Alors qu'une menace d'éviction plane sur les occupistes du jardin de l'Université du Québec, la ville n'a trouvé rien de mieux aujourd'hui que de... confisquer leurs bûches de bois.
Une trentaine de policiers se sont chargés de la besogne vers 13h. Ils faisaient face à une soixantaine d'indignéEs qui s'attendaient plutôt à se faire évincer.
Une cinquantaine de personnes ont répondues aux appels à l'aide des occupistes. Ceux-ci craignent le démantèlement du camp depuis que Nabeaume a officiellement demandé aux occupistes de partir.
On remarque la volonté de la ville de jouer sur le prétexte du danger représenté par le feu pour faire chier les indignéEs. Assisterons-nous à une guerre d'usure, ou chaque camp vise à épuiser l'adversaire jusqu'à ce qu'il n'offre plus de résistance?
Après que plusieurs occupistes se soient adressées au public, une militante féministe à fait remarquer avec justesse la faible présence des femmes parmi ceux qui prennent toujours le crachoir. Il est vrai qu'on entend très peu de voix féminines chez les militantEs de Québec.
Un paltoquet au camp
La présence d'un employé calotté de CHOI a aussi été remarqué cet après-midi. Celui-ci se promenait dans le camp en lançant des remarques provocatrices aux gens tout en posant des questions avec arrogance. Il était visiblement prêt à recevoir quelques claques pour mieux illustrer son reportage. Il est parti non sans avoir récolté quelques témoignages audio. Les occupistes, qui sont très polis, lui ont signalé qu'il n'était pas le bienvenu.
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vendredi 4 novembre 2011
vendredi 28 octobre 2011
Indignation et révolution
(via le site fédéral) Depuis le 15 octobre dernier, le mouvement des indigné-e-s s'est installé à Montreal, Québec et d'autres villes de la province, en même temps que dans des centaines d'autres villes dans le monde. Que doit-on en penser? S'agit-il d'un événement « à la mode » qui sera vite oublié, ou, au contraire, le début d'un changement durable?
Afin d'alimenter la réflexion sur le mouvement, ses forces et ses faiblesses, nous vous présentons trois traductions d'articles publiés sur Anarkismo par nos organisations soeurs aux États-Unis et en Irlande.
Construire le potentiel anarchiste et révolutionnaire du mouvement Occupy Wall Street
par First of May Anarchist Alliance et le journal The Utopian
Le politique évité : réflexions sur le mouvement « Occupons X »
par Worker's Solidarity Movement (Irlande)
Des places publiques, jusqu’aux pâtés de maison, jusqu’aux lieux de travail : Propageons les occupations au milieu du tourbillon de la crise!
par Miami Autonomy & Solidarity (États-Unis)
samedi 8 octobre 2011
Occupy everything: Pessimiste ou optimiste?
Avant quand vous vouliez savoir si quelqu'un était par nature optimiste ou pessimiste, vous pouviez lui demander si son verre était à moitié plein ou à moitié vide.
Maintenant, depuis quelques mois, vous pouvez lui demander s'il croit que la révolution viendra par Facebook.
Maintenant, depuis quelques mois, vous pouvez lui demander s'il croit que la révolution viendra par Facebook.
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jeudi 25 novembre 2010
«Ça n'a rien à voir avec l'islamisme au sens propre»
Cette semaine à l'émission j'ai été pressé par le temps quand est venu le temps d'aborder la polémique autour du soit-disant agenda islamique d'Amir Khadir. Outre le montage que vous avez pu entendre, voici ce que j'avais préparé et que je n'ai pas eu le temps de dire...

«Ça n'a rien à voir avec l'islamisme au sens propre»
Encore cette semaine, dans un article sur cyberpresse, on qualifie d'islamiste l'Organisation des Moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), un groupe avec lequel Amir Khadir a sympathisé entre 1980 et 1983. C'est essentiellement là la base de l'accusation d'«agenda caché islamiste» brandie par les imbéciles heureux de la droite populiste.
Personnellement, en allant voir sur Wikipedia l'article consacré aux dits Moudjahiddines, l'accusation me semblait grossière et ahistorique. Mais qui suis-je pour en juger, après tout, ma connaissance de l'Iran est pour le moins limitée. Je suis donc allé demander à deux camarades qui ont des chances d'en savoir plus que moi.
Le premier est un journaliste tunisien, plutôt gauchiste et laïc. Sa réponse fut sans équivoque: «Je ne sais pas si c'est de la malhonnêteté ou de la simple ignorance mais qualifier l'OMPI d'islamiste est une erreur monumentale...»
