lundi 11 juillet 2011

Démystifier l'UCL

Cortège de l'UCL dans la manif nationale du 12 mars dernier.
Suite à la publication de «Propositions pour un front libertaire dans la région de Québec», plusieurs personnes ont soulevé des questions sur l'Union communiste libertaire (UCL). Cela nous a permis de constater que beaucoup de gens ne connaissent pas (ou mal) la fédération à laquelle nous appartenons. Voici donc quelques précisions, la plupart directement reprises de notre site web fédéral.



L'Union communiste libertaire (UCL) a été fondée en novembre 2008. Même si elle a des racines plus anciennes, dans la NEFAC, l'UCL une nouvelle organisation révolutionnaire dans le paysage québécois. Nous insistons sur le terme «nouvelle» parce que l'organisation s'est beaucoup renouvelée. Le hors-série no 1 de Ruptures, regroupant la majorité des textes de réflexion écris par des membres pour le congrès de refondation, donne une bonne idées des bases renouvelées sur lesquelles la fédération a été entamées, critiquant notamment la culture du ghetto militant de l'extrême-gauche (ici et ici, par exemple).

À propos de l'UCL
(extrait du site causecommune.net)


Notre action et notre pensée s'inscrivent dans un vaste mouvement historique, une vaste lutte des classes populaires, du prolétariat, contre la domination, pour l'égalité économique et pour la liberté politique. Nous sommes du syndicalisme de combat, de l'action directe, de la manifestation, de l'insurrection… Nous sommes de cette tendance antiautoritaire du communisme, celle qui veut d'une révolution par le bas et qui refuse qu'une phase transitoire impliquant un État.
Qu'il prenne la forme d'un régime libéral, d'un socialisme d'État ou social-démocrate, il n'y a pas d'accommodement possible avec le régime capitaliste. C'est un régime d'exploitation qui carbure à la sueur des ouvrières et des ouvriers, qui fait du travail un culte, qui méprise la vie, qui détruit l'environnement...
Ce système enlève le pouvoir aux individus et permet d’établir une société basée sur le contrôle et la hiérarchie qui nie le potentiel d’organisation sociale et politique de la classe ouvrière. Nous croyons en la démocratie directe et en ce sens nous considérons qu’aucun parti ou « état ouvrier » ne pourra mener à une révolution sociale, nous rejetons donc de facto le parlementarisme et l’électoralisme pour parvenir à une société égalitaire (extrait de nos Buts et principes)
Ce n'est pas seulement la volonté des politiciens en place qui fait défaut, mais bien, et précisément, le gouvernement en lui-même qui fonctionne sur un mode foncièrement hiérarchique, et qui, par sa nature même, est en place afin de défendre les intérêts des classes dominantes. On dit souvent que de voter pour le moins pire sert, au final, aux plus démunis, aux pauvres qui peuvent trouver dans ces partis les quelques réformes permettant d'améliorer leurs conditions de vie. Ce qu'on ne dit jamais, par contre, c'est que l'action électorale sert également aux classes dirigeantes, à la reproduction de leur domination. Puisque le statu quo a besoin de réforme, elle leur permet de mieux saisir quelles sont celles qui sont nécessaires au maintient de leurs privilèges.
Quoique nous ne fétichisions pas la violence ou la lutte armée, nous comprenons que la classe ouvrière devra user de force révolutionnaire pour amener l'émancipation sociale. Une telle situation révolutionnaire ne peut émerger que de mouvements sociaux et de l'activité autonome de la classe ouvrière (extrait de nos Buts et principes)
Dans un système si intégralement capitaliste comme le nôtre, l'action réformiste permet de nuancer la domination, elle donne l'illusion qu'il est possible de transformer la société sans se compromettre, sans s'engager réellement, par le vote individuel, par un ''X'' anonyme qui ne nous engage à rien. La transformation de la société demande un engagement constant, permanent et systématique. Une action qui, assurément, déplait aux privilégiés, dérange les gros bonnets de même que les journalistes-scribouilleurs, qui ne sont rien d'autre que les  gardiens de notre sommeil.
Pour être efficace, l’action demande à tendre au maximum vers une unité théorique et tactique. Au plan théorique, l'UCL s'identifie aux principes communistes libertaires et s'appuie sur les bases théoriques de cette tradition particulière. Au plan tactique, l'UCL préconise l’implication dans les luttes sociales dans une perspective de radicalisation des mouvements sociaux et de construction de contre-pouvoirs (extrait de notre Constitution)
Nous nous groupons en collectifs : au Saguenay (Emma Goldman), à Québec (La Nuit) et à Montréal (Collectif de Montréal). Par le biais de notre journal, Cause Commune (qui est également publié en format « express »), de notre revue théorique, Ruptures, de l'édition de plusieurs brochures, de même que par les blogues respectifs de nos collectifs, nous travaillons au développement théorique et à la diffusion de nos idées. Nous organisons également des débats, des conférences, animons des émissions de radio (Voix de faits), faisons de l'affichage dans nos différents quartiers ainsi que de l'action directe.
Outre cette action autonome, nous sommes également impliqués dans certaines luttes menées par les mouvements sociaux étudiants, ouvrier, communautaire, féministe, écologiste… etc. Nous participons donc aux campagnes – dans une perspective de radicalisation, lorsque c'est possible – qui peuvent participer à l'amélioration de nos conditions de vie.
À cause de l'inégalité, et des intérêts de classes irréconciliables, il existe une lutte permanente entre les différentes classes sociales. Tous les aspects de la société capitaliste moderne, qui s'est développée sur des siècles de conflits, sont un résultat direct de cette lutte. La perspective communiste libertaire s’est développée à travers les luttes quotidiennes de la classe ouvrière contre l'oppression de classe (extrait de nos Buts et principes)
Plus précisément, notre stratégie en est une de contre-pouvoir, soit de mobilisation de masse, dans nos quartiers, avec un ancrage bien concret dans nos milieux de vie et de travail. Parce que chaque pouce de liberté a été conquis à l'arraché, lorsque nos bons bourgeois et politiciens sont accolés aux pieds du mur et n'ont d'autres choix que de se plier à notre volonté.
...nous luttons pour une société sans classe et non hiérarchique. Nous envisageons une fédération internationale de communautés et de lieux de travail radicalement démocratiques et autogérés. Pour parvenir à cette société, notre classe abolira le salariat et socialisera toutes les industries, les moyens de production et de distribution (extrait de nos Buts et principes)
Notre désir est la construction d'une société ou les rapports sociaux capitalistes seront laminés; une société sans argent; sans salariat. Une société qui questionnera tout rapport de pouvoir et d'autorité, selon les principes de la démocratie directe, du fédéralisme et de l'autogestion. Une société qui naîtra, non pas de la tête quelques penseurs patentés, mais bien de la lutte même des classes populaires.

