortège d'étudiants --ils devaient être au moins 5 000-- mobilisés par l'Association pour une solidarité syndicale étudiante.
Messieurs dames, je pense que vous ne regardez pas aux bons endroits. Quand je regarde les rassemblements de gauche, du Salon du livre anarchiste aux grandes mobilisations en passant par l'université d'été des Nouveaux cahiers du socialisme, je vois surtout des jeunes. Massivement. À un point tel qu'il nous arrive parfois de nous poser des questions sur l'absence des générations précédentes. Imaginez vous donc qu'à 34 ans, je suis déjà «un vieux» dans la majorité des milieux de gauche.
Non, vraiment, je ne vois pas trop de quoi vous voulez parler. Si la vue de beaux jeunes de gauche vous émeut, je vous suggère fortement de regarder dans les rues de Québec, surtout autour du parlement, le 6 décembre prochain. Vous risquez d'être servi.
5 commentaires:
Il faut absolument que les jeunes soient beaux et belles?
Il y a aussi eu le FSQ, qui a réuni des milliers de personnes, jeunes comme vieux et vieilles, et de toutes les allégeances (gauchistes). Mais on n'en entend moins parler dans les mass médias que quand la droite organise deux conférences dans leur mouvement "grassroot" du haut vers le bas.
Ça ne m'étonne pas de J.F. Lisée. Il tient vraiment à son rôle de seul et unique preacher de la gauche "efficace". Comme il est lui même pas trop à gauche, mieux vaut éviter de parler des gens qui ont réellement des alternatives à proposer.
Il faut absolument que les jeunes soient beaux et belles?
Évidemment que non. C'est juste l'expression qui m'est venue en lisant le texte de Lisée.
Outre le FSQ, on aurait aussi pu parler de "Rebelles", le rassemblement des jeunes féministes.
Je constate que les webmestres à l'actualité n'ont toujours pas approuvé un commentaire laissé sur le blogue de Lisée avec un lien vers le texte publié ici en réponse à sa chronique. Peut-être que c'est considéré comme du spam?
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