Les étudiant-e-s de l’école des arts visuels de l’Université Laval ont entrepris une action originale très pacifique ce matin Place de l'Université du Québec.
Ça bosse fort
Une dizaine d'étudiant-e-s ont remis aux passant-e-s des portraits d'étudiant-e-s. Chaque affiche était unique et fabriquée sur place.
Les images représentent des étudiant-e-s en toute simplicité
Les apprentis artistes ont voté pour la grève générale illimitée jusqu'à ce que le gouvernement ne se décide à négocier.
Du mobilier pédagogique contre la hausse dans l'école
L'action a commencé à 7h30 pour terminer vers 10h. Les militant-e-s souhaitent distribuer les images restantes aux passants de Saint-Roch. L'objectif est de se servir de ces oeuvres pour afficher son opposition à la hausse des frais de scolarité.
On compte aussi de nombreux enjolivements du mobilier urbain
Une manifestation platte des fédérations s'est soudainement enjolivée alors que des étudiant-e-s, ayant réellement à coeur la victoire contre les hausses de frais, ont préféré occuper le Complexe G.
Au menu
- CLASSE appelle à une mobilisation générale
- Vox pop de la manif familiale
- Les étudiant-e-s gagneront s'els tiennent bon
- Actualité locale et internationale
- Calendrier militant
Agenda - Manif demain 13h devant l'assemblée nationale - Mercredi 28 mars, Julie Chateauvert et le post-porn féministe à l'AgitéE
- Fin de semaine de l'Anarchie à Québec : Appel de contributions pour le 24, 25 et 26 mai
- Cabaret du 1er mai: Recherche de participant-e-s
Choix musical
- L'anti-émeute arrive - Mise en demeure
- La gare de Caen - Les Hurlements d'Léo et les Ogres de Barback
- Unité, combat et victoire - Jeunesse Apatride
- Au nom du Capital - 2 stone 2 skank
Cette année, le Festival de l’Anarchie arrive à Québec! Le Collectif anarchiste L’(A)telier vous proposera en effet plusieurs événements dans différents lieux de Québec dans le cadre du Festival de l’Anarchie, qui a lieu tout au long du mois de mai.
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Les événements à Québec seront surtout concentrés autour des 24, 25 et 26 mai mais d’autres dates sont aussi envisageables. Le Collectif l’(A)telier se chargera de coordonner le calendrier mais nous sommes a la recherche des personnes intéressées à participer à l’organisation des événements pour que cette fin de semaine anarchiste soit à votre image, et à la hauteur de vos attentes. Cela pourra prendre la forme d'une soirée musicale, d'une conférence ou de toute autre activité qui vous inspire.
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Prenez contact avec nous pour réserver une date du mois de mai pour votre évènement ou vous impliquer dans la programmation en nous contactant au ucl.quebec@causecommune.net. Vous pouvez aussi nous laisser votre nom et vos coordonnées si vous voulez diffuser les activités du mois de mai anarchiste à Québec ou si vous pouvez donner un coup de main lors des évènements.
Ne manquez pas ce festival, qui propose différents événements liés aux thématiques anarchistes – maintenant à Montréal ET à Québec !
Vous savez comment ça marche un âne qui ne veut pas avancer. Vous commencez par lui demander gentiment: "awoueille avance, please c'mon man". Ensuite vous pouvez froncer les sourcils: "tu seras privé de moulée si tu ne bouge pas". Après vous tirez très fort sur la bride... et de plus en plus fort jusqu'à ce que le cibolak d'âne finisse par avancer. Parce qu'il finira bien par avancer un jour: suffit d'y mettre l'effort.
Après six semaines de grève le gouvernement joue à l'âne entêté. Il ressort ses arguments bidons qui ne persuadent personnes. Même Line Beauchamp a sortie une drôle histoire entre Gabriel Nadeau-Dubois et les lunettes de sa secrétaire...
Il est temps de sortir les dents, le temps de passer à la perturbation. Il faut nuire à l'État. Phébus le disait il y à quelques jours, il faut "augmenter la pression jusqu'à ce qu'il devienne plus couteux politiquement de maintenir la ligne dure que de céder aux revendications."
«Pour faire bouger le gouvernement, il va falloir perturber, il va falloir occuper, il va falloir que ça brasse au Québec» a ajouté Gabriel Nadeau-Dubois hier.
