mercredi 9 novembre 2011
Des policiers en civil au camp?
Aujourd'hui, fidèle à son habitude, Jacques Perron est passé au petit matin. Les flics sont allés directement vers une tente, l'ont ouvert et y ont pris des bâches qui y étaient cachées. Ce genre d'action laisse croire que des policiers en civil rôdent au camp pour reccueillir des informations sur ce qui s'y passe.
Ils ont confisqués des banderoles, des marteaux et le plancher de carton mouillé d'une "cuisine" improvisée (qui pouvait prendre feu à tout moment!). Les flics jouent aux éboueurs. Par contre, ils n'ont pas touché à une bouteille de butane. La garderaient-ils de côté, histoire de garder un prétexte pour intervenir?
Après la saisie, une personne exaspérée a décidé de démonter sa tente de peur de se la faire confisquer. Les attaques de la ville portent fruits.
Soldarité de Montréal
Plusieurs camarades de la métropole sont venus pour apporter un soutien moral aux indignéEs de Québec. InquietEs de la situation, illes ont même offerts une grande banderole avec de jolis dessins de couleurs. Faut dire que leur situation est pas mal plus "relax" alors que leurs tentes sont, jusqu'à présent, tolérées par la mairie.
Remarque comme ça, j'ai cru comprendre que chaque semaine des musiciens venaient jouer pour les indignéEs montréalais. À Québec, youhouuu, y a-t-il unE artiste dans la salle?
Les droitistes: Comme des coups d'épées dans l'eau
Malgré l'absurde acharnement de la droite sur les indignéEs, les traitants de clochards, de BS, de communistes, d'adeptes du totalitarisme, de quêteux et tout le reste, la perception de la population envers eux reste au beau fixe. Une étude rendue publique hier faisait état que le taux d'appui de la populace était de 70% au Québec et de 60% au Canada. Qui sait, à force de mordre, les droitistes se péteront-illes les dents?
Trousse de formation
La conférence sur la démocratie participative d'aujourd'hui était des plus pertinentes pour le fonctionnement du campement. Les anarchistes ont réfléchis beaucoup sur la question de l'organisation. En effet, comment s'organiser efficacement en l'absence de cheffEs? Je vous propose une lecture très intéressante que les Éditions Ruptures distribuent en format brochure.
La tyrannie de l'abscence de structure de Jo Freeman
Il s'agit d'une réflexion tirée de l'expérience d'une militante féministe. Celle-ci remarque que lorsqu'un groupe garde des structures floues tout en dénonçant l'autoritarisme de l'organisation, une hiérarchie apparait tout de même. En l'absence d'organisation, un groupe développe ainsi une certaine forme... d'autoritarisme. D'ou la nécessité de savoir s'organiser.
Merci à Alex pour sa collaboration.
jeudi 8 septembre 2011
Deuxième congrès de l’UCL : Construire nos outils pour réparer le monde
mardi 30 août 2011
Période de transition...
Les personnes attentives auront remarqué que Voix de faits est un petit peu moins bavard que d'habitude. Bien sur, c'était les vacances mais il y a plus. Nous sommes occupés à d'autres choses et dans une période de transition.
Du côté de l'UCL...
La préparation du prochain congrès de l'UCL, le deuxième de la courte vie de la fédération, nous occupe beaucoup. Le temps passé à rédiger, commenter, proposer est autant de temps qui ne peut pas être consacré à nos activités «normales» comme alimenter ce blogue.
Du côté des luttes...
La préparation de la rentrée des luttes est aussi très prenante. Les instances de la Coalition régionale de Québec Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et à la privatisation des services publics ont été à pied d'oeuvre pour développer des projets et un plan d'action pour l'année 2011-2012. Nous sommes très impliqués individuellement et collectivement dans cette Coalition depuis le début et, encore cette année, c'est une priorité de notre collectif. D'ailleurs, le plan d'action adopté nous semble très prometteur. La priorité d'action de l'année est la lutte contre la hausse des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire et plusieurs projets, dont des États généraux des mouvements sociaux de la région et un journal à grand tirage, sont dans les cartons. Nous aurons surement l'occasion d'en reparler.
Vers un nouveau collectif
Finalement, la discussion se poursuit suite à la publication du texte «Propositions pour un front libertaire dans la région Québec». Une deuxième réunion publique a eu lieu dimanche dernier pour parler d'action politique libertaire. Parmi les besoins et les envies des participant-e-s, il y a notamment l’action, la formation et l’autoformation, la diffusion de la pensée anarchiste et l’appui aux luttes sociales.
