jeudi 11 novembre 2010

Ça bouge dans le mouvement étudiant



Le 6 décembre prochain aura lieu, à Québec, une «rencontre des partenaires en éducation» convoquée par la ministre de l'éducation. Selon toute vraisemblance, le gouvernement tentera lors de cette rencontre d'obtenir un consensus sur une hausse de frais de scolarité.

Selon l'Ulimatum express, trois scénarios sont à l'étude et seront proposés aux «partenaires» :

  • 1er scénario : 500 $ par année d'augmentation, jusqu'à ce que les frais atteignent 80 % de la moyenne canadienne
  • 2e scénario : La modulation des frais selon le programme d’études
  • 3e scénario : Atteindre la moyenne canadienne des frais de scolarité (5350 $) sur une période de 4 ans

Comme c'est l'habitude, deux perspectives différentes par rapport à cette rencontre ont émergé dans le mouvement étudiant. D'une part, les fédérations étudiantes et la «troisième voie» (la «Table de concertation» créée par les associations dissidentes de la FEUQ) vont participer à la rencontre nationale. D'autre part, l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, l’ASSÉ, appelle à un boycott franc de la rencontre.

Front commun contre la hausse

Les fédérations ont rendu public la fin de semaine dernière la création d'un front commun contre la hausse des frais de scolarité en préparation de la rencontre du 6 décembre. Outre leur section du mouvement étudiant, la FECQ et la FEUQ ont réussi à coaliser l'essentiel du mouvement syndical (notamment les trois principales centrales). (source)

Par ailleurs, les fédérations appellent également à une manifestation à Québec le 6 décembre. Toutefois, malgré que la rumeur veut que «la machine soit partie» pour cette mobilisation, aucun détail n'a encore filtré. Selon ce que l'on sait, la manif de la FECQ et de la FEUQ serait la première de la journée.

Votes de grève de perturbation

L’ASSÉ, de son côté, invite les associations du Québec à tenir des assemblées générales de grève afin de perturber la tenue des rencontres des partenaires universitaires. À l'heure actuelle, cinq associations étudiantes représentant 12 280 membres ont déjà pris un mandat pour 3 jours de grève. Dans les prochaines semaines, 11 autres associations au moins vont tenir des votes de grève.

L'ASSÉ construit sa mobilisation en plusieurs temps. Tout d'abord, elle va participer à la journée de perturbation du 23 novembre prochain (c'est le premier jour de grève). Il ne s'agit pas à proprement parler d'une mobilisation étudiante mais d'une action de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics visant le gouvernement libéral pour l'ensemble de son oeuvre budgétaire.

À Québec

Au moment d'écrire ces lignes, nous savons qu'au moins un autobus des groupes populaires de Québec va monter à Montréal le 23 novembre. Il est encore temps de réserver sa place en téléphonant au Comité populaire au 418-522-0454.

Toutefois, le mouvement étudiant de la région a plutôt choisi d'organiser une action à Québec. Leur idée est de bloquer une partie du boulevard Charest, au coin de la Côte Saint-Sacrement, avec une université populaire et une clinique de santé. C'est encore flou mais la mobilisation est bel et bien enclenchée. Le départ aura lieu à 11h30 au Cégep FX-Garneau (sous la passerelle) pour être à 11h45 à l'intersection.

D'autres actions sont prévues et à prévoir tant le monde étudiant semble en ébullition. Ainsi, un nouveau comité de mobilisation a vu le jour sur le campus de l'Université Laval. Il y aura une action le 14 novembre et une grosse assemblée publique sur la hausse des frais de scolarité, organisée par l'AESS le 24 novembre.

Grosse manif en vue

Le point d'orgue de la session c'est évidemment la «rencontre des partenaires en éducation» le 6 décembre. Au minimum, l'ASSÉ appelle à la grève et tiendra une manifestation devant l'assemblée nationale (rendez-vous à 13h). L'UCL y sera en force. Et vous?

12 commentaires:

Raymi a dit…

Il faut aussi noter l'autre front commun, plus près de la base à mon avis, et auquel la mobilisation des fédérations étudiantes répond, la Table des Partenaires Universitaires, qui regroupe les syndicats de profs, de chargé-e-s de cours, de personnel de soutien, d'employé-e-s étudiants et les associations étudiantes nationales (ASSÉ, TaCEQ, FEUQ quand ils daignent se présenter).
La TPU organise une journée de réflexion le 25 novembre dont l'évènement principal a lieu à l'UQAM mais qui sera en lien par vidéoconférence avec 7 autres évènements organisés dans d'autres universités du Québec. Cette journée sera l'occasion de lancer un manifeste sur l'Université québécoise et défendre une autre vision de l'éducation. Ce n'est pas la panacée mais d'après moi les réflexions devraient être sensiblement plus élaborées et elle seront aussi amenées par des personnes qui travaillent et étudient sur les campus, ce qui rend leur analyse d'autant plus intéressante.

Nicolas a dit…

Merci des précisions.

Francois a dit…

Putain la face a Line Beauchamp. Ça fout la chienne.

Bakouchaïev a dit…

Le move de la main c'est pour séduire les jeunes?

David Gendron a dit…

Je suis d'accord avec vous mais cette bataille est perdue! Il faudra penser à des alternatives pour détruire l'instruction étatique et s'y affranchir, ce qui serait la seule façon viable d'assurer une instruction accessible à tous, sans engraisser la bourreaucrassie gouvernemamantal avec des hausses tarifaires. Même Harvard l'a compris, comme de plus en plus d'universités américaines!

Anonyme a dit…

Passé un certain niveau (le CEGEP), ce combat pour la gratuité scolaire (ou quasi gratuité) manque complètement d'honnêté intellectuelle, sociale et financière ou économique.

Nicolas a dit…

En quoi est-ce que le combat pour la gratuité scolaire manque d'honneteté intellectuelle?

C'est une question purement politique et de choix de société.

Il serait tout à fait possible de le faire à coûts nuls. Il s'agit simplement de se rattraper à la sortie en instaurant une plus grande progressivité de l'impôt (et à la limite un contrant forçant les diplômés qui quittent la province à rembourses au prix coutant l'investissement collectif mis dans leur formation).

La gratuité scolaire peut même se défendre dans une perspective de droite. On peut tout à faite être élitiste, pour une plus grande sélection et pour la gratuité. La question est de savoir quel doit être le critère de sélection: l'argent ou le talent?

BlackBloc a dit…

La gratuité des études est non seulement possible mais désirable. La droite nous martelle le crâne avec le soi-disant 'exode des cerveaux' mais la vérité est que le mouvement est nettement en notre faveur. Il y a plus de 'cerveaux' qui viennent d'ailleurs s'installer ici que l'inverse. Et la raison est simple: ils viennent étudier ici parce que c'est moins cher, et ensuite ils 'tombent en amour' avec le pays et plusieurs restent. Cela est bénéfique pour tout le monde.

Anonyme a dit…

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