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lundi 26 novembre 2012

PPU Saint-Roch: l'(A)telier réclame le droit à la ville

La ville de Québec prépare un gros plan d'urbanisme pour Saint-Roch. Un PPU, c'est à dire un ensemble de décisions qui détermineront l'architecture, le transport, le tissu social, la trame urbaine pour les prochaines décennies à venir.

Le processus est accompagné d'une seule et unique consultation publique le 27 novembre.

Le PPU est problématique notamment car les tenants et aboutissants sont déjà déterminés par les élites municipales sans consultation des principaux intéressés: les citoyens et citoyennes du quartier.

Histoire d'apporter un point de vue critique sur ce processus et pour soulever certaines idées, le collectif anarchiste l'(A)telier rend public un document qui sera distribué pour l'occasion que vous pouvez consulter ici. Nous invitons également tous les militantes et militants à assister à la consultation publique le mardi 27 novembre 19h au Club social Victoria (près du stade municipal). 

jeudi 28 juin 2012

Quelques réponses sur le PPU de Saint-Roch

Le 21 juin avait lieu une séance d'information sur le programme particulier d'urbanisme de Saint-Roch. En dehors du visionnement des documents qui sont disponibles sur internet, le public a posé une batterie de questions dont les réponses sont très éclairantes.

La présentation était réalisée par François Picard, vice-prés de l'exec de la ville, la conseillère Chantal Gilbert, élue de la Cité Limoilou et deux architectes.

jeudi 21 juin 2012

Place Jacques-Cartier: dehors les pauvres!

Les esquisses présentées dans le programme particulier d'urbanisme (PPU) ont de quoi surprendre. En lieu et place de l'actuelle place publique, où tous les exploités se retrouvent pour flâner, solidariser et discuter, on prévoit construire une tour de 16 étages.

« C’est le cœur de Saint-Roch; alors, au lieu d’avoir quelques rats comme il y en a actuellement, on veut une place moderne, très animée, très techno » a souligné l'ineffable maire Labeaume hier pour ajouter « On veut que les gens y vivent, en plus d’y travailler ».

La personne avisée s'inquiètera d'un certain esprit du temps qui, dans souci effréné de modernité, pille le passé et bloque l'accès à une classe de gens qui ne cadrent pas dans une certaine vision du développement.

Pourtant le quartier Saint-Roch a toujours appartenue à une classe sociale populaire, notamment ouvrière. Elle est 100 fois plus légitime d'occuper l'espace que tous les parvenus qui arrivent pour se tailler une place dans le "nouvo Saint-Roch 2.0 technoculturel".

mercredi 20 juin 2012

PPU de Saint-Roch: un peu plus haut, un peu plus laid

La ville de Québec vient de rendre public les détails pour un grand chantier: le PPU de Saint-Roch.

On y relève le caractère "désuet" de la trame urbaine. Surtout celle de petite dimension.

Mais c'est lorsqu'on regarde les esquisses de la nouvelle Place Jacques Cartier, où se trouve la bibliothèque Gabrielle-Roy, que la gueule nous tombe.

mardi 19 juin 2012

Règlement liberticide adopté: l'hôtel de ville occupé

Le Québec fait honte internationalement. L'ONU, la Ligue des droits et Amnistie internationale condamne la loi 78 qui suspend le droit de manifester pacifiquement. Dans une frénésie répressive, la mairie de Montréal adopte une règlement antimasque.

mercredi 1 février 2012

L'autoroute de la désertion

Des politiciens en manque d'attention suggèrent l'idée de rebaptiser une autoroute. On propose de changer Henri IV pour "l'autoroute de la Bravoure".

Notre collectif est plutôt mitigé par rapport à cet épineux sujet. D'un côté, nous ne sommes pas trop fanas de la monarchie. De l'autre, nous avons quelques réticences envers l'institution militaire en général. Car sous le fallacieux prétexte d'"honorer nos soldats", c'est surtout un exercice de relation publique des forces armées royales dont il est ici réellement question.

Les partisans de l'histoire sont scandalisés qu'on songe à bafouer ainsi l'honneur d'Henri de Bourbon, un roi très très important. Les politiciens, la plupart de droite notons le, considèrent plutôt un grand honneur que de nommer un grand coulis d'asphalte de banlieue à la gloire des forces armées.

Mais, entre vous et moi, "bravoure", pour désigner "nos" soldats, n'est-ce pas une conception plutôt floue et abstraite? Les soldats afghans et les civils, tués par nos soldats, ne sont-ils pas, eux aussi, en quelque sorte, "braves"?

Nous, collectif anarchiste toujours sans nom, sommes préoccupés par cette question et souhaitons y apporter une modeste contribution.