Il a été décidé d'aller de l'avant avec la proposition de fonder un nouveau collectif anarchiste à Québec. L'ambition est de fonder un collectif libertaire régional, regroupant un plus grand nombre de militant-e-s impliqué-e-s dans les mouvements sociaux, s'inspirant de l'Éducation populaire autonome. Une assemblée générale de fondation aura donc lieu en septembre.
Dans notre esprit, si ce nouveau collectif adhère à l'UCL (et il y a un préjugé plutôt favorable à ce sujet), alors le Collectif anarchiste La Nuit n'aura plus de raison d'être dans cette nouvelle dynamique unitaire et nous fermerons boutique pour nous concentrer sur le nouveau projet.
Il y a donc réellement une transition en cours. Il y a continuité en ce qui concerne les luttes sociales et la réflexion politique mais le sort de nos autres axes de travail, comme notre branche médiatique (ce blogue et l'émission de radio), n'est pas clair. Est-ce que ça va continuer? Est-ce que ça va changer de nom, de ton, de mission? Est-ce qu'on va carrément essayer d'autre chose? Pour l'instant on ne le sait pas et la discussion se poursuit.
dimanche 14 août 2011
Front libertaire - Une discussion qui se poursuit...
Points saillants de la discussion
Au plan politique, La Nuit postulait que la situation est instable dans la région et qu'on ne peut discerner de bloc politique dominant. Cette analyse est globalement partagée mais il n’y a pas de consensus sur «la montée de la droite» (est-ce qu’elle s’essouffle, comme nous le pensons, ou pas? et d'abord, de quelle droite on parle?).
En ce qui concerne les mouvements sociaux, tout le monde constate une radicalisation de certains mouvements (le mouvement syndical, par exemple, n'est pas concerné...). Toutefois, il faut reconnaître qu'on part de vraiment loin dans la région de Québec et que la création d'un rapport de force est loin d'être gagnée. Développer une culture de mobilisation n’est pas de la tarte mais ça peut se faire.
Le mouvement libertaire de Québec semble effectivement traverser une mauvaise passe en ce moment. La grande question est de savoir si c'est conjoncturel, peut-être à cause d'un changement de génération, ou plus profond.
Dans le contexte actuel, les anarchistes ont plusieurs rôles à jouer, entre autres favoriser l’auto-organisation et la démocratie directe, questionner l’autorité, incarner les valeurs libertaire, diffuser l’anarchisme, mener des campagnes subversives.
Cette discussion est loin d'être terminée et d'autres rencontres sont déjà prévues pour aborder la formation d'un nouveau collectif libertaire dans la région et les perspectives d'actions concrètes. Il n'est pas trop tard pour nous faire part de votre intérêt et participer au processus.
mardi 2 août 2011
Une réunion sur la conjoncture et les perspectives libertaires à Québec
L’objectif de cette rencontre est de lancer la discussion pour voir quels sont les points d’accord et de désaccord entre les participant-e-s.
Si besoin est, et nous anticipons que ce sera le cas, cette première rencontre de discussion sera suivie de quelques autres avant qu'un nouveau collectif libertaire régional ne voit le jour.
L'invitation faite aux libertaires impliqué-e-s dans les luttes sociales tient toujours : si notre pratique et notre perspective vous rejoint, même si vous n'êtes pas d'accord à 100%, débattez-en avec nous. Ça commence le 7 août et ça risque de se poursuivre quelques temps...
Si ça vous intéresse, parlez-en à un ou une membre du Collectif La Nuit ou écrivez-nous (contact).
lundi 11 juillet 2011
Démystifier l'UCL
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Cortège de l'UCL dans la manif nationale du 12 mars dernier. |
jeudi 7 juillet 2011
Vers un nouveau collectif libertaire à Québec
samedi 7 mai 2011
Un extrait de Cause commune...
On n'est pas (assez) organisé-e-s!
