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samedi 6 novembre 2010

Voie réservée sur Robert-Bourassa



Dans une série de statuts face book publiés dans les derniers jours, «Québec en mouvement (1)» revient sur le fond du psychodrame concernant les voies réservées sur Robert-Bourassa. Un coup mis bout à bout, ça fait un petit article permettant de remettre les choses en perspective.

Voies réservées sur Robert-Bourassa: lorsque l'on examine le dossier rationnellement, les voies réservées sont indispensables. Les politiciens de la région devront faire preuve de courage et user de pédagogie pour expliquer correctement l’enjeu à la population.

Il se dit beaucoup de choses dans les médias sur Robert-Bourassa dont plusieurs fausses. Voici des rectifications:
1-La voie que le MTQ veut donner au RTC n'est pas en opération actuellement, on enlève rien au auto!!!
2-Oui la Ville de Québec a été déficiente dans ses communications, mais la voie réservée demeure indispensable.
3-Il n'y a pas eu de déluge de plaintes, le RTC a reçu un GROS 19 plaintes de la part d'automobilistes.
4-Au mois de septembre, le RTC a reçu 240 plaintes d'usagers en une seule journée en raison des retards sur le réseau!

...Sam Hamad et Régis Labeaume doivent aller au bâton pour défendre le transport collectif, c'est une question de leadership!

Autre fait: selon le RTC, en pointe matinale 8000 automobilistes circulent sur Robert-Bourassa et 5000 usagers du RTC. Le transport collectif joue donc un rôle majeur dans la limitation de la congestion. Que ce passerait-il si 1000 usagers du RTC décidaient de prendre leurs voitures?

Pourquoi les journalistes, qui sont pourtant habituellement friands de ce qui se publie sur les «réseaux sociaux» n'ont-ils pas relevé cet ensemble de faits? Il me semble que ça aurait pu permettre de dégonfler une autre balounne signée «Sylvain Bouchard / 93,3 fm».

(1) Une campagne locale liée à la gang d'écolo du Centre Frédéric Bach [Vivre en ville, Accès Transport Viable, etc.]

jeudi 23 septembre 2010

Projet de transport en commun intéressant à venir ?

Un intéressant projet de transport en commun verra peut-être le jour en Abitibi-Témiscamingue. Les villes de Rouyn-Noranda et Val-d'Or pourraient être desservies par un service de transport qui serait assuré par la compagnie Autobus Maheux. Ce projet a récemment reçu l'aval des dirigeants de la municipalité régionale de comté (MRC) de la Vallée-de-l'Or.

Le préfet suppléant de la MRC de la Vallée-de-l'Or, Jean-Maurice Matte, explique que les passagers seraient transportés par autocar d'une ville à l'autre, matin et soir. « Il y aurait un autobus qui partirait autant à Val-d'Or qu'à Rouyn-Noranda à un endroit très précis, et cet autobus-là va arrêter à des points et le soir, le trajet inverse qui ramènerait les gens dans leur stationnement de leurs voitures », précise M. Matte.
Ce service aurait comme objectif de réduire le nombre d'accidents sur la route 117 (reliant les deux villes et étant l'une des artères de circulation les plus achalandées de la région) et aussi de réduire la pollution ainsi que la circulation. Pour que ce projet puisse se concrétiser, l'entreprise Autobus Maheux est en attente d'une subvention du ministère des Transports.

Source: http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2010/09/17/001-transport_abitibi.shtml


mardi 15 juin 2010

La radio poubelle fait du terrorisme anti-vélo

La semaine dernière, un homme a failli causer un accident qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses pour le cycliste. «Il a baissé sa vitre, s’est mis à me crier des bêtises et s’est collé contre le trottoir. Il m’a accroché avec son rétroviseur et s’est arrêté en plein chemin Sainte-Foy, au vu et au su de tout le monde», explique-t-il.