Nous proposons plutôt un autre nom. Un nom qui devrait satisfaire les partisans de l'histoire et qui refléterait mieux la réalité patrimoniale québécoise. De plus, elle rendrait plus justement hommage aux hommes et aux femmes qui ont été enrôlés dans toutes les guerres passées et actuelles, que ce soit par la force ou par la nécessité. Nous proposons "l'autoroute de la désertion".

Les québécois ont toujours été de farouches opposants à la conscription. Champions de la poudre d'escampette, les conscrits québécois se sont, de tous temps, démarqués dans des disciplines telles que: le "coursage de la gendarmerie", le "camouflage dans le bosquet" et le "crosse en l'air et détale".

Lors d'une manifestation contre la conscription à Québec le 1er avril 1918, l'opposition à la guerre est si grande que quatre hommes sont tués lorsque l'armée ouvre le feu sur une foule. On trouve aujourd'hui un monument pour commémorer ces morts.

Mais si on souhaitait vraiment saluer le travail de nos soldats. Si on souhaitait vraiment les remercier. On pourrait commencer à leur offrir des services médicaux adéquats. Ne serais-ce que pour le stress post-traumatique. Mais surtout, on n'enverrait tout simplement pas des femmes et des hommes se faire sauter sur des mines aux quatre coins du monde. Si on était vraiment honnête, on condamnerait toutes les guerres maintenant et à jamais. Et là, on ferait réellement un vibrant et cohérent hommage.


Agrandir le plan

jeudi 12 janvier 2012

La naissance de Vanier

Petite notion d'histoire populaire. Je met intégralement ici un extrait de la Comédie urbaine de Québec qui révèle des détails fascinants sur la naissance d'un quartier de Québec: Vanier.
"La propriété foncière joue un rôle dans l'appropriation politique des espaces. C'est le cas de Québec-Ouest (Vanier aujourd'hui) qui voit le jour en 1916 sous la pression des spéculateurs fonciers qui veulent attirer des travailleurs pour leur vendre des terrains. La pétition présentée au gouvernement provincial demandant que soit constitué en municipalité le secteur est de Petite-Rivière porte en effet principalement les noms des plus importants actionnaires des compagnies de spéculation, propriétaires de la majorité des terres de la future ville. De 1912 à 1914, la presque totalité des terres est achetée par des compagnies de spéculation dans la partie est de Petite-Rivière; cette municipalité garde malgré tout sa vocation agricole car son conseil, surtout formé d'agriculteurs, n'est pas intéressé à ce que les choses changent. Les compagnies de spéculation s'entendent alors pour fonder Québec-Ouest et se donner un conseil municipal sur lequel ils détiennent la majorité des sièges, orientant ainsi à leur guise le développement de la ville. Le contrôle par ces compagnies est tel que les réunions du conseil se tiennent jusqu'en 1929 dans leurs bureaux à Québec et, en période d'élections, la boite de scrutin est même située en dehors des limites de la municipalité. Les deux premiers maires n'ont jamais vécu dans "leur ville"; dans un tel contexte, il faut une injonction du service d'hygiène provincial pour forcer la ville à entreprendre des travaux d'adduction d'eau et d'égouts en 1924."
Une ville appartenant à des spéculateurs fonciers. Un paradis libertarien, quoi.

dimanche 1 janvier 2012

Zones franches: Saint-Roch menacé

La Ville de Québec veut créer des zones franches, le long de certaines artères stratégiques, où elle pourra modifier le zonage à sa guise. Triturage qui sera réalisé sans s'empêtrer dans des référendums populaires.
Cela concerne donc plusieurs artères importantes de la ville. François Picard cite spontanément René-Lévesque, mais aussi le boulevard Laurier, le boulevard Charest, les rues de la Couronne et Dorchester, le boulevard Henri-Bourassa et les rues du quartier Saint-Roch. (source)
Comme vous pouvez le constater, le quartier Saint-Roch est particulièrement visé.

La SDC, l'association des gens d'affaires, l'a souvent signalé. L'objectif est de densifier ce quartier populaire pour construire des condos lettes. De quoi faire générer de juteux profits aux vampires du développement comme GM.
Ça fait partie du plan d'embourgeoisement. Loger de jeunes et fringants employés du milieu des technologies pour chasser les pauvres qui seront forcés de quitter le quartier.

Le tramway, dont Saint-Roch sera un lieu charnière, fait aussi partie des raisons pour scraper les référendums. Qui dit tramway dit développement, immobilier notamment. Développement qui, s'il se réalise de la façon habituelle, ne se fera pas à l'avantage de la classe populaire.