« Une époque qui n’a pas de souffle a mauvaise haleine »
- Stanisław Jerzy Lec
mercredi 9 mars 2011
Appel de l'UCL pour un cortège libertaire
mercredi 29 décembre 2010
Bye bye 2010 (bilan de La Nuit)
Rapport d'activités 2010
L'année 2010 nous aura permis de constater l'importance et l'avantage de s'insérer dans un réseau politique international. En effet, lorsque survient le séisme en Haïti, Voix de faits peut compter sur une couverture des évènements réalisée par José Antonio Gutiérrez D., un camarade chilien réfugié en Irlande qui connaît bien la région. C'est via le portail Anarkismo qu'arrivent les nouvelles. Mieux, alors que tout un chacun en est réduit à donner à l'ONG de son coin [ce qui est déjà bien, on s'entend], notre réseau profite de ses liens privilégiés avec des expatriés basés en Floride pour canaliser les fonds des libertaires vers une petite organisation ouvrière combative: Batay Ouvriye. Bien que très imparfaite, cette action est pour nous exemplaire de ce que pourrait être une solidarité internationale libertaire bien organisée.

Pour le 8 mars, en cette année de Marche mondiale des femmes, l'UCL a choisi de consacrer la 'une' de son journal au féminisme. Cette position de base, féministe tant qu'il le faudra, notre organisation sentait le besoin de la réaffirmer parce que, veut veut pas, une image ouvriériste vieux jeu nous colle à la peau. Et d'ailleurs, la Marche des femmes constituait une de nos priorités de l'année. À Québec, pour ce 8 mars, nous nous sommes contenté de passer le journal et d'appuyer les diverses initiatives comme le cabaret Sacoche et Mailloche de nos camarades d'Ainsi squattent-elles, à l'AgitéE.
C'est également en mars qu'est intervenu le coup de tonnerre du budget libéral. Ça faisait déjà plusieurs semaines, mois même, que le focus de notre collectif était passé de la crise économique à la crise des finances publiques. La riposte populaire, à laquelle nous avons largement participé, ne s'est pas fait attendre: le 1er avril, plus de 15 000 personnes prenaient la rue à Montréal pour protester contre le budget.

Évidemment, comme chacun le sait, la gauche sociale ne fut pas la seule à réagir au budget. En lien direct avec la mission première de ce blogue [qui est de combattre la montée de la droite populiste], nous avons abondamment couvert la marche des cols rouges. Cliquez sur le lien pour revoir et réentendre les reportages sur la «manif d'une droite confuse».

Le 15 mai, la plupart des membres du collectif se joignaient à la grande marche contre l'homophobie, tandis qu'un autre participait à un panel sur les perspectives de l'anticapitalisme.
Juin fut sans conteste le mois du G20 à Toronto. Bien que notre collectif ait modestement contribué à payer le bus des gens qui sont allé manifester à Toronto, aucun d'entre nous n'est allé finalement. Ce qui ne nous a pas empêché, évidemment, de couvrir abondamment la mobilisation et la répression et de nous solidariser par la suite. [D'ailleurs, parlant de solidarité avec les arrêtés du G20, saviez-vous que vous pouviez donner des sous pour le support légal dans une petite boite noire qui traine au bar à l'AgitéE?].
Bien que notre émission faisait relâche durant l'été, l'anarchisme était quand même à l'honneur sur les ondes de CKIA en juillet et août. En effet, nous avons proposé tout l'été un feuilleton sur la guerre d'Espagne [que l'on peut encore télécharger et écouter].
La rentrée d'automne fut pour le moins mouvementée. D'une part, l'UCL a produit un numéro spécial de Cause commune sur le budget que nous avons diffusé à environ un millier de copies. D'autre part, nous avons participé à toutes les mobilisations sociales possibles [comme le blocage du centre fiscal, le 30 septembre].
En parallèle, notre collectif préparait une conférence publique sur la lutte contre le budget. Cet évènement, qui a regroupé des panélistes de différents mouvements sociaux eut lieu le 8 octobre et fut un succès. Environ 30 personnes ont participé à cet échange militant très riche [dont on peut écouter l'audio ici]. C'est suite à cette conférence que notre collectif a décidé de prioriser la création d'une coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et d'un comité de mobilisation régional. Ça a pris l'automne mais, début décembre, on y était arrivé: une quarantaine de groupes sociaux, populaires, féministes, étudiants, syndicaux et... politique, se sont coalisé et ont créé un comité de mobilisation dont on pourra voir les fruits l'an prochain.
Octobre fut également le mois de la Marche mondiale des femmes, que nous avons soutenu autant que nous avons pu (que ce soit en participant à des actions locales ou à la marche en tant que telle le 17 octobre... Cliquez pour voir et entendre nos reportages).
Dans un registre un peu plus sombre, des membres du collectif se sont infiltrés, le 24 octobre, dans le premier rassemblement du Réseau liberté Québec pour en ramener, notamment, un Vox Populi. Voir aussi les meilleures citations du RLQ.