Voilà le genre de traitement que reçoivent les cyclistes. Alors qu'ils doivent commettre l'héroïque tâche de naviguer entre les voitures, les panneaux de signalisation, les voitures stationnées et tout le reste, les cyclistes doivent affronter l'oppressive présence des conducteurs en action.
«Je me souviens d’en avoir entendu un me dire : “Va t’acheter un char, cri… de crotté!”»
Le cycliste c'est Nicolas Roy. Mais ça pourrait aussi bien être n'importe qui. Ça m'est déjà arrivé. Des cas isolés, direz-vous? Et si, au contraire, l'agressivité des automobilistes était stimulée par quelque chose?


La radio terroriste
Nicolas Roy ajoute qu'"il a entendu parler d’une certaine campagne contre les cyclistes qui aurait été montée par des animateurs de radio à Québec, qui encourageraient les automobilistes à «remettre les vélos à leur place»". Ha bien kin! Voilà nos chères radios poubelles, attisant la haine pour gonfler les sondages BBM, qui sont mises en cause.

Dans ces conditions, employons les grands mots, il est bel et bien question de terrorisme. On enjoint les conducteurs à semer la peur chez les cyclistes pour qu'ils abandonnent ce sport éminemment écologique et responsable. On dissuade l'utilisation responsable d'un moyen de transport évolué au détriment du moteur à explosion, fier responsable des marées noires qui salopent la planète.

"Je refuse le droit d'envisager une méthode responsable de me transporter. Je revendique le droit d'être idiot, de fermer mes yeux, mes oreilles et tous les autres orifices de mon corps aux catastrophes écologiques qui détruisent la planète. Je réclame le droit au crétinisme militant, à être un redneck urbain enragé assoiffé de pétrole et conduisant un hummer. Pour moi, pour être considéré avec respect sur la route, il faut bruler un max de fuel, prendre beaucoup de place et être un mâle blanc, de préférence." disent en substance, ces radios du néant néandertalien. (André Arthur considère d'ailleurs, avec mépris, Jean-Marie De Koninck comme étant un être "femellisé").

Solidarité avec les piétons
J'ai entendu des piétons se plaindre des cyclistes. Ceux-là seraient en compétition pour le trottoir. On accuse les cyclistes de prendre toute la place et de bousculer les piétons.

Je suis désolé, pas d'accord. Le seul ennemi commun dont il est question pour les cyclistes et les piétons, c'est le char. D'ailleurs, la seule raison qui pousse un cycliste à grimper sur un trottoir, c'est précisément pour s'éloigner de ces voitures.

Et puis pour ce qui est des trottoirs aux piétons, je suis d'avis qu'il faut partager. Il ne faut pas en faire une maladie! Des piétons, il y en a plein sur les pistes cyclables. Avez-vous déjà entendu un cycliste s'en plaindre? C'est pas comme si la majorité des trottoirs étaient noires de monde. La plupart sont désertées la majeure partie de la journée. Piétons, vous n'en voudrez tout de même pas à un cycliste tentant de trouver refuge sur un bout de ciment non pollué par l'oppressive voiture?

Et sincèrement, je n'ai jamais vu de bicycles heurter un piéton. Par contre, des cyclistes qui se sont fait frapper, j'en connais plein! Et croyez-moi, vous préférez être frappé par un engin sur deux roues qu'un sur quatre roues.

Et sachez que pour un cycliste, roulez sur un trottoir est un acte courageux. La police ne se gène pas pour donner des tickets à volonté.

Les cyclistes sont aussi souvent forcés de rouler sur le trottoir
1. Lorsque le trafic devient trop dense.
2. Pour éviter les portes d'automobiles qui s'ouvrent au passage (un accident courant).
3. Pour éviter le stress causé par les voitures.
4. Par manque d'espace sur la chaussée.

Selon l'article 492.1 du code de la route, il est permis aux cyclistes de rouler sur le trottoir lorsque les circonstances l'obligent. L'espace légal pouvant être utilisé sur la chaussée est de trois mètres. Et les voitures doivent avoir un espace d'un mètre et demi pour dépasser.