Le second est l'un des principaux porte-parole du «communisme-ouvrier» en France. Qu'est-ce que le «communisme-ouvrier»? C'est justement un courant politique qui vient d'Iran. Les camarades du PCOI sont le genre à brûler des tchadors le 8 mars [si, si, ils ont fait ça à Londres!]. Vraiment pas le type de gauchistes complaisants avec l'islamisme (qu'ils qualifient d'obscurantisme moyenâgeux) et la clique au pouvoir en Iran (une théocratie fasciste selon eux).
Donc, voici ce que me dit le camarade sur les Moudjahidines du peuple : «Islamiste n'est sans doute pas le mot juste, ou en tout cas il est trop vague, et islamo-gauchiste a pris un autre sens. A l'origine, c'était un mélange d'islam et de marxisme, mais l' aile gauche marxiste-léniniste s'est dispersée (certains via Peykar, sont arrivés jusqu'au PCOI), et l'organisation actuelle est essentiellement une secte musulmane, avec de véritables pratiques de sectes souvent dénoncées, et un double-discours (façade social démocrate, fond réactionnaire). Le problème, c'est surtout son attitude vis a vis de Saddam - ils ont été très loin dans la collaboration, jusqu'à servir d exécuteurs des basses œuvres au régime irakien - et son attitude religieuse dans un pays où la jeunesse, majoritaire, exècre la religion.»
Voilà qui n'est guère réjouissant! Toutefois, le camarade poursuit: «cela dit, les sympathies d'un gars en 80-83, au moment où les Moudjahidines pouvaient apparaitre comme une force d'opposition majeure au régime, quelques soient les conneries qu'ils ont fait, c'est quand même bien vieux - à moins de démontrer qu'il a personnellement fait des trucs dégueulasses, ou qu'il est toujours lié à l'OMPI, je vois pas bien l'intérêt de polémiquer là-dessus. Ce qui est important, c'est sa politique actuelle, pas ses "erreurs de jeunesse".»
Lorsque je lui ai dit qu'Amir Khadir assimilait la politique des Moudjahidines du peuple à une sorte de théologie de la libération, le copain était d'accord : «il a raison en parlant de théologie de la libération, au moins dans les années 70-80, c'est à bien à cela que ça correspondait - et ce qui les influençait.... avec les mêmes défauts. Rien à voir avec l'islamisme au sens strict.»
Bon, en ce qui me concerne, le dossier est clos. On peut passer à un autre appel. Comme par exemple la politique sociale-démocrate de Québec solidaire et le refus d'Amir Khadir d'assumer une perspective anticapitaliste claire. Où alors on peut se concentrer de la corruption généralisée chez les libéraux et sur la nécessité de relancer solidement les luttes contre les budgets d'austérités qu'ils nous enfoncent dans la gorge.

«Ça n'a rien à voir avec l'islamisme au sens propre»
Encore cette semaine, dans un article sur cyberpresse, on qualifie d'islamiste l'Organisation des Moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), un groupe avec lequel Amir Khadir a sympathisé entre 1980 et 1983. C'est essentiellement là la base de l'accusation d'«agenda caché islamiste» brandie par les imbéciles heureux de la droite populiste.
Personnellement, en allant voir sur Wikipedia l'article consacré aux dits Moudjahiddines, l'accusation me semblait grossière et ahistorique. Mais qui suis-je pour en juger, après tout, ma connaissance de l'Iran est pour le moins limitée. Je suis donc allé demander à deux camarades qui ont des chances d'en savoir plus que moi.
Le premier est un journaliste tunisien, plutôt gauchiste et laïc. Sa réponse fut sans équivoque: «Je ne sais pas si c'est de la malhonnêteté ou de la simple ignorance mais qualifier l'OMPI d'islamiste est une erreur monumentale...»
Le second est l'un des principaux porte-parole du «communisme-ouvrier» en France. Qu'est-ce que le «communisme-ouvrier»? C'est justement un courant politique qui vient d'Iran. Les camarades du PCOI sont le genre à brûler des tchadors le 8 mars [si, si, ils ont fait ça à Londres!]. Vraiment pas le type de gauchistes complaisants avec l'islamisme (qu'ils qualifient d'obscurantisme moyenâgeux) et la clique au pouvoir en Iran (une théocratie fasciste selon eux).