En novembre, outre la mobilisation pour les actions du 23 novembre, notre collectif a fait la tournée des campus pour donner une formation sur la tarification des services sociaux.

Finalement, le 12 décembre, le Collectif anarchiste La Nuit lançait un appel aux progressistes: «il faut sauver CKIA». En effet, la station de radio qui diffuse Voix de faits est en crise. À court terme, c'est sa survie même qui est en jeu. Heureusement, les membres se mobilisent. Plus de 75 personnes ont participé à l'assemblée générale qui a créé un comité de survie [auquel nous participons activement]. La première action de ce comité fut de lancer une méga-campagne de membership avec l'objectif très ambitieux de 1000 membres. La réponse des gens est somme toute positive puisque, à la veille de Noël, 40% de l'objectif était atteint [ce qui est très honorable]. En passant, vous aussi vous pouvez devenir membre de la station en échange d'un vingt! Si vous avez une carte de crédit, vous pouvez même le faire en ligne. Il s'agit d'une mobilisation très importante pour la gauche sociale de Québec sur laquelle nous aurons sans doute l'occasion de revenir.
À tout cela pourrait se rajouter nos implications sociales et politiques diverses (et il y en a!) mais, en ce qui concerne le collectif, c'est à peu près ça. Nous pourrions sans doute faire plus. Mais, pour cela, il faudrait être plus nombreux et nombreuses...
samedi 30 octobre 2010
Le Collectif de Minuit démasqué
Le Collectif de Minuit, chaque mardi entre 11:30 et 13 heures au pavillon De-Koninck.
Mais sinon, qui sont-ils? D'ou vient leur motivation? Pourquoi se casser le cul une fois par semaine à faire de la cafétéria-guerilla (L'AESS utilise l'excellent terme de "militants d’extrême-bouffe")? C'est cela qu'on va voir avec un petit reportage audio magique.
Le Collectif de Minuit démasqué (12 min)
3657-1-collectifdeminuit.mp3
lundi 11 octobre 2010
[Audio] Un échange militant pour faire avancer la lutte contre le gouvernement à Québec
À notre avis, l'assemblée fut un franc succès. Nous avions invité des panélistes, non pas sur la base de leur affinité (ou pas) avec l'anarchisme mais en fonction de leur participation à divers mouvements sociaux. Beaucoup de gens de différents milieux, donc, et pas seulement les suspects habituels.
Les discussions ont porté sur la lutte contre le gouvernement mais aussi sur le néolibéralisme en général et, région de Québec oblige, sur la droite populiste et les radios poubelles. Il semble que trois idées forces ont pas mal fait consensus. Premièrement, il faut que les mouvements sociaux se coalisent à Québec pour rompre leur isolement et s'inscrire dans la lutte nationale contre la tarification et les privatisations. Deuxièmement, il est primordial de réussir une vaste campagne d'éducation populaire et de travailler dans une perspective d'escalade des moyens de pression. Troisièmement, il faut trouver une manière permettant aux personnes isolées et aux militant-e-s de base de s'inscrire dans la lutte, ce qui pourrait se faire par la création d'un comité de mobilisation intersectoriel régional.
Plusieurs personnes qui ne pouvaient être présentes nous ont demandé de leur donner des nouvelles. Nous avons encore mieux à vous proposer. Nous avons enregistré l'assemblée! En voici donc l'essentiel en deux morceaux (le premier c'est le panel, le deuxième c'est le débat). Il ne manque que quelques interventions qui n'ont malheureusement pas été faites au micro.
3657-1-Assemblee_publique_-_panelistes.mp3
3657-1-Assemblee_publique_-_public.mp3
Dans les prochaines semaines, le Collectif anarchiste La Nuit va réfléchir aux suites à donner à cette assemblée [et il y en aura!]. Si vous voulez être tenu au courant de nos démarches, écrivez-nous.
dimanche 3 octobre 2010
Assemblée publique le 8 octobre
Le Collectif anarchiste la Nuit invite la population de Québec à une assemblée publique vendredi le 8 octobre au Café Nagua à 19 heures. Réunissant des panélistes issu-e-s des mouvements sociaux de Québec, ce sera l'occasion de réfléchir au budget libéral anti-social et aux stratégies pour faire reculer le gouvernement.