La cohabitation des bicycles et des voitures sur la route, ça fait bien beau sur papier. Tout le monde est d'accord la dessus, en théorie. Sauf qu'un deux roue ne fait juste pas le poids. Il manque un rapport de force avec la voiture. Pourquoi ne pas s'armer d'aliments pourris pour mitrailler les voitures irrespectueuses? Voilà une méthode intéressante.

Alors par pitié, piétons et cyclistes, solidarité!

Il faut réclamer
- Des vitesses plus basse en milieu urbain pour les voitures. Des dos d'ânes sont envisageables.
- Plus de pistes cyclables. Loin des voitures, c'est moins dangereux.

Inutile de dire que le projet de donner une voie de voiture entière aux cyclistes sur René-Lévesque est un projet emballant. C'est dans les boites de la ville. Allons voir ou ça va nous mener.

mardi 18 mai 2010

Pour une révolution à Québec

On le sait, les erreurs architecturales monumentales du passé ont fait de Québec le paradis féérique du béton et de l'asphalte. Pourtant, des individus résistent en offrant une alternative révolutionnaire à la dictature automobile. Ils proposent ni plus ni moins qu'une vélorution.



Pour se réapproprier le bitume de façon responsable, quoi de mieux que le vélo? En effet, rouler à deux roues est écologique, rapide et économique. De plus, n'importe qui peut réparer cet outil de transport. Suffit d'un peu de débrouillardise, d'autonomie et de solidarité.

Et pourquoi ne pas profiter d'une nouvelle innovation du RTC: le VéloBus? En vigueur du 1er mai au 31 octobre, il vous permet d'accrocher votre bicycle sur les autobus articulés du parcours 801.

Retour du RAJ-Vélo

Une bonne façon d'apprendre à retaper votre vélo, c'est le RAJ-Vélo. Il s'agit d'un atelier mécanique mobile existant depuis 2007. Le premier atelier aura lieu dimanche prochain le 23 mai. Apportez votre vélo sur le parvis de la bibliothèque Gabrielle-Roy, dès 17h30.

Il y aura quelques pièces de rechange et des mécanos pour vous aider dans le nettoyage/ajustement/changement de pièces.

Pour plus d'infos, rajvelo@yahoo.ca. Tenez vous au courant des activités de RAJ-Vélo en consultant le blogue.




Dans le genre 'garage alternatif' il y a aussi Vélocentrix. Situé dans les mêmes locaux qu'Eco-Quartier, il est opéré par des mécanos experts et bénévoles.

L'organisation milite aussi sur le terrain politique, en revendiquant des ouvertures plus longues des pistes cyclables, l'ajout de dos d'ânes sur la route et de meilleures infrastructures pour le vélo utilitaire (livraison, courrier, boulot). Vélocentrix vise à instaurer une culture du vélo a Québec.

L'atelier vélo, les outils et tout le matériel est accessible avec (ou sans) une contribution volontaire. C'est ouvert chaque mercredi entre 18:30 et 20:30. Il y a aussi des mécanos chaque samedi entre 10 et 13 heures. Vélocentrix est actif 365 jours par année!

Vélocentrix
798 12e Rue Limoilou, local d'Éco-Quartier
info@velocentrix.org
418-907-9531

samedi 20 février 2010

Duplessis sors de ce corps!

Y'a du progrès dans le dossier du tramway à Québec. Selon un article du Soleil, Régis Labeaume ne rejetterait plus l'idée du revers de la main. Ne vous réjouissez pas trop vite par contre... «Un tramway coûterait une vingtaine de millions de dollars par kilomètre, ce qui est plus raisonnable. Je suis contre un tramway en haute ville, mais je n'ai rien contre envisager ce scénario ailleurs», a-t-il dit à Ian Buissière. (Source)

Le maire est contre un tramway en haute-ville... Curieux tout de même que les deux seuls districts qui lui ont échappé aux élections soient justement en haute-ville. Dupplessis, sors de ce corps!

samedi 30 mai 2009

RTC: la direction veut retirer le droit de grève

Selon Le Soleil, la direction du Réseau de transport de la capitale a franchi le pas et demande la suspension complète du droit de grève pour ses employés d'entretien.