Donc, voici ce que me dit le camarade sur les Moudjahidines du peuple : «Islamiste n'est sans doute pas le mot juste, ou en tout cas il est trop vague, et islamo-gauchiste a pris un autre sens. A l'origine, c'était un mélange d'islam et de marxisme, mais l' aile gauche marxiste-léniniste s'est dispersée (certains via Peykar, sont arrivés jusqu'au PCOI), et l'organisation actuelle est essentiellement une secte musulmane, avec de véritables pratiques de sectes souvent dénoncées, et un double-discours (façade social démocrate, fond réactionnaire). Le problème, c'est surtout son attitude vis a vis de Saddam - ils ont été très loin dans la collaboration, jusqu'à servir d exécuteurs des basses œuvres au régime irakien - et son attitude religieuse dans un pays où la jeunesse, majoritaire, exècre la religion.»
Voilà qui n'est guère réjouissant! Toutefois, le camarade poursuit: «cela dit, les sympathies d'un gars en 80-83, au moment où les Moudjahidines pouvaient apparaitre comme une force d'opposition majeure au régime, quelques soient les conneries qu'ils ont fait, c'est quand même bien vieux - à moins de démontrer qu'il a personnellement fait des trucs dégueulasses, ou qu'il est toujours lié à l'OMPI, je vois pas bien l'intérêt de polémiquer là-dessus. Ce qui est important, c'est sa politique actuelle, pas ses "erreurs de jeunesse".»
Lorsque je lui ai dit qu'Amir Khadir assimilait la politique des Moudjahidines du peuple à une sorte de théologie de la libération, le copain était d'accord : «il a raison en parlant de théologie de la libération, au moins dans les années 70-80, c'est à bien à cela que ça correspondait - et ce qui les influençait.... avec les mêmes défauts. Rien à voir avec l'islamisme au sens strict.»
Bon, en ce qui me concerne, le dossier est clos. On peut passer à un autre appel. Comme par exemple la politique sociale-démocrate de Québec solidaire et le refus d'Amir Khadir d'assumer une perspective anticapitaliste claire. Où alors on peut se concentrer de la corruption généralisée chez les libéraux et sur la nécessité de relancer solidement les luttes contre les budgets d'austérités qu'ils nous enfoncent dans la gorge.
dimanche 14 mars 2010
Le PQ expulse son club de gauche (SPQ-Libre)

Le Club politique «Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre» (SPQ-Libre) s'est fait montrer la porte en fin de semaine au P.Q. [cet article fait une bonne synthèse] C'est la fin d'une aventure pilotée par le directeur de l'Aut'Journal qui perd ainsi son pari d'arriver plus vite à faire quelque chose en squattant un grand parti qu'en militant dans un plus petit (QS). Témoignant de la main-mise de la chef sur le P.Q., aucun des appuis du SPQ-Libre dans l'aile parlementaire n'a levé le petit doigt.
Flashback
L'histoire du SPQ-Libre commence à l'Aut'Journal. Cette publication «ouvrière, indépendantiste et progressiste», issue d'un obscur groupe ML aujourd'hui dissout [enfin, c'est ce qu'on comprend de la suite...], a eu un comportement politique pour le moins erratique au fil des ans. Au début des années 1990, quand Parizeau reprend les rennes du P.Q. et lui (re)donne une twist un peu plus sociale-démocrate et souverainiste, l'Aut'Journal, qui était surtout connue comme une feuille syndicaliste, se met au service du P.Q. dans la joie et l'allégresse.
La défaite référendaire et l'arrivée de Bouchard change la donne. À ce moment, la publication se replie sur les causes sociales et syndicales. Elle appuie, sans succès, la cause de jeunes étudiants [Rebello, Tadros et cie] qui veulent faire inscrire la sociale-démocratie à l'article 1 du P.Q.. Devant l'échec pattant, l'Aut'Journal se lance dans l'action politique autonome. C'est le lancement d'une grande campagne pour le scrutin proportionnel et, ensuite, l'aventure du Rassemblement pour une alternative politique (RAP). Une candidature indépendante de Paul Cliche sous cette bannière fera perdre au P.Q. la circonscription montréalaise de Mercier lors d'une élection partielle. Dans la foulée, l'Aut'Journal appui de tout coeur les candidats du RAP et d'un petit parti de gauche, le PDS, lors de l'élection générale suivante. Ce sera un flop (un tout petit peu plus de 1% à la grandeur du Québec, seul Michel Chartrand fait bonne figure face à Lucien Bouchard, au Saguenay).