En dévoilant son budget, le gouvernement libéral a choisi son camp: celui des classes riches au détriment des classes populaires. Malgré une situation stable économiquement, Québec ayant été épargné par la crise économique avec un déficit de 1,6% du PIB cette année par rapport à 9% pour les États-Unis, le gouvernement sonne l'alarme. Tout à coup, une contribution santé, une augmentation de la TVQ et une hausse des frais d'électricité sont déclarés essentiels au maintien de l'économie. Pourtant, du même souffle, Jean Charest annonce pouvoir allonger 45% d'argent public pour financer un amphithéâtre à Québec dont il ignore tout du coût final!
Ce gouvernement ne représente que l'élite politique et une classe privilégiée d'hommes d'affaires. Il a perdu toute légitimité et adhésion populaire, qu'il prétend pourtant représenter. Il doit reculer et entendre les voix de la rue qui réclament une plus juste redistribution de la richesse. Déjà, la population s'est fait entendre et la mobilisation a forcé le gouvernement Charest à laisser tomber le ticket modérateur. Il faut continuer à lutter pour faire entendre la voix des exclu-e-s.
Des panélistes du milieu syndical, communautaire, féministe, étudiant et anarchiste partageront leurs analyses de la situation de la lutte 2010-2011 dans la région de Québec. Le public est invité à contribuer à cet échange en faisant entendre ses idées, ses stratégies et ses perspectives de lutte.
Les panélistes (*) sont
- Dany Harvey, organisateur syndical de la FTQ
- Pierre-Élie Hupé est représentant externe du RÉSUL (Regroupement des étudiants de sociologie de l'université laval).
- Vania Wright-Larin, du Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC)
- Marie-Ève Duchesne, du Regroupement des femmes sans-emploi du Nord de Québec (ROSE du Nord)
- Mathieu Houle-Courcelles de l'Union Communiste Libertaire
Quand: vendredi 8 octobre, 19h
Où: Café Nagua, 990 1ere avenue
(*) N.B.: L'affiliation des panélistes est indiquée à titre d'information
vendredi 4 septembre 2009
L’UCL en campagne!

Levée de fonds
Pour organiser cette tournée, nous aurons toutefois besoin de sous (beaucoup plus que ce que permet notre budget actuel). C’est pourquoi nous sommes actuellement en campagne de levée de fonds. Il y aura plusieurs activités bénéfices (par exemple, nous avons édité quelques C.D. pirates de chants anarchistes que vous pourrez vous procurer au Réclame ta rue et un t-shirt s'en vient).
Vous aussi pouvez contribuer en envoyant un don! Chèque ou mandat poste à l’ordre de «UCL» à poster à UCL a/s E.H. 55051, CP Langelier, Québec (Qc) G1K 9A4
Merci!
lundi 27 juillet 2009
Réflexion sur la Plate-forme
La Plate-forme d'organisation des communistes libertaires ou la Plate-forme d'Arshinov, écrite en 1926, eut beaucoup d'écho au sein du mouvement libertaire. Ce texte se présentait non pas comme une bible, ou un programme dogmatique, mais plutôt comme un guide suggérant aux anarchistes une voie d'organisation et d'efficacité.
Mais quelles étaient les raisons qui ont motivé à l'époque un groupe d'exilés russes et ukrainiens, ayant participé à l'un des épisodes les plus riches en enseignements révolutionnaires, pour ouvrir le débat sur l'organisation anarchiste?
Historique de la Plate-forme d'Arshinov
Mise en contexte
En 1926, un groupe d'anarchistes russes en exil en France, le groupe Dielo Trouda (Cause Ouvrière), publia dans son numéro de juin la première partie de la Plate-forme organisationnelle pour une Union Générale des Anarchistes. La publication de la Plate-forme se poursuit à travers les pages des numéros subséquents. Ce texte, contrairement à beaucoup de textes cruciaux du mouvement révolutionnaire, émergeait non pas d'une étude académique mais bien de leur expérience révolutionnaire en Russie et pour beaucoup de la guérilla qu'ils et elles avaient menée en Ukraine, dans un premier temps contre les blancs puis finalement contre les bolcheviques.
L'histoire a souvent omis le rôle crucial que le mouvement anarchiste a joué dans la révolution russe. À l'époque il y avait environ 10 000 militants et militantes anarchistes en Russie, en plus du mouvement en Ukraine dont la figure la plus emblématique fut Nestor Makhno. D'ailleurs, il est à noter que le Comité militaire révolutionnaire, dominé par les bolcheviques, qui organisa la prise du pouvoir en octobre 1917 à Moscou, comptait en son sein au moins quatre anarchistes. De plus, les anarchistes étaient impliqués dans les soviets, qui s'étaient multipliés après la révolution de février. Les anarchistes étaient particulièrement influents dans les mines, sur les docks, dans les postes, dans les boulangeries et ont joué un rôle important lors du Congrès pan-russe des conseils ouvriers qui s'est réunit à la veille de la révolution. C'étaient ces comités que les anarchistes voyaient comme base de la nouvelle autogestion qui serait mise en place après la révolution.