Rappelons que les syndiqués ne sont pas d'accord avec la façon dont le travail sera organisé dans un nouveau garage que construit le RTC. À leur avis, les patrons en profitent pour obtenir «de la flexibilité» et contourner la convention collective. Résolu à ne pas se laisser faire, les syndiqués ont voté la grève à l'unanimité pour le 8 juin. Afin de ne pas trop faire chier la population, tout en exerçant leur rapport de force, le type de grève choisi est plutôt symbolique et vise à retirer de la route les écolobus du Vieux-Québec et empêcher l'ouverture du nouveau garage pour les bus articulés.

Cette position de compromis s'est heurté à l'intransigeance patronale.
«Nous voulons offrir la totalité des services. Nous demanderons au Conseil des services essentiels que le service des autobus électriques Écolobus soit maintenu et que nous puissions ouvrir le nouveau garage pour les autobus articulés», a affirmé au Soleil, le porte-parole du RTC, Claude Lévesque.

* * *

Les démocrates arrêtent pas de nous faire chier avec les gens qui sont morts pour obtenir le droit de vote et patati et patata. Quelqu'un osera-t-il mentionner que des gens sont également morts pour le droit de grève? Que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que, jusqu'à maintenant, seuls les états autoritaires (genre les dictatures «communistes») ont retiré le droit de grève...

(Source)




Mise-à-jour - Les syndiqués avaient une assemblée générale samedi matin, voici ce que le reporter du Soleil en a tiré: Les employés d'entretien surpris de la position du RTC

vendredi 29 mai 2009

Transport en commun: l'avis de grève est déposé

Le syndicat des employés d'entretien (CSN) du Réseau de transport de la capitale (RTC) a déposé son avis de grève. «L’employeur ne nous donne pas le choix : nous exercerons le mandat de grève que nous avons obtenu le 9 mai», a déclaré André Carmichael, président du syndicat.

Selon Le Soleil, la proposition de service essentiel déposée par le syndicat n'affecterait à peu près pas le service auquel la population est habituée. Concrètement, la grève retirerait les écolobus des routes et empêcherait l'arrivée des bus articulés.

Droit de réplique


En réponse aux détracteurs, la dépitée Agnès Maltais notamment, le président du syndicat a déclaré au Soleil que c'est d'après eux le seul moyen à leur disposition pour faire entendre raison à la direction de la société paramunicipale.

Le syndicaliste a rappelé que le syndicat avait tenu un vote secret sur des moyens de pression en avril à 94 % et un autre unanime sur la grève au début du mois. «Je pense que l'employeur ne pensait pas qu'on se rendrait là. Il ne nous prenait pas au sérieux. Il avait peut-être cette impression compte tenu de la situation de notre syndicat au cours des dernières années mais cela a changé», a avancé M. Carmichael.

Même s'il ne croit pas pouvoir mettre l'opinion publique de son côté, au moins le syndicat tente cette fois de communiquer clairement sa position. Voilà un progrès par rapport aux précédentes grèves lors desquelles les usagers étaient plus ou moins laissé dans le noir.

Les travailleuses et les travailleurs se réuniront en assemblée générale samedi pour faire le point et discuter des services essentiels à fournir.

Photo: CSN

(Source 1, Source 2)

jeudi 28 mai 2009

Le PQ se fait du capital politique sur le dos des syndiqués

Si on en crois Le Soleil, Agnès Maltais (dépitée péquiste du centre-ville de Québec) trouve que les syndiqués des garages du RTC exagèrent... Considérant que les enjeux ne sont pas «majeurs», une grève serait «scandaleuse» a-t-elle dit au quotidien.