Fini les tams tams, les sit-in avec des oreilles de lapins et les mamours avec la police. Voici venu le temps de faire chier l'État.
Et pour vous aider dans cette tâche, voici quelques cibles qui pourraient vous inspirer.
Le complexe G
Ce building est non seulement laid et représentatif de la bureaucratie étatique, mais en plus il contient les bureaux du ministère de l'éducation. Pourquoi ne pas en profiter pour aller relooker leurs bureaux si ternes?
Et les fonctionnaires ne se feront pas prier pour prendre une journée de congé...
Je crois que cet édifice n'a jamais été ciblé par aucun mouvement. Pourtant, il contient les bureaux du ministère des transports. Mine de rien, ça pourrait être intéressant de rappeler que 30% des milliards investis dans l'asphalte et le béton sont remis directement à la mafia.
Et si vous prenez les ascenseurs à partir du niveau du stationnement, vous éviterez l'agent de sécurité à l'accueil.
Qui gère nos argensses collectif, spécule et joue sur les bourses avec, en plus de soutenir Quebecor à 45%. C'est aussi la résidence de Jean Charest.
Les bureaux des larbins libéraux
Le bureau de Sam Hamad, 2750, chemin Sainte-Foy, dans un gros centre d'achat lette à St-foy
Le bureau de Michel Pigeon, 8500, boulevard Henri-Bourassa, dans un gros centre d'achat lette à Charlebourg
Le bureau d'André Drolet, 1750, avenue De Vitré, Bureau 303, dans un immeuble lette voisin de la CORPIQ à Limoilou
Le bureau de Raymond Bernier, 640, rue Adanac, dans un parc industriel lette à Beauport
Le bureau de Michel Matte, 1780, boulevard Bona-Dussault, dans un centre d'achat abandonné à Portneuf
Le bureau de Patrick Huot, 6700, boul. Pierre-Bertrand, Bureau 101, dans le terrifiant secteur Lebourgneuf dans Vanier
On se croit vraiment dans la Roumanie de Ceaucescu
Une quarantaine d'étudiants et d'étudiantes ont bloqué les accès au pavillon Félix-Antoine Savard à l'Université Laval ce matin. Els ont déployé une immense banderole rouge pour signifier leur opposition à la hausse des droits de scolarité.
Les étudiant-e-s ont bloqué-e-s le même pavillon la semaine dernière. C'est l'endroit où se trouve le bureau du recteur.
Contrairement à ce que le titre laisse présager, il ne s'agit en réalité que d'un gros carré rouge. Non, les marxistes-léninistes ne font pas de retour.
Comme ça semble être désormais la tradition, toute la clique du pouvoir se rassemble au centre des congrès de Québec pour la remise du budget.
A l'appel des fédérations, près de 150 étudiant-e-s font un sit-in pour dénoncer les hausses de frais de scolarité.
L'année dernière, c'était des groupes syndicaux et des membres de la Coalition Opposée à la Tarification qui manifestaient bruyamment devant le Centre. Le budget 2011 touchait dûrement les étudiant-e-s. D'ailleurs, els avaient occupé le hall d'entrée du Complexe G quelques jours après.
Près de 300 personnes ont marché cette après midi 13h sous le thème de l'enterrement de l'accessibilité aux études. La macabre procession a débuté à la cathédrale de Québec pour terminer face à l'Assemblée Nationale. Des enseignant-e-s mais aussi un grand nombre d'étudiant-e-s ont participé à l'appel des Profs contre la hausse.
Extrait de la collection Mouvement Étudiant 1968-2012. Photo : André Querry
Une note intéressante qui circule actuellement sur Facebook...
Le 16 mars dernier, Le Soleil publiait sous la plume de Michel Corbeil un texte nous informant qu’un étudiant de l’Université Laval comptait poursuivre une association étudiante parce que la grève le privait de ses cours. Voici l'approche client poussé à sa logique ultime! Au moins, l'étudiant en question n'essaie pas d'enrober son discours de grands principes philosophiques : «Je n'ai pas d'animosité là-dedans, a-t-il précisé. C'est purement business. Je suis un capitaliste et je m'assume. Je suis facturé pour un service que je ne reçois pas.»