C'est une revendication pourtant très claire, elle se trouve d'ailleurs à l'intérieur du mémoire du Comité de citoyens et citoyennes de Saint-Sauveur sur le Plan de mobilité durable: Le tramway, d'accord, mais avec du logement social. Pariez que l'abolition des référendums n'aidera pas à atteindre cet objectif.

On nous avise que les référendums seront remplacés par un processus de consultation publique. Et comme chacun le sait, si dans une dictature c'est ferme ta gueule, en démocratie c'est cause toujours.

Le plus comique c'est que la ville dit faire ça pour "reprendre le contrôle du développement". Comme s'ils l'avaient déjà perdu! Toutes les plus grandes horreurs urbaines de cette ville se sont fait avec sa bénédiction.

Les référendums c'est pas la panacée. On peut même avoir des doutes quant à son fonctionnement démocratique. Mais juste le fait que la ville souhaite abolire ce processus fait résonner ma sonnette d'alarme interne.

Tant que le développement des quartiers appartiendra aux mains d'une élite capitaliste dont la seule idée est de s'empiffrer du plus de profit le plus rapidement possible, on aura des quartiers tristes.

samedi 17 décembre 2011

Saint-Roch: un autre viol à l'horizon?

Saint-Roch est un quartier qui a connu de nombreuses métamorphoses. C'est tout d'abord les chantiers navals au 19e siècle, sur lequel des immigrants irlandais et d'autres s'échinent pour le profit de patrons anglophones. C'est ensuite le quartier des chaussures et des tanneries, qui s'installent le long de la Saint-Charles, dont les conditions de travail difficile conduisent à l'émergence du syndicalisme québécois. C'est ensuite les manufactures, notamment la Dominion Corset, dont le millier d'ouvrières ramassent les miettes des profits faramineux dégagés par leurs patrons.

La ville se met ensuite de la partie. Elle met en branle toute une série de violents projets de démolition. On décide de faire de ce quartier un centre d'achat en expulsant les familles populaires. On défonce des maisons pour percer de multiples autoroutes pour les banlieusards. Un projet fou, délirant, la Grande-Place, est rejeté non sans avoir causé son lot d'expropriations et de démolitions C'est ensuite de grandioses institutions, l'Université du Québec, l'ENAP et cie, qui s'installent. Par pure fantaisie, Saint-Roch devient aussi le quartier des artistes.

Un viol est une relation sexuelle non-consentie. On peut donc dire que Saint-Roch a été mainte fois violé, puisqu'on a jamais réellement demandé l'avis de ses habitantEs pour lancer tous ces somptueux projets. On a simplement fait main basse dessus. On l'a torturé, utilisé, mutilé et on l'a rejeté, souillé.

Saint-Roch perd "plus de 40% de sa population entre 1966 et 1981, celle-ci passant de 11 787 à 6816" (source: La comédie urbaine de Québec).

Il n'y a aucun quartier à Québec qui a connu une violence aussi terrible.

Si bien qu'aujourd'hui, le centre du quartier est un ubuesque no man's land.
Il n'y a, grosso-modo, aucun logement dans toute la partie du quartier qui est ombragé. Ce ne sont que gamasins, institutions, stationnements, commerces et tours à bureaux.

Maintenant que toutes ces erreurs sont derrière nous, est-ce enfin terminé? Les habitant-e-s du quartier Saint-Roch auront-els enfin la paix?

Pas du tout.

Saint-Roch technoculture
La dernière idée géniale en lice, c'est Saint-Roch technoculture. Labeaume a eu cette vision en mangeant ses Fruit loops un matin: Saint-Roch sera maintenant technoculturel. Sa sérénissime altesse en a fait (refait en réalité) l'annonce devant une salle remplie à craquée de membres bedonnants de la chambre de commerce avant-hier. 

Et comment on lance de glorieux projets à mille lieux de la réalité des gens du quartier et ce, pour le seul et unique bénéfice de l'entreprise privée? Avec du fric public, pardi! 45 millions $ d'ici 2018. 

C'est déjà pas mal commencé, faut dire. L'École nationale du divertissement interactif (ENDI), une école privée avec une forte participation du gouvernement, fournit déjà des formations clé-en-main faites sur mesure pour l'entreprise privée. La main d'oeuvre bon marché ainsi produite ne demande qu'à être exploitée. Labeaume renchérit en disant miser aussi sur "divers programmes de formation et de mentorat dans le domaine des hautes technologies". Qui paie? Nous.

Et comme si ce n'était pas suffisant, la ville souhaite faire de la Place-de-l'Université (qui sera renommé, tenez-vous bien, Place Technoculture) un mini Time-Square.