Fidèle à la vieille recette populiste, Mme Maltais oppose les intérêts des usagers à ceux des travailleurs. «Je ne peux pas croire qu'on va vivre une grève juste pour une question d'entente sur une demande de flexibilité pour un petit garage, lâche Mme Maltais dans Le Soleil. Ce serait scandaleux que les citoyens soient pris en otage. [...] Ça n'a aucun sens que les gens se retrouvent sans service pour quelque chose comme ça.»

«Il y a toujours quelqu'un qui en fait les frais, déplore la dépitée de Taschereau (toujours dans Le Soleil). Des gens qui ont des horaires atypiques, des étudiants... Des gens utilisent le transport en commun à toutes les heures. Pas seulement sur les trajets principaux.»

C'est rigoureusement vrai... Mais pourquoi choisir de s'en prendre qu'au syndicat? Pourquoi ne pas s'attaquer à la gestion paternaliste du Réseau de transport de la capitale? Après tout, on pourrait aussi dire «je ne peux pas croire que la direction de la société de transport va provoquer une grève juste pour obtenir un peu plus de flexibilité dans un petit garage». Tout dépendant de votre perspective (...de classe!).

Outre le fait qu'on peut se demander qui, de la politicienne ou des syndiqués concernés, est le mieux placer pour juger de ce qui constitue un enjeu majeur, on comprend surtout que le PQ a décidé cette fois de se faire du capital politique sur le dos des syndiqués. Voilà une stratégie toujours payante dans la région de Québec!

(source)

dimanche 10 mai 2009

C'est pas tous les jours dimanche...




Ce matin c'est lutte de classe à la 'Une' dans les journaux de Québec. Disons que c'est assez rare pour le souligner (...et il faut dire que les grèves dans les transport en commun ont le don de soulever les passions).

RTC: Les employés de l'entretien prêts à faire la grève


Dans un vote pour le moins surprenant --d'habitude il y a toujours au moins un frileux pour voter contre-- les employés d'entretien ont approuvé à l'unanimité samedi une proposition donnant à leur exécutif le mandat de déclencher la grève générale au moment jugé opportun. Non, ce ne fut pas un vote à main levé...

«Ce vote donne pleinement la mesure de notre détermination à faire respecter nos droits, a déclaré le président du syndicat, André Carmichael. Notre objectif n’est pas de débrayer, mais bien de négocier dans le respect de notre convention collective. Le message que nous lançons aujourd’hui à l’employeur ne peut être plus clair : il doit l’appliquer pour les postes qui seront affectés au nouveau garage.»

Pas de demandes


Au cours des neuf séances de négociations qui se sont déroulées depuis le début de l’année, le syndicat n’a déposé aucune demande et ne recherche que le respect de l’application de la convention collective en vigueur. Il a même déposé une contre-proposition qui respecte le cadre budgétaire invoqué par la direction du RTC dans les changements qu’elle tente d’imposer.

Devant l’intransigeance du RTC, le syndicat s’était prononcé, le mois dernier, dans une proportion de 99,2 % en faveur de moyens de pression. L’employeur avait alors menacé de prendre des mesures judiciaires si le travail était perturbé. L’entêtement patronal a donc obligé le syndicat à prendre les moyens pour se faire respecter : un vote de grève. Au cours des prochains jours, le comité exécutif invitera la direction du RCT à reprendre la négociation dans un esprit facilitant un règlement satisfaisant.

Notons que ce vote de grève unanime a été immédiatement suivi d'effet: le ministre du Travail a nommé un conciliateur dans le dossier. M. Jean Poirier doit contacter les parties dans les meilleurs délais afin de déterminer des dates de rencontres.

==> Lire également «Vers une grève dans les garages du RTC?» pour connaître le fond de l'histoire.