Contrairement à ce qu’il dit, les associations ne sont pas de simples OSBL. Elles tombent aussi sous le coup de la «Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants» (la fameuse loi 32). Bien qu'elle ne parle évidemment pas du droit de grève, cette loi donne des pouvoirs quasi-syndicaux (ou en tout cas fortement inspiré de l'expérience syndicale) aux associations étudiantes. Ainsi, certains votes des associations étudiantes lient les membres et sont de nature «syndicale». À partir du moment où une association est accréditée (suivant un vote de 50%+1 des étudiants concernés), tous les étudiants en deviennent automatiquement membres et l'assemblée générale peut fixer une cotisation automatique et obligatoire prélevée à la source (via les frais d'inscriptions à l'école). De plus, dès qu'une association est accréditée, l'administration du campus doit obligatoirement la reconnaitre comme seule représentante des étudiants, lui fournir des locaux et des babillards ainsi qu'une liste des étudiants avec leurs coordonnées. On reconnait clairement ici le modèle syndical ("closed shop", monopole de représentation, formule rand, etc.). Finalement, les élus des associations étudiantes, notamment des fédérations et des regroupements nationaux ont le droit à quelque chose qui s'apparente à des «libérations syndicales» sous forme de bourses de subsistance [je connais moins cet aspect parce que dans les associations où j'ai milité, on refusait d'être «acheté»]. Pas surprenant que dans ce contexte les associations étudiantes aient toujours revendiqué le droit de grève et fonctionné sur un mode syndical.
Notons que cette conception du «syndicalisme étudiant» n’est pas propre au Québec. À l'origine de cette idée, il y a la Charte de Grenoble (1946) qui défini l'étudiant comme «un jeune travailleur intellectuel». De l'UGEQ à l'ASSÉ en passant par l'ANEEQ, toutes les organisations étudiantes combattives du Québec se sont revendiquées de cette tradition inaugurée par l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et reprise un peu partout par le mouvement étudiant international.
Plus de 30 000 personnes ont pris la rue dans des manifestations familiales à Montréal, Québec, Alma et Sherbrooke (entre autre) pour appuyer la grève étudiante en cours. La CLASSE, principal regroupement de grévistes, avait demandé l'appui des profs, des parents, des syndicalistes et du monde du communautaire... et ça a marché. En fait, c'est même historique.
Une partie de la foule à Montréal. L'estimation de la police, 5000 personnes, reprise par plusieurs médias est ridicule.
Photo : André Querry.
Une mobilisation historique
Le mouvement étudiant québécois, surtout en temps de grève, a réussi à de multiples reprises à mettre des dizaines de milliers d'étudiant-e-s dans les rues. De même, la cause étudiante a souvent eu un soutien populaire important (les sondages en 2005, par exemple). Toutefois, c'est la première fois de toute son histoire que le mouvement étudiant réussi à traduire cet appui par une importante manifestation de rue. Nous avions souligné la présence de milliers de personnes pas étudiantes mais solidaires le 10 novembre dernier. Cette fois c'est différent, selon Cyberpresse, «les jeunes d'âge universitaire sont en minorité dans la foule. Les poussettes sont légion.» (c'était aussi le cas à Québec). Ça, c'est du jamais vu! La lutte de la CLASSE est en train de se transformer en... lutte de classe.
Désinformation
Face à cette mobilisation historique, une bonne partie des médias sombre dans la désinformation. Radio-Canada, par exemple, tente de minimiser l'ampleur de la manifestation. À Montréal, ils parlent de 5000, à Québec de 400. Comme on peut le voir avec la photo ci-haut, c'est complètement ridicule de parler de 5000 à Montréal et, comme on peut le voir avec la vidéo ci-bas, c'est ridicule de parler de 400 à Québec.
Une solidarité d'un nouveau genre
Environ 1 500 personnes ont pris part à la manifestation à Québec. Pour une manifestation locale marquée à gauche, c'est gros. Dans une région où la grève n'a pas (encore?) levée dans les cégeps, c'est même énorme. Qu'est-ce qui c'est passé? On dirait bien que c'est toute la gauche sociale de la ville qui a décidé de prendre la rue en appui aux étudiant-e-s. Bien sur, les groupes populaires et les syndicats ont mobilisé et le patient travail de coalition des deux dernières années a payé mais ce n'est pas l'élément déterminant même si c'est important. En effet, le principal moteur de la contestation à Québec, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics n'a encore jamais été capable de mettre plus de 500 personnes dans la rue.
