Loblaw : Une belle bande de salauds!
Loblaw a annoncé mardi dernier quelle fermait l'entrepôt Provigo flambant neuf du parc industriel Armand-Viau à Québec. Les quelques 400 travailleurs et travailleuses, qui étaient déjà en lock-out depuis le congé de Pâques, se retrouveront sans emploi à compter du 22 juin. C'est la deuxième installation, en comptant la boulangerie Weston de Longueuil qui lui appartient aussi, que la compagnie ferme depuis le début de l'année parce que les syndiqué-e-s ne plient pas comme des roseaux.
Pour être bien certain que le message sera reçu 10 sur 10, les patrons ont également annoncés que les syndiqué-e-s de l'entrepôt de Boucherville, dont la convention collective arrivera à échéance le 31 mai, perdront d'ici trois mois le département des viandes (une perte de 170 emplois). Peut-être est-il utile de préciser qu'il ne s'agit nullement d'une compagnie en difficulté (elle affichait des profits de 1,2 milliards $ l'an dernier).
Provigo, Weston, Walmart, Olymel... autant de symboles du cul de sac dans lequel nous sommes collectivement. Des groupes de syndiqué-e-s qui se tiennent debout et résistent face à des patrons de choc mais dont les luttes demeurent isolées et finissent par se faire casser. Pour que la peur change de camp, des fois je me dis qu'on devrait s'inspirer des cousin-e-s des vieux pays.... Va bien falloir trouver le moyen de leur apprendre à vivre!
6 commentaires:
On pourrait titré le topo: "La clé dans la porte".
Et quand tu vois la pancarte à l'avant-plan, "CSN", t'as trouvé... la clé du problème.
Bon, c'est la faute aux syndiqués maintenant! Ils ont acceptés un gel de salaire de trois ans dans la dernière convention pour permettre à Loblaw de rentabiliser l'investissement dans l'entrepôt. Les patrons ont-ils accepté un gel des profits? Bien sur que non. Ça leur en prend toujours plus. Comme à Toronto où ils ont fermés un entrepôt, crissé dehors tous les syndiqués, pour pouvoir en ouvrir un autre non-syndiqué dans la même ville peu de temps après. Mais ça on en parle pas. C'est tellement plus facile de casser du sucre sur le dos des employés.
Je comprends les employés de vouloir gagner plus et ils le méritent certainement, si on considère qu'un caissier de la SAAQ va bientôt gagner 25$ de l'heure.
Mais on est dans la jungle du commerce au détail, où les familles de ces mêmes employés, comme nous tous il faut dire, allons nous ruer chez Métro parce qu'on pourra y trouver de meilleurs spéciaux.
Le problème, c'est que la CSN les "booste" et leur enfle la tête.
Là c'est pas mieux, ils sont rendus à quatre pattes devant Loblaw et la queue entre les deux jambes.
Cher Anonyme, je te dédie avec plaisir ma chronique du jour. Pas besoin de répondre à la question de la chanson, c'est assez clair de quel côté tu te situe!
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