Dès 1918, les bolcheviques trahirent la révolution et les intérêts de classe des travailleuses et travailleurs, en éliminant toutes les tendances qui pouvaient s'opposer à eux. En avril, plus de 600 anarchistes furent emprisonnés et beaucoup furent assassinés par la Tchéka. À partir de ce moment, une partie des anarchistes joignirent les bolcheviques sur la base de l'efficacité et de l'unité contre la réaction, et une autre partie continua la lutte pour défendre la révolution. Le mouvement makhnoviste en Ukraine et l'insurrection de Kronstadt furent leur dernières grandes batailles, et toutes les deux se terminèrent dans un bain de sang face aux bolcheviques. Beaucoup d'anarchistes à ce moment quittèrent la Russie et s'exilèrent un peu partout en Europe, notamment en France. En 1925, plusieurs d'entre eux dont Nestor Makhno, Piotr Arshinov et Ida Mett fondèrent la revue Dielo Trouda.
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samedi 25 juillet 2009
Du club politique à l’organisation de masse
Quelques réflexions sur les rapports sociaux dans les organisations politiques
Et si, pour comprendre les échecs et même les succès d'un mouvement social il fallait tout autant étudier les rapports sociaux internes à l'organisation que son rapport de force face à l'État et au capital? C'est moins glamour que le recours aux théories des grands intellectuels de ce monde et beaucoup plus imprévisible. D'autant plus que cela demande temps, énergie, et remises en question personnelles importantes. On est loin d'une science exacte! Mais peut-être est-il temps que le mouvement révolutionnaire, sans se déclarer vaincu, fasse une profonde remise en question de son organisation. Comment devenir une organisation de masse? C'est bien là notre leitmotiv; mais nos principes politiques, notre analyse lutte de classiste, une présence soutenue dans les mouvements de lutte et la volonté de les radicaliser suffisent-ils?
Pour élargir la réflexion, ce texte propose quelques avenues de remises en question à partir du principe féministe le privé est politique. Souvent associé à tort à la publicisation (rendre public) des gestes individuels, le privé est politique est plutôt une politisation de la sphère privée et surtout, une dénonciation de la division de la vie en deux sphères (publique et privée) comme si l'une et l'autre n'étaient pas interreliées.
Nous sommes tous et toutes inévitablement situé-e-s dans les rapports sociaux, et s'il ne faut pas s'en flageller, il faut plutôt savoir les décoder et utiliser à bon escient notre pouvoir d'action pour réorganiser l'ordre des choses. À partir de constats individuels et collectifs, de remise en question et de remise à sa place, de réflexions sur des lectures à saveur théorique tout comme d'expériences personnelles, voici un petit bréviaire pratico-pratique pour aider à faire vivre des organisations égalitaires. À vous, bien sûr, de le compléter!
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mardi 21 juillet 2009
Pour un courant libertaire de masse - Quatre réflexions en marge d’une refondation
Avant de penser avoir une influence sur la société, sans parler de faire la révolution, il faudra que les anarchistes puissent atteindre une certaine masse critique. Pour y arriver, l'accumulation de forces est insuffisante, il faut aussi faire un saut qualitatif voire une petite révolution culturelle. Malheureusement, certains traits caractéristiques du militantisme révolutionnaire sont de véritables repoussoirs pour l'immense majorité de la population. Il y aurait deux ou trois petits trucs à changer qui hypothèquent notre avenir...
Une question de vocabulaire
(feu sur la langue de bois!)
Qu'on le veuille ou non, les libertaires partagent un langage de spécialistes qui n'a aucun écho en dehors d'un petit cercle d'initié-e-s. En fait, pour être plus précis, une bonne partie de notre vocabulaire est carrément incompréhensible pour le commun des mortels et porte souvent à confusion pour les autres. Idéalement, on parle (et on écrit) pour être compris. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Prenons un exemple simple: propagande. Ce mot a une connotation éminemment positive dans l'extrême-gauche. Par contre, le même mot a une connotation négative chez l'immense majorité des gens et rime avec manipulation et mensonge. Et nous, on n’arrête pas de dire qu’on fait de la propagande! Il en va de même avec plusieurs de nos concepts clefs et une partie de notre propagande (décidément!) qui est mal comprise (même chez les militant-e-s), ce qui vient créer une barrière superflue entre ce que l'on veut dire concrètement et... ce que (presque) tous les autres comprennent.
