Peut-être est-ce trop demander aux médias de faire sens d'une mobilisation aussi large que celle contre le Sommet du G20 à Toronto. Ainsi, le reportage de l'envoyé spécial de La Presse ne comprend rien à ce qui se passe et ne voit que du chaos dans les rues (mais il a ramené un beau vidéo de riot porn!). Comment a-t-il pu passer à côté de l'information de base? Mystère..
La journée d'aujourd'hui a commencé très tôt pour certain-e-s militant-e-s à Toronto. Comme nous le rapportions en début d'après-midi, entre 10 et 14 montréalais et une demi-douzaine de torontois, des organisateurs clefs de la mobilisation, ont été arrêtés au petit matin et accusés de «complot pour commettre un méfait». Comme si ce n'était pas suffisant, un organisateur en route pour une conférence de presse de protestation a lui aussi été arrêté. Quatre de ces personnes sont encore en prison, il y aura comparution lundi.
Ensuite, une grande manifestation unitaire ouvrait la journée de mobilisation. Selon les différents sites de médias alternatifs, on parle d'environ 10 000 personnes. Par la suite, comme c'était prévu au programme, un large contingent anticapitaliste [et pas seulement un black bloc comme l'indique cette photo] a continué la marche pour une convergence intitulée «Get Off The Fence» organisée par le Southern Ontario Anarchist Resistance (SOAR, cliquez pour comprendre le jeu de mot...).
C'est cette seconde convergence, qui voulait faire résonner la résistance au sens fort (extrait du communiqué: «Cette action sera militante et confrontationnelle, nous cherchons à humilier l'appareil de sécurité et faire regretter aux élites de Toronto d'avoir laissé le G20 se tenir ici»), qui a mené les attaques contre les symboles du capitalisme mondialisé (Starbuck, banques, etc.). La rumeur sur Twitter veut que les flics aient abandonnés de vieille autopatrouilles dans les rues comme leure. Que ce soit vrai ou pas, il reste qu'au moins deux d'entres elles [dont une qui était abandonnée dans la rue depuis plus de 2 heures!] ont brûlées. Tous le quartier des affaires a complètement été bloqué. Même le transport en commun ne fonctionne plus (et ne sera rétabli que demain matin).
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la police aurait procédé à 130 arrestations [mais on rapportait en début de soirée samedi des descentes dans des appartements privés, donc ce chiffre pourrait s'alourdir]. Malgré le fait que les manifestant-e-s aient respecté les différentes zones désignées et n'aient pas mélangés casse et sit-in, il semble que la police ait envahi toutes les zones désignées pour les manifestations pacifiques... Tout en étant bien incapable de mettre fin aux actions de la convergence «Get Off the Fence».
Un street party de solidarité est appelé devant le centre de détention dès minuit. Plus de détails demain. En attendant, lâchez vos tévé si vous voulez des infos valables et ploguez-vous sur http://2010.mediacoop.ca/
La journée d'aujourd'hui a commencé très tôt pour certain-e-s militant-e-s à Toronto. Comme nous le rapportions en début d'après-midi, entre 10 et 14 montréalais et une demi-douzaine de torontois, des organisateurs clefs de la mobilisation, ont été arrêtés au petit matin et accusés de «complot pour commettre un méfait». Comme si ce n'était pas suffisant, un organisateur en route pour une conférence de presse de protestation a lui aussi été arrêté. Quatre de ces personnes sont encore en prison, il y aura comparution lundi.
Ensuite, une grande manifestation unitaire ouvrait la journée de mobilisation. Selon les différents sites de médias alternatifs, on parle d'environ 10 000 personnes. Par la suite, comme c'était prévu au programme, un large contingent anticapitaliste [et pas seulement un black bloc comme l'indique cette photo] a continué la marche pour une convergence intitulée «Get Off The Fence» organisée par le Southern Ontario Anarchist Resistance (SOAR, cliquez pour comprendre le jeu de mot...).
C'est cette seconde convergence, qui voulait faire résonner la résistance au sens fort (extrait du communiqué: «Cette action sera militante et confrontationnelle, nous cherchons à humilier l'appareil de sécurité et faire regretter aux élites de Toronto d'avoir laissé le G20 se tenir ici»), qui a mené les attaques contre les symboles du capitalisme mondialisé (Starbuck, banques, etc.). La rumeur sur Twitter veut que les flics aient abandonnés de vieille autopatrouilles dans les rues comme leure. Que ce soit vrai ou pas, il reste qu'au moins deux d'entres elles [dont une qui était abandonnée dans la rue depuis plus de 2 heures!] ont brûlées. Tous le quartier des affaires a complètement été bloqué. Même le transport en commun ne fonctionne plus (et ne sera rétabli que demain matin).
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la police aurait procédé à 130 arrestations [mais on rapportait en début de soirée samedi des descentes dans des appartements privés, donc ce chiffre pourrait s'alourdir]. Malgré le fait que les manifestant-e-s aient respecté les différentes zones désignées et n'aient pas mélangés casse et sit-in, il semble que la police ait envahi toutes les zones désignées pour les manifestations pacifiques... Tout en étant bien incapable de mettre fin aux actions de la convergence «Get Off the Fence».
Un street party de solidarité est appelé devant le centre de détention dès minuit. Plus de détails demain. En attendant, lâchez vos tévé si vous voulez des infos valables et ploguez-vous sur http://2010.mediacoop.ca/
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G20 - Police Car on Fire - Yonge and Bay from Torontoist on Vimeo.
G20 - Police Car on Fire - Yonge & Bloor from Torontoist on Vimeo.
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