Un côté attrayant qui se traduira aussi dans l’allure du centre-ville avec la confirmation de la place Technoculture où seront projetées des créations artistiques sur des bâtiments autour du jardin de Saint-roch. Cette idée du président de Beenox, Dominique Brown, est très avancée, a confirmé le maire hier. «C’est parti. Il a l’argent qu’il faut pour faire la recherche et développer. Moi, j’ai le goût de le faire, c’est certain!»

Ok la il faut que Régis nous explique ce projet saugrenu parce que le jardin Saint-Roch (un autre nom tient) est vide pour l'essentiel du temps. Les seules personnes qu'on y retrouve sont les gens des institutions environnantes qui viennent s'y prélasser sur l'heure du lunch, donc une heure par jour de semaine, essentiellement l'été. L'hiver oubliez ça, c'est mort. Pourquoi alors se soucier de décorer ce vortex de béton de "projections artistiques?" qui, on s'entend, comptera sans aucun doute un lot de publicités?

Et tout ça au profit d'entreprises privées pirates, qui, comme CGI (propriété de Québécor), tètent l'État et se dépêchent de quitter le quartier aussitôt que la mamelle subventionnaire se tarit. Pariez que les 400 employés seront ravis d'être redéployés de force loin d'un quartier populaire animé pour un désert de béton à Sainte-Foy. Et ce, dans le seul but de faire sauver quelques cennes sur le prix du loyer de leur patron.

Sur le front de la gentrification
Pendant ce temps, l'agressif embougeoisement du quartier se poursuit. GM Développement a des tonnes de projets de condos dans ses boites, notamment celui rue De la Salle.
On reconnaît ici l'esthétique grille-pain, aussi surnommé "le-promoteur-bourgeois-au-mauvais-gout-se-crissant-de-la-trame-urbaine". Un viol de plus pour Saint-Roch.

Et tout ça alors qu'on met des bâtons dans les roues du centre d'injection supervisé, alors que le quartier est le red light de la drogue et de la prostitution à Québec? On souhaite guérir de leur misère les pauvres en les aveuglants de diamant cheap dont on va maculer les facades?

Ou sont les artistes
Saint-Roch c'est la Mecque des artisses à Québec. On y retrouve le complexe Méduse, la maison jaune, la chambre blanche, la maison longue, l'école d'art de l'Université Laval et de fantastiques lofts pour les loger. 

Mais ou sont-ils quand leur quartier à besoin d'eux? Eux qui sont si subversifs, engagés et d'avant-garde? Eux qui se préoccupent tant des grandes causes sociales?

Seraient-ils trop occupés à têter leurs subventions?

dimanche 4 décembre 2011

La ville contre les pauvres

La ville de Québec ne veut pas de la piquerie supervisée. Elle souhaite miser sur les jeunes familles. Dans un argumentaire plein de sophismes, elle laisse entendre qu'il est impossible de faire les deux.

Pourtant, des piqueries, il y en a déjà. Elles sont par contre insalubres et causent des risques de santé aux pauvres qui s'y piquent. Autrement dit, le développement avant la santé.

Les usagers de drogues injectables se trouvent aussi déjà dans le quartier. Mais la ville souhaite attirer les jeunes familles. Elle préfère favoriser une clientèle hypothétique qui n'existe pas au détriment de la population qui s'y trouve.

En toute franchise, loin de vouloir s'attaquer au problème, la ville compte sur le phénomène d'embourgeoisement par la construction de condos pour chasser les pauvres du quartier peu à peu.

Si Québec veut amener des familles dans Saint-Roch, c'est parfait. C'est précisément ses décisions depuis 40 ans qui ont chassé les familles du quartier. Le développement de Saint-Roch s'est toujours fait sur le dos des pauvres et contre les pauvres.

Mais il faut être honnête, la ville ne souhaite pas n'importe quelle famille. Elle souhaite celles qui en ont les moyens. Qui auront un impact sur la hausse des prix. Qui chasseront les familles modestes.

C'est l'inacceptable cycle d'exploitation capitaliste qui se poursuit. L'économie avant la vie.

La ville planche maintenant sur un super programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier. Après ce qui a été proposé à Sainte-foy, j'aurais des frissons dans le dos à votre place. Reprendront-ils le sublime projet du 200 Dorchester, avec ses luxueux condos à 375 000$ ?

Vivement un comité de citoyenNEs pour Saint-Roch. Et vite.

mercredi 2 novembre 2011

La fin des indignéEs de Québec?

Les militantEs du jardin Saint-Roch ont la mine basse. Une visite des pompiers au camp ce matin pourrait remettre en question l'existence du campement. À 15:30, les pompiers et la mairie se réuniront pour décider de son sort. Cette expulsion se décidera sans la présence des principaux concernés, les campeurs et les campeuses, comme c'est la tradition dans une démocratie moderne.

Ça pourrait bien annoncer le début de la fin pour le campement autogéré des indignéEs.

