dimanche 4 décembre 2011

La ville contre les pauvres

La ville de Québec ne veut pas de la piquerie supervisée. Elle souhaite miser sur les jeunes familles. Dans un argumentaire plein de sophismes, elle laisse entendre qu'il est impossible de faire les deux.

Pourtant, des piqueries, il y en a déjà. Elles sont par contre insalubres et causent des risques de santé aux pauvres qui s'y piquent. Autrement dit, le développement avant la santé.

Les usagers de drogues injectables se trouvent aussi déjà dans le quartier. Mais la ville souhaite attirer les jeunes familles. Elle préfère favoriser une clientèle hypothétique qui n'existe pas au détriment de la population qui s'y trouve.

En toute franchise, loin de vouloir s'attaquer au problème, la ville compte sur le phénomène d'embourgeoisement par la construction de condos pour chasser les pauvres du quartier peu à peu.

Si Québec veut amener des familles dans Saint-Roch, c'est parfait. C'est précisément ses décisions depuis 40 ans qui ont chassé les familles du quartier. Le développement de Saint-Roch s'est toujours fait sur le dos des pauvres et contre les pauvres.

Mais il faut être honnête, la ville ne souhaite pas n'importe quelle famille. Elle souhaite celles qui en ont les moyens. Qui auront un impact sur la hausse des prix. Qui chasseront les familles modestes.

C'est l'inacceptable cycle d'exploitation capitaliste qui se poursuit. L'économie avant la vie.

La ville planche maintenant sur un super programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier. Après ce qui a été proposé à Sainte-foy, j'aurais des frissons dans le dos à votre place. Reprendront-ils le sublime projet du 200 Dorchester, avec ses luxueux condos à 375 000$ ?

Vivement un comité de citoyenNEs pour Saint-Roch. Et vite.

5 commentaires:

membre pcc-corpiq a dit…

Les drogués, une chance que le fédéral se charge de construire des prisons pour qu'on puisse aller au Hugo Boss de ST Roch sans se faire achaler pour 2$ toujours par le même ivrogne qui parle de son autobus...

Mme Gros bon sens a dit…

La ville appartient à tout le monde. Autant à l'ivrogne qui parle de son autobus qu'au Monsieur qui s'habille en Hugo Boss. Vive la tolérance!

Anonyme a dit…

Votre commentaire sur les drogués démontre une ignorance totale de ce qu'est une dépendance. Une dépendance est une prison et malheureusement, certaines personnes n'ont pas la force nécessaire pour s'en sortir (et ça dépend aussi de la drogue qui est consommée). On ne se sort pas d'une dépendance en claquant des doigts. Ça demande énormément de force intérieure et de volonté. Pour plusieurs raisons; certaines personnes ne l'ont pas.

Anonyme a dit…

Et comme Mme Gros Bon Sens l'a exprimée, la ville de Québec appartient à tous ces habitants et habitantes. Pas juste aux riches !

Anonyme a dit…

Hugo Boss est fermé à Québec. Trop de clients en prison?