Non seulement l'utilisation d'un langage spécialisé rend une partie de notre travail politique inefficace, en ajoutant un filtre qui brouille la communication, mais elle rend l’intégration au mouvement plus ardue. On fait peur à beaucoup de gens, qui craignent de ne pas être à la hauteur, tandis que d'autres pensent que ce n'est pas pour eux parce qu'ils n'ont pas un profil intellectuel. Bref, la langue de bois est non seulement rebutante mais également intimidante.
Il faut faire attention à ce que l'on dit et comment on le dit. En bref, si on veut devenir autre chose qu’un mouvement d’intellos, il faut utiliser un langage que tout le monde comprend, une langue neutre. Normalement, toutes nos idées peuvent s'exprimer simplement, dans un langage de tous les jours (si vous en doutez, retournez lire Malatesta...). Il serait utile, même à l'interne et «entre-nous», de systématiquement faire l'effort d'expliquer et présenter nos idées en langage courant (autrement dit, de vulgariser). Par exemple, plutôt que de parler d'agitation et de propagande, on pourrait parler d'information et de sensibilisation ou de diffusion des idées. Ça aura peut-être l'air moins hard-core mais au moins on s'assurerait d'être bien compris par tout le monde (incluant les nouvelles personnes impliquées dans nos groupes, qui n'ont pas tous et toutes de bac ès discours d'extrême-gauche (ni même de bac, d’ailleurs!)).
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vendredi 17 juillet 2009
La NEFAC à Québec (2001-2008) - Bilan d’une implication
Je m’implique dans le mouvement anarchiste depuis maintenant une dizaine d’années. Avant d’arriver à l’anarchisme, j’ai milité pendant 5 ou 6 ans dans ce qui tenait lieu de mouvance radicale au début des années 1990, un mélange de trotskisme, d’antifascisme et de luttes étudiantes. Après quelques années d’implication à l’UQAM avec le MDE (Mouvement pour le droit à l’éducation) puis avec le CAP (Comité d’action politique), je participe à la création du Groupe libertaire Frayhayt au mois de septembre 1999, puis de la CLAC au mois de mars 2000.
J’ai appris l’existence de la NEFAC quelques mois avant le Sommet des Amériques, au cours de l’été 2000 si mes souvenirs sont bons. J’avoue avoir été plutôt sceptique quant à ses chances de réussir. Combien pouvait-il y avoir d’anarcho-communistes au Québec? Une douzaine? Non, vraiment, ça ne pouvait pas fonctionner. Il faut dire que l’expérience dans laquelle j’étais plongé –la CLAC- était pour le moins prometteuse. Ce à quoi nous rêvions, un mouvement de masse anti-capitaliste, était en train de prendre forme sous nos yeux, porté par la vague anti-mondialisation. Nous étions en mesure de mobiliser des milliers de personnes, non plus sur de vagues mots d’ordre dénonçant les effets du néolibéralisme (comme c’était le cas depuis plusieurs années), mais bien sur un rejet clair des fondements du système capitaliste. Mieux encore, les principes de démocratie directe, d’auto-organisation et d’éducation populaire étaient au coeur de cette démarche. Si les mois précédant le Sommet ont pu être grisants (et stressants), autant le Sommet lui-même a été à la hauteur de mes espérances. C’est à peine si j’ai eu connaissance de la participation de la NEFAC à ces événements, tellement les rues de Québec foisonnaient d’anarchistes et de révolutionnaires en tout genre.
L’après Sommet m’a vite fait déchanter. Dès le mois de juin, je rejoins celles et ceux qui, à Québec, s’étaient regroupé-e-s sous l’acronyme CASA (Comité d’accueil du Sommet des Amériques) pour une fin de semaine de réflexion près de Valcartier. Une trentaine de personnes, pour la plupart des étudiants et des étudiantes à l’Université Laval, participent à cette assemblée d’orientation. Malgré des débats intéressants, aucune perspective claire ne se dégage de la rencontre. Le Sommet est maintenant chose du passé, et avec lui, plusieurs des personnes présentes vont peu à peu abandonner l’activisme. Cette perspective –ou cette absence de perspectives- ne m’enchantait guère. Je collaborais de plus en plus régulièrement au journal «Rebelles». Je pensais pouvoir poursuivre sur cette lancée à mon retour à Québec. Malheureusement, le collectif qui édite «Rebelles» cesse lui aussi ses activités au cours de l’été. Je me tourne alors vers la seule organisation susceptible d’amener une implication à long terme, pour laquelle un projet collectif commun – le communisme libertaire- n’est pas un «tabou», mais quelque chose de pleinement assumé.