Quand on regarde la chronologie des évènements, qu'on prend un peu de recul, l'effet est saisissant.

Cornionologie
1. Hier matin, un certain Mauron à CHOI parle du campement pendant une demie-heure, traitant ses occupants de BS, de communistes et de parasites. Néanmoins très préoccupé par leur santé, il laisse entendre qu'un incendie allumé par accident pourrait être absolument terrible.

2. Quelques minutes plus tard, un feu d'origine inconnue est déclenché sur une tente. Les indignéEs pointent des "agents provocateurs".

3. Ce matin, un article du Journal de Culbec annonce que le feu a été causé "par un problème électrique". Après vérification, le journaliste prétend qu'il aurait eut cette information du "cabinet du maire et le service des incendies". En passant, tout ce qui fonctionne à l'électricité au camp, c'est une cafetière située à 100 mètres du lieu du crime.

4. Quelques heures plus tard, les pompiers débarquent au camp.

On savait que la mairie tendait toujours une oreille particulièrement attentive à la radio poubelle, mais de là à ce que la radio intervienne directement dans les orientations de la ville, c'est peut-être une première.

Mais finalement on s'entend qu'à Québec il n'y a qu'un seul homme, que dis-je, un surhomme qui, quoi que de petite taille, peut empêcher la destruction du camp...

À moins que les indignéEs ne prennent leurs affaires en main et ne sortent les dents...

jeudi 2 juin 2011

Mail Saint-Roch: On à la mémoire courte

L'histoire du mail Saint-Roch, c'est une drôle d'affaire. Pour certain, c'était un cauchemar. Pour d'autres, un chaud refuge. Pour moi en tout cas, ce n'est plus qu'un lointain souvenir... Pourtant sa destruction ne fut complétée qu'en 2007!

C'est le sujet de l'émission Tout le monde en parlait que l'on peut écouter en ligne.

C'est pas nécessairement un mauvais reportage. C'est bien de revoir des images et les témoignages des protagonistes de cette histoire. Mais c'est bizarre, le temps à le don de tordre la réalité dans l'esprit des gens. Loin d'être exhaustive, voici une liste de "détails" que le reportage "omet" de mentionner.

samedi 6 novembre 2010

Voie réservée sur Robert-Bourassa



Dans une série de statuts face book publiés dans les derniers jours, «Québec en mouvement (1)» revient sur le fond du psychodrame concernant les voies réservées sur Robert-Bourassa. Un coup mis bout à bout, ça fait un petit article permettant de remettre les choses en perspective.

Voies réservées sur Robert-Bourassa: lorsque l'on examine le dossier rationnellement, les voies réservées sont indispensables. Les politiciens de la région devront faire preuve de courage et user de pédagogie pour expliquer correctement l’enjeu à la population.

Il se dit beaucoup de choses dans les médias sur Robert-Bourassa dont plusieurs fausses. Voici des rectifications:
1-La voie que le MTQ veut donner au RTC n'est pas en opération actuellement, on enlève rien au auto!!!
2-Oui la Ville de Québec a été déficiente dans ses communications, mais la voie réservée demeure indispensable.
3-Il n'y a pas eu de déluge de plaintes, le RTC a reçu un GROS 19 plaintes de la part d'automobilistes.
4-Au mois de septembre, le RTC a reçu 240 plaintes d'usagers en une seule journée en raison des retards sur le réseau!

...Sam Hamad et Régis Labeaume doivent aller au bâton pour défendre le transport collectif, c'est une question de leadership!

Autre fait: selon le RTC, en pointe matinale 8000 automobilistes circulent sur Robert-Bourassa et 5000 usagers du RTC. Le transport collectif joue donc un rôle majeur dans la limitation de la congestion. Que ce passerait-il si 1000 usagers du RTC décidaient de prendre leurs voitures?

Pourquoi les journalistes, qui sont pourtant habituellement friands de ce qui se publie sur les «réseaux sociaux» n'ont-ils pas relevé cet ensemble de faits? Il me semble que ça aurait pu permettre de dégonfler une autre balounne signée «Sylvain Bouchard / 93,3 fm».

(1) Une campagne locale liée à la gang d'écolo du Centre Frédéric Bach [Vivre en ville, Accès Transport Viable, etc.]

mardi 19 octobre 2010

Québec : la démocratie en marche !

On savait que le maire de Québec n'aimait pas la contradiction mais on aurait cru qu'un populiste aurait voulu laisser le peuple s'exprimer. Et bien non, ça lui tape sur les nerfs!


