Non aux mesures néolibérales

C'est sous le thème de l'anti néolibéralisme que s'est amorcé aujourd'hui la manifestation mensuelle de la grève étudiante à l'initiative de la CLASSE. La manifestation vise à dénoncer la hausse des frais et la loi 78.

Le trajet de la manifestation n'a pas été remis aux policiers. Cette décision va à l'encontre du règlement municipal et de la loi 78. Malgré la promesse de la police au début de la marche de ne pas fournir d'escorte, celle-ci était bel et bien présente. Il n'y a pas eu d'arrestations.

Des manifestations ont eu lieu simultanément dans d'autres villes (Montréal et Trois-Rivières notamment).

Qu'est-ce que le néolibéralisme
Le néolibéralisme est un courant de pensée inspiré du libéralisme qui dit essentiellement deux choses: l'État providence est une mauvaise chose et le libre-marché c'est bien mieux. Il vise à étendre les mécanismes du marché dans toutes les sphères de la vie. Ses principaux penseurs sont Milton Friedman et Friedrich Hayek.

Le néolibéralisme vise à tout privatiser. Sa cible actuelle sont les services publics, c'est à dire les hôpitaux et les écoles. On cherche à y insinuer des pratiques propres aux entreprises privées. Par exemple: le principe d'utilisateur-payeur. Par cette logique, un étudiant ou une étudiante n'est plus une personne libre acquérant des connaissances, mais un client utilisant un service éducatif pour obtenir des connaissances qui lui permettront de générer des revenus pour investir dans son capital humain.

La taxe santé, la hausse des frais, la hausse des tarifs d'électricité et la baisse des impots sont des exemples de mesures néolibérales mise en place par le gouvernement Charest. Le Parti Québécois a aussi maintes fois montré son allégeance au néolibéralisme. D'ailleurs, un de ses plus ardents promoteur est Lucien Bouchard, ex-premier ministre péquiste.

Dans les faits, ces mesures accroissent les inégalités entre les riches et les pauvres et refile la facture aux classes populaires.