La grosse différence avec les dernières grandes mobilisations c'est que cette fois les gens se sentent personnellement concernés. Le monde ne venait pas faire «acte de présence», tout le monde sentait que c'était important d'être là. Sauf exception, les gens n'étaient pas là «en groupe» mais plutôt «en famille», avec des pancartes artisanales sans logo d'organisation. Pour retrouver le même état d'esprit dans la région, ce n'est pas vers les luttes sociales qu'il faut regarder mais vers les mobilisations contre la guerre en Irak.
Le même phénomène se vit aussi au niveau national. Pour le meilleur et pour le pire, les gens sentent qu'un appui passif, via leurs organisations de masse, est insuffisant parce que déconsidéré d'emblé par les médias et les politiciens. Par exemple, l'appui des syndicats de profs est connu depuis longtemps. Mais ça n'a rien changé au rapport de force des étudiant-e-s. C'est la création de réseaux de «profs contre la hausse» dans toutes les régions, basés sur la signature individuelle de manifestes, qui a changé la donne. Là, tout d'un coup, ce n'était plus banal et convenu, ça devenait un vrai appui personnel que les profs donnaient aux étudiant-e-s. Cette initiative qui fait boule de neige (parents contre la hausse, juristes contre la hausse, etc.) est en train de réinventer l'action collective et de lui redonner sens.
Pourquoi appuyer les étudiant-e-s?
Photo: Phébus
Plusieurs personnes, souvent mal intentionné, ont l'air de penser que cette lutte ne concerne que les étudiant-e-s et que les autres devraient se mêler de leurs affaires. Ce n'est pas notre opinion. La grève ne concerne que les étudiant-e-s mais la lutte pour le droit à l'éducation concerne tout le monde. Il ne s'agit pas que de solidarité.
Nous sommes pour que les individus soient libres et égaux. Or, dans le système capitaliste, c'est un secret de polichinel que certains sont plus égaux que d'autres. Pour corriger ça, il n'y a que la justice sociale et l'accès à l'éducation en est un élément clef.
L'éducation n'est pas une marchandise. L'éducation est un outil d'émancipation et d'épanouissement individuel. C'est non seulement un droit mais un acquis de civilisation. La seule façon de le préserver c'est de garantir l'accessibilité. La gratuité scolaire, c'est un pas dans la bonne direction.
Remercions la CLASSE de nous rappeler qu'on est pas obligé de s'écraser et de prendre notre trou, que l'on peut encore se battre contre les pourris qui nous gouvernenent.
Tenant à compenser le manque d'amour des animateurs populistes de la vieille capitale, des étudiant-e-s offrent une modeste contribution.
Ce matin à 7h près d'une vingtaine de personnes ont manifesté devant la station de radio CHOI sous le thème "des muffins et des fleurs".
Dénonçant prioritairement l'hostilité de la radio-poubelle envers le mouvement étudiant, les manifestant-e-s tiennent à rappeler la manif des cols rouge et la grève étudiante. "Alors qu’en avril 2010 plus de 50 000 ‘cols rouges’ sortaient dans la rue (...), nous ne comprenons pas pourquoi ces mêmes personnes refusent de se mobiliser pour défendre de nouveau les intérêts des Québécois et des Québécoises. Il est bon de rappeler que la hausse des frais de scolarité limitera la mobilité sociale et affaiblira la classe moyenne." indique le communiqué.
Jérôme Landry était sur place pour commenter la situation. Il a refusé les muffins.
Jérôme Landry parle un gros deux minutes avec les étudiant-e-s
Les animateurs de la populaire radio poubelle ont craint que les manifestant-e-s ne tentent de bloquer Régis Labeaume et Francois Picard qui sont venus livrer une longue entrevue sur l'amphithéâtre.
Les animateurs anticipent le pire
Les étudiant-e-s provenaient de diverses
institutions et de disciplines variées. Plusieurs n'étaient pas en grève et ont dû retourner à
leurs cours plus tard. Els se sont installés le long de Grande-Allée en
chantant du Harmonium et en incitant les voitures à klaxonner. Un
animateur de Radio X2, se disant solidaire, a même réussi à leur faire
chanter "Wind of change" de Scorpions.
Les militant-e-s ont aussi apporté des fleurs à CHOI et à la police hier "en symbole de réconciliation". Valérie Caron, étudiante en anthropologie, justifie que "le don est au fondement du lien social".