(Photo repriqué au site de la CSN)

vendredi 8 mai 2009

Vers une grève dans les garages du RTC?

Samedi matin, les membres du syndicat de l'entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) vont voter sur un mandat de grève générale à exercer au moment jugé opportun. L'exécutif du syndicat n'est pas satisfait de la façon dont les choses se passent dans la mise en place d'un nouveau garage devant notamment accueillir des autobus articulés et songe à la grève pour faire respecter la convention collective.

Un nouveau garage?


L'expansion du transport en commun à Québec nécessite l'ouverture d'un nouveau garage. Actuellement, Québec est l'une des villes avec le plus gros garage d'autobus en Amérique du nord. La raison en est simple, la plupart des villes ayant un réseau de transport en commun conséquent ont plusieurs garages alors que la capitale n'en a que deux. L'ajout de nouveaux bus et de nouveaux trajets change la donne. Le troisième garage comptera 88 véhicules, dont une vingtaine articulés.

Le garage, qui est actuellement en construction, doit accueillir 44 postes, soit 24 qui seront transférés et 20 postes nouvellement créés. Plutôt que d'offrir les postes prévus à la convention collective, la direction du RTC fusionne les tâches et les fonctions qui relèvent de plusieurs postes déjà existants nous indique le syndicat.

En grève pour le respect de la convention?

«Dans le contexte économique difficile que traversent le Québec et notre région, la création de 20 nouveaux postes devrait être annoncée comme une bonne nouvelle, explique André Carmichael, le président du syndicat dans un communiqué envoyé vendredi. Au contraire, la direction du RTC profite de cet investissement pour réduire nos conditions de travail. C'est inacceptable. Nous ne demandons qu'une chose : le respect de notre contrat de travail.»

Selon la convention collective en vigueur, il doit y avoir des négociations sur les conditions de travail dans le nouveau garage. Dans ce contexte une grève serait légale mais soumise à la loi des services essentiels. Le syndicat d'environ 250 membres juge inacceptable l'attitude de la direction du RTC qui ne respecte pas la convention collective dans ce dossier. Lors de la dernière assemblée générale spéciale, le mois dernier, le syndicat avait voté à 99,2 % en faveur de moyens de pression. Reste à voir si les membres voteront pour la grève samedi matin.

lundi 7 avril 2008

transport

La semaine dernière, Le Soleil nous apprenait que le transport en commun progresse à Québec. La raison: de plus en plus de salariéEs prennent le bus tous les jours.

Selon Statistique Canada, la proportion de travailleurs et de travailleuses qui se rendent au travail en transport en commun, dans la région de Québec, a augmenté de 11% en 10 ans. Cette progression se fait essentiellement au détriment de l'automobile. Selon les analystes, c'est exactement l'inverse de la tendance observable dans les autres centres urbains.

À Québec, les salariéEs forment maintenant à peu près la moitié des passagerEs du transport en commun. C'est vraisemblablement vers eux que le RTC devra se tourner pour augmenter sensiblement sa part des déplacements motorisés.

Aujourd'hui, les salariéEs de Québec se rendent au travail en automobile (80.3%), en autobus (10,2%), à pied (7,3%) ou en velo (1,4%). La distance médiane à parcourir entre la maison et le travail est de 6,9 km.

mercredi 16 janvier 2008

Couillard favorise les intérêts de l'élite économique

Les journaux nous apprennent ce matin que le ministre libéral Philippe Couillard priorise le projet de train rapide (dans le corridor Québec-Windsor) versus le projet de tramway urbain du Réseau de transport de la capitale (ici et ici). Ce faisant, le ministre priorise les intérêts de l'élite économique versus les intérêts populaires.