Dans le temps de Pelletier, y'en avait pas de questions des citoyens


On apprenait en effet dans le Soleil que de nouvelles modifications seraient apportées à la période de question du public lors des séances du conseil municipal. Les règles avaient déjà été passablement resserrées l'an dernier. On avait d'abord interdit les préambules, puis on avait forcé les gens à s'inscrire avant de poser leur question (au lieu de faire la file au micro). De plus, il était interdit de reprendre le micro si l'élu ne répond pas, répond à côté ou dit des grossièretés (et ça arrive).

Mais ce n'était pas suffisant. Au quotidien, il n'y a pas grand monde qui se pointe au conseil municipal. Disons le franchement, il y a là une couple d'hurluberlus mono-maniques sur les bords. Quand le peuple, ou les groupes de pression, se désintéresse du conseil, ce sont eux autres qui ont toute la place. Ainsi, certains peuvent poser jusqu'à 10 questions, pas toujours pertinentes, durant le 45 minutes que dure la période de question du public. Dès novembre, ça va changer. Dorénavant l'ensemble de la population de Québec n'aura plus droit qu'à trois questions (j'ose espérer que c'est trois questions par personne et non trois questions au total!).

Selon l'article du Soleil, «la question doit être claire, énoncée de façon succincte et ne doit pas dépasser une minute», prévoient les nouvelles règles. Le président peut également refuser ou interrompre les questions «frivoles, vexatoires ou de nature à déconsidérer l'utilisation de la période des questions», peut-on lire dans la nouvelle mouture du règlement de fonctionnement du conseil.

La justification donnée par le vice-président du comité exécutif, Richard Côté, est de toute beauté. Il explique au journaliste du Soleil que Québec a voulu se mettre au diapason des autres villes québécoises où la période des questions est beaucoup plus encadrée. «On s'est aperçus qu'on était de loin les plus démocratiques», a-t-il exposé pour justifier le resserrement des règles.

Ainsi donc, le conseil de ville est jugé tellement démocratique qu'on peut se permettre de limiter drastiquement le droit de parole des citoyens. Québec trop démocratique. On aura tout entendu.

Source

mardi 15 juin 2010

La radio poubelle fait du terrorisme anti-vélo

La semaine dernière, un homme a failli causer un accident qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses pour le cycliste. «Il a baissé sa vitre, s’est mis à me crier des bêtises et s’est collé contre le trottoir. Il m’a accroché avec son rétroviseur et s’est arrêté en plein chemin Sainte-Foy, au vu et au su de tout le monde», explique-t-il.

Voilà le genre de traitement que reçoivent les cyclistes. Alors qu'ils doivent commettre l'héroïque tâche de naviguer entre les voitures, les panneaux de signalisation, les voitures stationnées et tout le reste, les cyclistes doivent affronter l'oppressive présence des conducteurs en action.
«Je me souviens d’en avoir entendu un me dire : “Va t’acheter un char, cri… de crotté!”»
Le cycliste c'est Nicolas Roy. Mais ça pourrait aussi bien être n'importe qui. Ça m'est déjà arrivé. Des cas isolés, direz-vous? Et si, au contraire, l'agressivité des automobilistes était stimulée par quelque chose?


La radio terroriste
Nicolas Roy ajoute qu'"il a entendu parler d’une certaine campagne contre les cyclistes qui aurait été montée par des animateurs de radio à Québec, qui encourageraient les automobilistes à «remettre les vélos à leur place»". Ha bien kin! Voilà nos chères radios poubelles, attisant la haine pour gonfler les sondages BBM, qui sont mises en cause.

Dans ces conditions, employons les grands mots, il est bel et bien question de terrorisme. On enjoint les conducteurs à semer la peur chez les cyclistes pour qu'ils abandonnent ce sport éminemment écologique et responsable. On dissuade l'utilisation responsable d'un moyen de transport évolué au détriment du moteur à explosion, fier responsable des marées noires qui salopent la planète.

"Je refuse le droit d'envisager une méthode responsable de me transporter. Je revendique le droit d'être idiot, de fermer mes yeux, mes oreilles et tous les autres orifices de mon corps aux catastrophes écologiques qui détruisent la planète. Je réclame le droit au crétinisme militant, à être un redneck urbain enragé assoiffé de pétrole et conduisant un hummer. Pour moi, pour être considéré avec respect sur la route, il faut bruler un max de fuel, prendre beaucoup de place et être un mâle blanc, de préférence." disent en substance, ces radios du néant néandertalien. (André Arthur considère d'ailleurs, avec mépris, Jean-Marie De Koninck comme étant un être "femellisé").

Solidarité avec les piétons
J'ai entendu des piétons se plaindre des cyclistes. Ceux-là seraient en compétition pour le trottoir. On accuse les cyclistes de prendre toute la place et de bousculer les piétons.

