mardi 19 juin 2012

Règlement liberticide adopté: l'hôtel de ville occupé

Le Québec fait honte internationalement. L'ONU, la Ligue des droits et Amnistie internationale condamne la loi 78 qui suspend le droit de manifester pacifiquement. Dans une frénésie répressive, la mairie de Montréal adopte une règlement antimasque.

Un règlement plus dure que toutes les autres
Face à l'ampleur de la répression, Régis Labeaume ne veut pas être en reste. Il a adopté aujourd'hui en catimini un règlement encore plus dur que tous les autres. 

Averti 24 heures d'avance, les groupes sociaux ont été prompts à se mobiliser. Flairant le coup fourré, ceux-ci ont mobilisé leurs alliés à 13h aujourd'hui face à l'hôtel de ville.

Ambiance bonenfant. Bonne humeur. On s'enquiert des modalités du règlement. On hisse la bannière rouge des élèves du secondaire.
Saint-Jean Eudes represent
Soudain, vers 14h, une femme sort du tripot : "le règlement a été adopté avant même la période de question". La foule est furieuse.
10 minutes plus tard, une quarantaine d'entre eux entrent à l'hôtel de ville en scandant des slogans tels que "Charest-Labeaume, même combat!" et "Labeaume tu ris, mais check ben ta Saint-Jean".

Ceux-ci tentent d'emprunter l'escalier. Une bousculade s'ensuit avec Jacques Perron, plénipotentiaire émérite, qui pousse les manifestants. Le ton monte, les échanges sont acerbes. Les manifestant-e-s tapent du pied. Le vacarme est amplifié par l'écho de cet endroit vide.
L'escouade canine in tha place
Le député indépendant Yvon Bussières est envoyé pour endormir les manifestants. Ses premières paroles sont "je vous demande de quitter l'endroit et d'aller sur le parvis". On lui répond par un tonnerre de huées. Il enchaîne "ceci est la maison du peuple!", la foule s'esclaffe. Il faut dire qu'à force de lécher le cul du patronat, il est normal qu'un député ne reconnaisse pas le peuple, même s'il se trouve à moins de 10 pouces du visage.
La présence policière, discrète, se renforce
Yvon Bussières parle parle parle. Les protestataires scandent des slogans sans équivoque: "ni dieu, ni maitre, ni État ni patron, démocratie directe autogestion!". La présence policière, discrète, se renforce.

Ça chauffe à la salle du conseil. Le chef de cabinet Louis Côté pousse un homme complètement gratuitement. Régis Labeaume, l'écume aux lèvres, siffle "mon tabarnak". Un autre tombe par terre. On passe les menottes au camarade qui a été poussé.
"Les heures supplémentaires des policiers ont coûté 5,7 millions $ de plus que ce que la Ville avait mis au budget"
La foule quitte les lieux pacifiquement vers 14:45. Une manif s'ensuit qui est aussitôt déclarée illégale.

Une quinzaine d'arrestations, comprenant plusieurs mineurs, ont lieu en face des bureaux de Radio-Canada sur la rue Saint-Jean vers 16h.
Le règlement
Le caractère arbitraire du règlement est scandaleux. Elle est pire que la loi 78 puisqu'elle prend effet sans limite de temps. Elle interdit tout attroupement dans les lieux publics entre 23h et 5h du matin. Toute manifestation sera considérée illégale à moins d'avoir remis un avis préalable aux forces constabulaires.

C'est le déclencheur du bar ouvert du profilage politique dans lequel la police ne demande pas mieux de s’empiffrer.

Exemples d'activités illégales en vertu du nouveau règlement :
- Deux personnes se promènent dans la rue en arborant le carré rouge (un attroupement appuyant une cause)

- Une vigile à minuit en souvenir de Milou écrasé par un camionneur. (même si la police a été avertie d'avance, interdiction de rassemblement après 23h)

Qu'est-ce qui motive le conseil du patronat, pardon, (je confond) la mairie à adopter des règlements aussi arbitraires? Surtout que la police ne s'est jamais privée pour arrêter, matraquer et intimider à volonté (plus de 500 arrestations) sans l'aide d'aucun règlement du genre.

Il est important de préciser qu'aucune sainte vitrine, aucun pare-brise sacré ni aucun McDonald béni n'a été brisé ni même éraflé à Québec depuis le début de la grève étudiante.
Un petit souvenir
Le montage vidéo

11 commentaires:

Anne Archet a dit…

«Loi liberticide»: quel beau pléonasme.

En passant, une administration municipale n'a pas le pouvoir de voter des lois. Elle n'adopte que des règlements.

Gontrand a dit…

Changé presque ni vu ni connu.

David Gendron a dit…

Même un gauchiste comme Bussières s'y met. Eh bien! :(

David Gendron a dit…

Que vont-ils faires quand des matchs des Nordindes vont terminer après 23h si le match va en prolongation en séries?

David Gendron a dit…

faire

David Gendron a dit…

Bien que je soie d'accord avec David Gagnon sur le fond, je ne vois le but, autre que celui de s'assurer de se faire arrêter, d'adresser directement la parole à de tels trouducs.

David Gendron a dit…

Bien que je soie d'accord avec David Gagnon sur le fond, je ne vois pas le but, autre que celui de s'assurer de se faire arrêter, d'adresser directement la parole à de tels trouducs.

Mouton Marron a dit…

Et l'autre insignifiant qui lève la main pour parler comme un enfant modèle à la petite école. Quels bande de con-ne-s. Illes peuvent bien s'être mis-es dans la tête de nous gouverner.

Anonyme a dit…

la st-jean c'est un attroupement après 23h j'imagine ?

David Gendron a dit…

Ben oui, la St-Jean devrait être interdite après 23h, c'est un attroupement pour la cause séparatiste en plus!

J'ai vu et revu ce vidéo et c'est bien dommage que celui qui s'est fait arrêter a bousculé le conseiller Verret. C'est dommage parce qu'il avait gagné son point avant de commettre cet acte stupide.

David Gendron a dit…

Bah, finalement, j'en conclus que Verret a plongé. Faut le faire, se blesser en plongeant.