En effet, Couillard est clair: «J’ai eu l’occasion d’en discuter avec nos collègues de la communauté économique de Québec, et il est clair que le projet prioritaire est celui du train à haute vitesse dans le corridor Québec-Windsor», a-t-il déclaré au scribe du Soleil. Dans Média Matin, on apprend que «Couillard a rencontré récemment presque tous les leaders économiques locaux, y compris le maire Régis Labeaume». Selon le journal, «tous lui ont dit la même chose: un train avant un tramway. Assurer un lien rapide entre Québec, Montréal et Toronto serait plus favorable au développement économique», lui a-t-on fait valoir.

(C'est curieux dans la mesure ou, officiellement, le tramway est le projet prioritaire de la chambre de commerce. Mais bon...)

Alors voilà, les besoins des gens d'affaires fortunés qui pourront se payer le train rapide (et ainsi économiser du temps par rapport à un trajet en voiture) passent avant les besoins des petites gens de Québec qui utilisent un transport en commun de plus en plus saturé sur les grands axes. Les étudiantEs, les fonctionnaires, les petitEs salariéEs et les aînés n'ont qu'à continuer de voyager debout et le transport en commun continuera de stagner.

C'était quoi déjà le slogan? Ah, oui, c'est ça: «Parti libéral, parti patronal...»

dimanche 23 septembre 2007

Place à la girouette

Vendredi, journée «En ville sans ma voiture» oblige, deux politiciens municipaux ont été obligé de parler de transport en commun. Selon le reportage du Soleil, ni Ann Bourget, ni François Picard, n'avaient plus à proposer que ce qui est déjà dans les cartons du Réseau de transport de la capitale (nouveaux trajets Métrobus, nouvelles voies réservées).

Il est toutefois intéressant d'examiner l'évolution du discours d'Ann Bourget sur la question du tramway. Alors que Le Soleil lui a offert sur un plateau d'argent un long dossier sur le Système de transport léger sur rail, étalé sur 3 jours, reprenant un à un tous les arguments possibles et imaginables, la candidate Bourget est soudainement incapable de prendre position à la veille de la campagne électorale!

Tout ce qu'elle trouve à dire c'est que les coûts de l'étude sur le tramway que veut faire le RTC doivent être assûmés par les gouvernements supérieurs. Ça tombe bien parce que c'est exactement ce que prévoient les programmes... D'ailleurs, personne n'a jamais demandé à la Ville de mettre une cenne là dedans! Là où ça se gâte c'est quand elle dit que, tout en conservant un préjugé favorable envers le tramway, «il n’est pas question d’enfoncer ce projet dans la gorge des gens s’ils n’en veulent pas...»

Pour être bien sur de noyer le poisson, la candidate veut que l’étude sur le tramway identifie des alternatives à ce moyen de transport ainsi que leurs coûts afin de faire une comparaison. «Les déplacements dans la région sont en augmentation. Au lieu du tramway, faudra-t-il d’autres autoroutes, élargir celles qu’on a, des nouveaux stationnements ? Ça va prendre des chiffres. ll faudra regarder tous les aspects du dossier avant de prendre une décision pour ou contre», a-t-elle ajouté au journaliste du Soleil.

Derrière le discours de politicien, ce qu'on comprend c'est que le projet de tramway est passé à la trappe des ambitions électorales d'Ann Bourget. La métamorphose de la candidate du RMQ se poursuit. De déclaration en déclaration, l'image de l'écolo granole un peu gô-gôche s'estompe et fait place à celle d'une politicienne comme les autres, une girouette qui n'est intéressée que par le pouvoir... Méchant contraste avec le mois de juin! Rappelez-vous, les membres du RMQ réunis en congrès s'étaient alors donné deux ans pour pour convaincre la population de la nécessité de doter la capitale d’un Système de transport léger sur rail. Quatre mois plus tard ce n'est plus le tramway qu'on veut vendre à la population mais Ann Bourget!

Ça confirme, si besoin était, que les militant-es ne peuvent compter que sur leurs propres moyens quand il s'agit de prendre le bâton de pèlerin pour faire avancer des causes sociales ou environnementales. Y'a pas un politicien qui va faire la job à notre place!