Je suis désolé, pas d'accord. Le seul ennemi commun dont il est question pour les cyclistes et les piétons, c'est le char. D'ailleurs, la seule raison qui pousse un cycliste à grimper sur un trottoir, c'est précisément pour s'éloigner de ces voitures.

Et puis pour ce qui est des trottoirs aux piétons, je suis d'avis qu'il faut partager. Il ne faut pas en faire une maladie! Des piétons, il y en a plein sur les pistes cyclables. Avez-vous déjà entendu un cycliste s'en plaindre? C'est pas comme si la majorité des trottoirs étaient noires de monde. La plupart sont désertées la majeure partie de la journée. Piétons, vous n'en voudrez tout de même pas à un cycliste tentant de trouver refuge sur un bout de ciment non pollué par l'oppressive voiture?

Et sincèrement, je n'ai jamais vu de bicycles heurter un piéton. Par contre, des cyclistes qui se sont fait frapper, j'en connais plein! Et croyez-moi, vous préférez être frappé par un engin sur deux roues qu'un sur quatre roues.

Et sachez que pour un cycliste, roulez sur un trottoir est un acte courageux. La police ne se gène pas pour donner des tickets à volonté.

Les cyclistes sont aussi souvent forcés de rouler sur le trottoir
1. Lorsque le trafic devient trop dense.
2. Pour éviter les portes d'automobiles qui s'ouvrent au passage (un accident courant).
3. Pour éviter le stress causé par les voitures.
4. Par manque d'espace sur la chaussée.

Selon l'article 492.1 du code de la route, il est permis aux cyclistes de rouler sur le trottoir lorsque les circonstances l'obligent. L'espace légal pouvant être utilisé sur la chaussée est de trois mètres. Et les voitures doivent avoir un espace d'un mètre et demi pour dépasser.

La cohabitation des bicycles et des voitures sur la route, ça fait bien beau sur papier. Tout le monde est d'accord la dessus, en théorie. Sauf qu'un deux roue ne fait juste pas le poids. Il manque un rapport de force avec la voiture. Pourquoi ne pas s'armer d'aliments pourris pour mitrailler les voitures irrespectueuses? Voilà une méthode intéressante.

Alors par pitié, piétons et cyclistes, solidarité!

Il faut réclamer
- Des vitesses plus basse en milieu urbain pour les voitures. Des dos d'ânes sont envisageables.
- Plus de pistes cyclables. Loin des voitures, c'est moins dangereux.

Inutile de dire que le projet de donner une voie de voiture entière aux cyclistes sur René-Lévesque est un projet emballant. C'est dans les boites de la ville. Allons voir ou ça va nous mener.

Logement: la crise qu’on ne veut plus voir


À deux semaines du 1er juillet, le Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) vient nous rappeler l’existence d’une crise que l’on ne veut plus voir : la crise du logement.

Québec championne pan-canadienne

La région de Québec a le plus bas taux d’inoccupation au Canada : 0,4%. Rappelons que pour être dit équilibré, le marché locatif doit être de 3%. À Québec c’est serré pour tout les types de logements, en particulier pour les studios et les grands logements (donc aux extrémités du spectre). En chiffres absolu, il y avait un grand total de 300 logements de libre dans les immeubles privés de plus de 3 logements du marché privé en avril dernier.

Il faut remonter à 2002, lors de l’explosion de la crise du logement, pour trouver un marché aussi serré. Disons que ça n’augure rien de bon pour les semaines à venir.

Des loyers qui coûtent trop cher

Un marché de l’habitation aussi serré a un impact sur le prix des loyers. Dans notre ville, le loyer moyen de 2 chambres à coucher est passé de 518$ en 2000, à 684$ en 2010, pour une hausse de 32% (3,3% l’an dernier, soit plus que partout ailleurs au Québec).

Pour mettre les choses en perspective, ça veut dire que pour pouvoir se payer ce loyer moyen là et respecter la norme gouvernementale d’abordabilité de 30%, il faudrait avoir un revenu mensuel d’au moins 2280$ . À titre comparatif, rappelons qu’à 40h / semaine au salaire minimum, une personne fait un revenu mensuel brut d’à peu près 1646$ tandis que le revenu mensuel d’un couple à l’aide sociale sans contraintes à l’emploi est de 878$.

Dans ce contexte, il est tout à fait justifié de continuer de revendiquer la construction du plus de logements sociaux possible. C’est la seule solution pour réussir à loger tout le monde à un prix abordable. C’est pourquoi les groupes populaires comme le FRAPRU revendiquent de doubler le nombre de logements sociaux dans une perspective de socialisation complète du parc de logement locatif. Plus que jamais en habitation, le marché privé, ça marche pas.