Plusieurs automobilistes ont klaxonné en signe d'appui
À savoir si d'autres actions étaient envisageables, Valérie affirme que "peut-être on peut envisager des actions, il y a d'autres radios à Québec".
Notons que deux leaders étudiant-e-s ont souligné récemment l'influence des radio-poubelles sur les votes de grève dans la région de
Québec.
Manifestation familiale: L'éducation, c'est l'affaire de tous et toutes!
La Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) invite l'ensemble de la
population du Québec au Cégep Limoilou (campus Québec) le dimanche 18 mars à 13h. Le 18 mars, manifestons pour le droit à l'éducation! Quand : Dimanche le 18 mars 2012, 13h Où : Cégep Limoilou (campus Québec)
De tout temps, la chanson à eut une place prépondérante dans les mouvements sociaux. Cette méthode à l'avantage de rejoindre un public plus large (notamment ceux qu'on oublie trop souvent qui sont analphabètes).
La grève étudiante n'y fait pas exception. Le répertoire militant s'amplifie de jour en jour.
Violence légitime, mon oeil!
"C pas des pacifistes qui vont changer l'histoire
on pitche des pavés et pis on brule des chars"
Au menu
- Blocage de la tour de l'éducation
- Échecs des votes de grève: entrevues bilan avec Valérie du cégep Garneau et Marlot du cégep Sainte-foy
- Impact de la violence sur les gens
- La grève s'étend
- Calendrier militant
Choix musical
Elzef - Mon étudiante
Christina Boucher & Didier Boisvert - Vote de grève
Les Amis d'ta Femme - La grève des mères
Chorale des grévistes - On va grèver encore
"Est-ce que le ciel a des frontières ? Ne couvre-t-il pas le monde entier ? Pourquoi sur terre des barrières ? Pourquoi déternels crucifiés ? Le meurtre nest pas une victoire ! Qui sème la mort est un maudit ! Nous ne voulons plus, pour votre gloire Donner la chair de nos petits."
- La grève des mères de Gaston Monthéus
Quebecor est pas mal philanthrope dans la région de Québec ces temps-ci. Ça n'a rien à voir avec la générosité, mais tout à voir avec l'amphithéâtre.
Comme le fait remarquer le Soleil de ce matin, "Quebecor privilégie la culture, la jeunesse et l’éducation (...) les mêmes créneaux que Star Académie".
Mais doit-on s’extasier de ces piles de cash donné à de bonnes oeuvres, même si on sait que ce n'est pas fait par altruisme?
Faisons une petite expérience.
Le don de Pédaleau
Il y a quelques semaines, Quebecor a fait un don de 500 000 $ au Petit
Séminaire de Québec. "Une générosité remarquable qu’il faut souligner",
souligne le débonnaire François Bourque.
En 2007, le chiffre d’affaires de Quebecor était de 9,822 milliards (source). Aujourd'hui, ça doit avoir largement dépassé le cap du 10 milliards. Arrondissons à 10. On se chamaillera pas pour ce qui n'est qu'un poignée de petit change pour PKP.
Le don représenterait donc 0,005% du chiffre annuel de Quebecor.
Le don du citoyen lambda
Ok mettons qu'un citoyen lambda achète une carte de membre de CKIA à 20$ parce qu'il est solidaire. Un don passé inaperçu par les chroniqueurs de la vieille capitale.
En 2008 le revenu après impôt des personnes seules au Canada était de 24 900$ (source).
Le don représenterait donc 0,08% du revenu de notre bonhomme lambada.
Toute proportion gardée, cette personne fait un don 16 fois plus important que l'empereur Pédaleau.
Malgré tout Labeaume ne viendra pas l'applaudir, il n'aura pas d'article dans le journul et il n'aura pas accès à de juteux crédits d’impôts.
Vincent Lemay-Thivierge (le frère de l'autre) sera candidat de Québec Solidaire aux prochaines élections. Ça m'a inspiré ce petit vidiot pas très méchant.
Quelques photos de la manif de la CLASSE et du comité d'accueil des mouvements sociaux.
C'est la deuxième manifestation nationale de la grève générale étudiante. À vue de nez, entre 6 et 8 000 personnes y ont pris part. Malgré ce qu'en disent les médias, c'était largement pacifique et non-violent. Prendre prétexte de quelques boules de neiges et de barrières franchies pour lancer des lacrymogènes c'est clairement abusif.