9 commentaires:

L'ex d'hier a dit…

Rebonjour et merci pour les réponses :) Quand vous dites que l'UCL est un renouveau par rapport à la NEFAC, c'est quoi les différences ? Ça a l'air de ressembler pas mal à ce que j'ai connu de loin dans l'temps. Avez-vous des solutions pour faire la promotion des bons coups de tous les groupes et régions aussi ? Ça pourrait motiver d'autres mondes à se lancer, pour avoir 30 groupes au lieu de 3 !

Régis Labeaume peut ben manger un char...

Nicolas a dit…

Aye! Faudrait demander ça aux camarades du Saguenay...

Les différences. Hum. Vite, vite, sans trop y avoir réfléchi, je dirais que l'organisation dans son ensemble est beaucoup plus fonctionnelle. Ce n'est pas qu'une idée, elle existe réellement en tant que fédération. La NEFAC n'a existé comme fédération que pendant une très brève période autour des Sommets.

Il y a des campagnes fédérales qui sont votées et qui sont appliquées. On se voit face-à-face beaucoup plus souvent (dans les manifs et en réunion [jamais à Montréal...], mais aussi une fois par année pour un camp de formation en région), on a un mécanisme de prise de décision qui marche entre les congrès. Une structure démocratique relativement bien adaptée à ce que l'on fait et formalisée. De s'être donné les moyens, notamment financiers, aide beaucoup.

Avec les années, le discours «plateformiste», sur l'unité théorique et tactique et la responsabilité collective entre autre, c'est traduit dans une pratique démocratique au sens communément admis et une volonté de cohérence au niveau des idées et de l'action. Tout ça est un processus permanent plus qu'un aboutissement. La grosse différence je dirais c'est qu'il n'y a plus de différences notables --sauf le fric-- entre comment on s'organise politiquement et comment les mouvements sociaux démocratiques (style ASSE, FRAPRU) s'organisent. En gros on discute, on propose, pis on fini avec un plan d'action qu'on fini en général par appliquer pour vrai.

Pour faire connaitre les bons coups des uns et des autres c'est moins évident. La communication est très éclatée et on fait beaucoup moins de longues analyses torturées sur des épiphénomène de la lutte de classe. Pour savoir ce qui se passe, il y a les publications fédérales (site web, Cause commune) mais surtout les blogues et... facebook! Si, si.