De ce flop, l'Aut'Journal tire la conclusion que, sans la proportionnelle (et l'indépendance!), la gauche n'a aucune chance. Il ne sera donc pas du processus d'unité de la gauche qui préside à la fusion entre le RAP et le PDS, pour donner l'Union des forces progressistes (UFP), puis entre l'UFP et une nouvelle force montante, Option citoyenne, qui donnera Québec Solidaire.
À la place, l'Aut'Journal propose une stratégie alternative: l'entrisme ouvert dans le P.Q.. Ce sera le club politique SPQ-Libre. Au début, le SPQ-Libre, qui était vu comme une bonne chose par la direction du P.Q. puisqu'il rabattait des syndicalistes vers le parti souverainiste et endiguait l'hémorragie de militantEs vers QS [perdre Amir Khadir, un ancien candidat bloquiste, c'était déjà bien assez!]. Il y eu même quelques victoires symboliques. Des has-been syndicalistes joignent les rangs (l'ex-président de la CSN, l'ex-présidente de la CSQ, l'ex-directeur québécois des TCA... et même quelques syndicalistes encore en fonction comme le président des cols bleus de Montréal ou l'actuel directeur québécois des TCA). Le «succès» est même palpable au sein du parti. Ainsi, la première présidente du SPQ-Libre (Monique Richard, ex de la CSQ) se fait élire à la présidence du P.Q. puis à l'assemblée nationale. Des têtes d'affiches du SPQ ont même le droit de se présenter au nom du parti dans des circonscriptions imprenables. En parallèle, des gens qui ont le «profil SPQ» se font élire à l'assemblée nationale (Curzi, ex-UDA, Girard, ex-FAECUM et ex-CSN, Rebello, ex-FEUQ, etc.).
L'ennui, c'est qu'on interdit au club d'avoir une influence réelle sur la politique du P.Q.. Et même quand les «syndicalistes et progressistes» convainquent la base d'adopter une position, la direction se donne le droit de la rejeter du revers de la main (ex.: Boisclair qui enterre l'idée de nationaliser l'éolien le lendemain de son adoption par le P.Q.!). Pire, alors que SPQ cherche à convaincre les syndicalistes de faire le saut et d'appuyer le P.Q., la direction elle, par populisme, casse du sucre sur le dos des syndicats ! Quand ce ne sont pas les soupers bien arrosés qui sont dénoncés par Boisclair, ce sont les demandes du secteur public qui sont jugées «un peu excessive» par Marois.
Malgré tout, le club persiste, publie des communiqués, fait connaître ses positions, critique la direction, etc. Et s'en est trop. La direction vient de leur montrer la porte, avec l'appui des instances, parce qu'ils refusaient de rentrer dans le rang.
La suite du monde...
La stratégie de l'Aut'Journal est un échec. Il n'y a pas de place au P.Q. pour une tendance de gauche organisée. Les syndicalistes et les militantEs des autres mouvements sociaux doivent en prendre bonne note. Le P.Q., c'est pas nos amis! S'ils veulent bien de la gauche sociale, c'est à condition qu'elle reste dans le placard. Une hypothèque sur l'autonomie des mouvements sociaux vient d'être levée. Pas sur que ça va changer grand chose sur le spin péquiste en campagne électorale mais bon. Notons tout de même que, dans un communiqué, le directeur québécois des TCA rappelait qu'il avait été le seul v.p. de la FTQ a soutenir l'idée de supporter le P.Q. lors de la dernière campagne électorale. Ça augure bien. La prochaine fois y'en aura peut-être pas du tout.
Comme disait l'autre: ne comptons que sur nos propres moyens.
Et, juste pour faire plaisir à Pierre Dubuc, «Parti Québécois, parti bourgeois!»
M-à-j: Selon cet article du Devoir, Monique Richard c'est opposée à l'expulsion du SPQ-Libre lors du débat à l'exécutif du parti. Elle a déclaré au Devoir: «Je prends acte de la décision et c'est tout. J'ai fait valoir mon point de vue au caucus et je vais arrêter cela maintenant.»
jeudi 15 janvier 2009
La longue marche de QS

À titre de comparaison, les péquistes vont pouvoir poser 8 ou 9 question par séance tandis que les adéquistes en auront une par séance (exception faite de la «journée Khadir»)
Décidément, Amir Khadir a pas fini de lancer des souliers pour faire parler de lui et de son parti... Dire qu'il fallait «envoyer des solidaires» au parlement pour «faire entendre une voix différente».
(Source)
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