Je deviens sympathisant de la NEFAC au mois de juillet 2001. Quelques jours plus tard, le 23 juillet, je prends la parole au nom du groupe anarchiste Émile-Henry dans une manifestation pour dénoncer l’assassinat de Carlo Giuliani, devant le consulat italien à Limoilou, Je deviens membre de la fédération peu de temps après. Malgré quelques bémols à propos de la plateforme de la NEFAC, il me semblait plus important de me joindre à un groupe souhaitant développer un courant anarchiste organisé que d’aller de sommet en sommet, d’une campagne à l’autre, sans perspective révolutionnaire.
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dimanche 15 mars 2009
Message d'intérêt public
UCL a/s E.H.
55051, CP Langelier
Québec (Qc) G1K 9A4
ucl.quebec@causecommune.net
http://www.causecommune.net
lundi 2 février 2009
Québec : Naissance de l’Union communiste libertaire

Au Canada et en Amérique du Nord, le mouvement communiste libertaire poursuit sa recomposition et son développement, avec la création d’une nouvelle organisation au Québec.
À la suite de la création de Common Cause en 2007 (voir AL n°177), c’est l’Union communiste libertaire (UCL) qui est née le 23 novembre 2008 à Montréal. Cette nouvelle organisation correspond à l’ancienne union régionale québécoise de la Nefac, à d’importantes nuances près cependant.
Une recomposition sans rupture
Depuis sa fondation en 2000, la Nefac (Fédération des communistes libertaires du Nord-Est – principale organisation communiste libertaire nord-américaine) rassemblait des militantes et militants du nord-est des États-Unis comme du Québec. La cohabitation au sein d’une même organisation de militants de pays différents avait fini par poser plus de problèmes (frontière, langues…) qu’elle ne permettait d’en résoudre. Dans la pratique, les Québécoises et Québécois fonctionnaient d’ailleurs de manière autonome depuis quelques temps déjà. Ils ont donc décidé de créer officiellement une organisation autonome.
Mais séparation ne signifie pas rupture des liens : les militants de l’UCL envisagent de transformer l’actuelle fédération en une confédération regroupant les différentes organisations communistes libertaires, en plein essor, à l’échelle du continent.
Outre ces raisons pratiques, la fondation de l’UCL avait pour but l’élargissement de l’implantation dans la province, notamment dans les petites villes et pas seulement dans les grands centres urbains. Pari réussi, puisque six collectifs locaux ont été parties prenantes du congrès de fondation, alors que l’ancienne Nefac-Québec n’en comptait que trois.
Vers un Manifeste inédit
Le congrès a d’abord été l’occasion d’adopter de nouveaux statuts. De plus, tout en prévoyant de se munir dès que possible d’un manifeste inédit, les congressistes ont adopté une version amendée des Buts et Principes de la Nefac, incluant les principes fondamentaux de toute organisation communiste libertaire (anticapitalisme, lutte de classes, antipatriarcat, etc.).
Les militants et les militantes de l’UCL étaient déjà impliqué-e-s dans les mouvements sociaux : dans le mouvement étudiant, très actif au Québec (notamment à travers l’ASSE, organisation étudiante de lutte) ; dans le mouvement contre la guerre, le Canada étant présent en Afghanistan ; dans les luttes communautaires et les luttes antifascistes, pour ne citer que quelques exemples. Aujourd’hui, l’UCL réaffirme sa volonté d’implication dans les mouvements sociaux avec pour objectif de les radicaliser.
Enfin, les actions concrètes à venir incluent une campagne sur la crise économique, qui sera rapidement mise en place. L’UCL va également s’impliquer dans une campagne internationale communiste libertaire contre la guerre en Afghanistan, dont elle avait proposé le principe il y a quelques mois à Alternative libertaire. Elle se pose donc aussi comme une force motrice dans la construction d’une internationale communiste libertaire.
Vincent Nakash (AL Paris-Sud), de Toronto
Extrait du numéro de janvier d'Alternative libertaire