Collectif Emma Goldman a dit…

Envoyez un petit courriel de courtoisie à l'adresse ucl@causecommune.net Nous nous ferons un plaisir de répondre complètement à toutes vos questions.

Sam (Collectif Emma Goldman)

membre pcc-corpiq a dit…

Ayoye, en voila qui n'ont manifestement pas de blonde...

Allez donc chez le coiffeur, mettez du linge moin cheap (vous garderez vous gueinilles pour l'hallowen...), rasez vous et probablement que vous allez réussir à pogner autre chose que des grosses pouffiasses en manque... :):):):):):):)

Anonyme a dit…

taaabarnac! Toi t'es cave, y a pas à dire, ça me dépasse un cave de même!

Ta gueule esti d'sexiste.

membre pcc-corpiq a dit…

ouais, on dirait que je viens de toucher une corde sensible...

Pas de job, pas de char, un demie sous sol dans un cartier miteux, des meubles ramassés sur le bord du chemin, du linge de l'armée du salut...

Bien c'est t'est pas content de pogner juste la grosse qui a un gilet avec un loup, bien au lieu de chialer sur les mecs qui ont de L'allure et des belles femmes, bien arange toi :):):):):):):):)

Anonyme a dit…

Faut pas répondre à membre pcc-corpiq, c'est juste un troll licheux d'anus de bourgeois.

André Franc-Shi a dit…

Je suis libéral-égalitariste, un mouvement que l'on peut qualifier d'anarcho-communisme, né en Europe à la fin des années 90. Je me demande à quel point nos idéologies peuvent se ressembler voir s'assembler.

Je me demande :
1) Quel est votre stratégie révolutionnaire? C'est-à-dire, quel est votre moyen structurel d'organisation? Vous dites être contre la hiérarchie, mais vous devez admettre qu'il faudra un édifice citoyen pour remplacer celui que nous connaissons aujourd'hui, sans quoi notre mouvement aura peine à s'imposer.

Nous proposons un héritage tiré directement de la Commune de Paris et des révolutions russes. Il suffit qu'un groupe de 25 individu élise un délégué qui les représenteront (ce délégué sera à tout moment révocable et remplaçable par l'un des autre 24 membre du groupe). Lorsque 25 délégués se rencontreront, ils pourront à leur tour élire un 'super-délégué' et ainsi de suite... Ainsi, on crée une nouvelle structure citoyenne dont le pouvoir se fait non pas par le haut, mais par la base, citoyenne. Si on réuni toute la population québécoise ainsi, on formera notre premier État citoyen et ce, en seulement 4 paliers de gouvernance. Pour les 65 millions de français, ce sera 5 paliers de gouvernance et pour l'ensemble des terriens, ce sera 6 palliers de gouvernance : 25 citoyens X 25 délégués X 25 'super-délégués' X 25 'délégués-conseillés' X 25 'délégués-députés' X 25 'délégués-nationaux' X 25 'délégués-ministres' = +6 103 515 625 de terriens.

2)Sur un plan économique, nous sommes pour l'abolition du pouvoir économique de l'État. Celui-ci doit être distribué également entre chaque citoyen. En revanche, nous ne sommes pas contre l'outil qu'est l'argent. Vous dites vouloir abolir l'argent et le salariat, je penses qu'il est possible et souhaitable d'abolir le salariat, tout en maintenant l'argent comme outil des échanges sociaux. Toutefois, il est indispensable que CHAQUE individu ait le même capital social distribué en revenu égal pour tous, une partie pour "l'investissement personnel" (admettons 80%), l'autre pour "l'investissement démocratique" (admettons 20%, c'est cet investissement qui vient remplacer le pouvoir économique de l'État). Ainsi, avec l'investissement personnel, l'individu peut faire l'achat de ce qu'il souhaite en produit et service de type "marchandise". La portion investissement démocratique, l'individu peut l'investir dans le projet social qu'il souhaite : entreprise privé, coopérative, reboisement, exploration spatiale, défense nationale, système de santé, d'éducation et réseau routier, etc... L'individu pourrait même décider d'investir une fraction de son investissement démocratique dans chacune de ces cause, il est libre de l'investir comme bon lui semble.

Voilà les deux volets qui sont chers aux libéral-égalitaristes. Si l'ensemble d'entre vous pensez que l'argent doit être éliminée, je ne penses pas que j'ai une place parmi vous et je cesserai de perdre votre temps. EN revanche, je serai ravi de pouvoir continuer d'échanger avec vous.

Solidairement Révolutionnaire.
André Franc-Shi

Union Révolution Citoyenne"

Anonyme a dit…

Amazing! Its in fact remarkable piece of writing, I have got
much clear idea concerning from this paragraph.


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