(Photo: Manifestation pré-budgétaire du FRAPRU à Québec le 23 février dernier)

lundi 14 juin 2010

Québec clanche encore Montréal

Pétons de la broue en coeur! Encore une fois, nous surpassons Montréal! Yeah! Une nouvelle source de fierté vient de tomber sur la région de la capitale nationale. Selon les chiffres de Statistique Canada, Québec bat Montréal haut la main en 2008 en ce qui concerne... l'occurrence de crimes haineux sur son territoire. Alors que la métropole affiche un taux d'un crime haineux par 100 000 habitants, nous en affichons 2.

Sur les 15 crimes haineux comptabilisés à Québec en 2008, six étaient motivés par la race ou l'origine ethnique, deux par la religion et quatre par l'orientation sexuelle. Enfin, trois sont d'autres facteurs non identifiés.

Blague à part, on peut se réjouir du fait que Québec soit la deuxième ville au pays où il y a le moins de crimes haineux (la première étant Montréal). D'ailleurs, les dits crimes sont en régression pour la troisième année consécutive. N'empêche, 15, même si c'est «pas tant que ça», ça reste trop. Surtout que, entre vous et moi, Québec est pas exactement l'endroit le plus diversifié de la terre alors c'est à se demander si les minorités de la ville ont pas 15 fois plus de chance d'être victime d'un crime haineux qu'à Montréal...

(Source)

jeudi 10 juin 2010

Le maire pète encore sa coche...

Nos agents infiltrés ont recueillis des images prises au vif de la récente rencontre des élus de la région de Québec.

mercredi 5 mai 2010

15 mai : Un Québec contrasté

Texte extrait du numéro de mai du journal Droit de parole.

Militants gais et cathos, réactionnaires et progressistes, réunis et manifestant dans la capitale le même jour.

Le 15 mai, Québec sera l'hôte d'activités pour le moins contrastées. Pendant que la droite catholique se réunira en haute-ville sous l'égide de la très conservatrice Campagne Québec-Vie, la gauche se réunira en basse-ville pour parler d'anticapitalisme, à l'appel du Centre Justice et Foi, le tout sur fond de célébration de la Journée internationale contre l'homophobie!

Anti-choix


La Campagne Québec-Vie, fer de lance bien de chez-nous des anti-choix, tient son congrès annuel à l'hôtel Château-Laurier, le 15 mai, sur le thème «une lutte pour l'âme du Québec : deux visions du mariage et de la famille». À regarder l'horaire, il semble que les pro-vies en ait aujourd'hui contre le projet de loi sur l'euthanasie et le suicide assisté déposé à la chambre des communes par la députée bloquiste Francine Lalonde. C'est en tout cas le thème qu’abordera le président de Campagne Québec-Vie lors d'un atelier en matinée et en assemblée générale.

L'après-midi sera plutôt consacré à diverses conférences sur des thèmes comme l’activisme pro-vie, les adolescents et la question de l'avortement, la natalité au Québec, l’idéologie du féminisme radical (!) et «l'homosexualisme» (sic). En soirée, Marc Ouellet, ci-devant cardinal de Québec, sera l'invité d'honneur d'un souper. À notre connaissance, c'est la première fois que la hiérarchie catholique s'associe ouvertement à l'aile réactionnaire et activiste du mouvement anti-choix.

Anti-capitalistes

Fait plutôt cocasse, au même moment une institution de l'aile gauche de l'Église, le Centre justice et foi, qui publie la revue Relation, organise une journée d'étude au cégep Limoilou sur «les défis de l'anticapitalisme», en collaboration avec le site Internet Presse toi à gauche. De leur côté, les progressistes vont parler, entre autre, de la marche des femmes pour leur émancipation, d'une lecture chrétienne de l'anticapitalisme, du défi écologiste, des inégalités nord-sud, de la crise du capitalisme, etc. Aucun bonze de l'Église n'étant attendu à cette activité, c'est plutôt le mécréant auteur de ces lignes qui prononcera la conférence de clôture (sur «la perspective anticapitaliste dans les luttes sociales», c’est vous dire). [Attention, si ça vous intéresse, il faut s'inscrire et c'est la dernière semaine ou vous pouvez le faire!]

Contre l’homophobie

Cerise sur ce sunday idéologique, c'est aussi le 15 mai, pour des raisons de commodité, que le GLBT-Québec/Lutte à l'homophobie a choisi pour souligner la Journée internationale contre l'homophobie (le 17 mai). La marche, cette année, débutera à l'Assemblée nationale à 13h30 et se dirigera vers le Musée des beaux-arts, sur le thème de l'homophobie dans le monde du sport.

Science fiction


Que ce passera-t-il si tout ce beau monde se croise sur un coin de rue? Qui sait, certainEs voudront peut-être provoquer des rencontres…