lundi 15 novembre 2010

Mouvement des femmes : l'action se poursuit contre la privatisation de la santé

Photo: Centre des femmes de Laval

Aujourd'hui, le 15 novembre, l'R des centres de femmes s'est mis en action pour réclamer une fois de plus l'abolition de la contribution santé introduite dans le dernier budget. Occupations, distributions de tracts et actions symboliques étaient au rendez-vous, à peu près un mois après la Marche mondiale des femmes qui portait justement cette revendication (entre autre).

Rappelons que la dite «contribution» sera exigée dès le prochain rapport d'impôt et doit atteindre 200 $ par adulte par année en 2012. « Nous sommes indignées de la nouvelle taxe appelée contribution santé, d'autant plus que ses conséquences se feront sentir davantage sur les femmes qui rappelons le gagnent 63% du revenu des hommes», a déclaré dans un communiqué Mme Valérie Létourneau, porte-parole du Centre des femmes de Laval.

« Cette mesure est injuste car, même si certaines personnes à très faibles revenus en seront exemptées, les travailleuses et travailleurs à faible revenu et la classe moyenne en sentiront le poids de façon disproportionnée » a également affirmé Mme Létourneau. Selon le regroupement, cette taxe représente une charge 10 fois plus élevée pour une famille composée de deux adultes et deux enfants mineurs qui gagne 30 000 $ par année après impôt que pour une famille similaire qui gagne 300 000 $ par année.

« Nous sommes conscientes que le système de santé public a besoin d'amélioration et d'un meilleur financement. C'est pourquoi nous proposons d'autres solutions que la tarification ou l'imposition de mesures fiscales inéquitables » a rappelé Mme Lyse Cloutier présidente du regroupement, en évoquant différentes propositions : contrôle du coût des médicaments, révision des mesures fiscales destinées aux entreprises, ajout de paliers d'imposition, révision des taux d'imposition à la baisse pour la classe moyenne inférieure et à la hausse pour les revenus de plus de 100 000$. Selon la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, ces trois mesures rapporteraient à elles seules plus de trois (3) milliards de dollars à l'État québécois.

Des actions aux quatre coins du Québec



Déclaration des occupantes de Montréal

À Montréal, une trentaine de femmes de 22 à 60 ans, en provenance de l'Abitibi-Témiscamingue, de l'Estrie, de Chaudière-Appalaches, de Lanaudière, de la Montérégie, de Laval et de Montréal ont occupé le bureau du Ministre Bolduc. Dans la Capitale Nationale, devant les hôpitaux, des femmes aux couleurs de l'R ont distribué des tracts dénonçant la « contribution santé » et se sont renduent au bureau du Ministre de la santé pour lui remettre des prescriptions de « pilules qu'on n'avale pas! ».

En Mauricie, 2000 pots de pilules contenant autant de prescriptions de « pilules qu'on n'avale pas! » rédigées par 2000 femmes ont été déposés devant un hôpital. Dans les Laurentides, des femmes ont distribué des tracts informatifs à la population. En Gaspésie, des femmes se sont associées à une mobilisation d'une centaine de personnes du Regroupement des organismes communautaires (ROC) pour dénoncer la tarification et la privatisation des services publics devant les bureaux de la ministre Nathalie Normandeau à New Richmond. Finalement, à Laval, une quinzaine de femmes ont occupé l'entrée de l'Agence de santé et de services sociaux de Laval sur l'heure du midi pour se prononcer contre la privatisation du système de santé.

Suite à l'occupation des bureaux montréalais du ministre de la santé, le c.a. de l'R des centres de femmes a obtenu une rencontre la semaine prochaine avec Yves Bolduc... à son bureau de Québec. « Les femmes qui ont participé à l'action ont dû quitter les bureaux suite à un avis des autorités policières, mais aucune n'a offert de résistance, leur sortie s'est donc faite dans le calme et sans arrestation » a expliqué Mme Lyse Cloutier. « Il est certain que les centres de femmes continueront la lutte contre la tarification et la privatisation en santé et que nous réclamerons encore le retrait de la contribution santé » a poursuivi la présidente du regroupement.

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Soit dit en passant, L'R des centres de femmes du Québec regroupe 102 centres de femmes répartis dans les dix-sept régions du Québec. À travers ses membres, ce réseau rejoint des dizaines de milliers de Québécoises de tous les âges et tous les milieux. Vérification faite, l'R est «membre associatif» de la Fédération des femmes du Québec. Preuve supplémentaire que les morning mans des radio-poubelles disent n'importe quoi [ex.: Sylvain Bouchard qui n'arrête pas de dire que la FFQ n'a que 700 membres].

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le poète avait raison : "la femme est l'avenir de l'homme."

Anonyme a dit…

Des photos de la marche féministe et non-mixte qui a eu lieu à Paris le 27 novembre 2010 ici :
http://beton-arme.blogspot.com/