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Solidarité avec le peuple grec!
Le peuple  grec est en colère, et il a bien raison : alors qu’on essaye de lui  mettre sur le dos la responsabilité de la faillite de l’État grec, nous  affirmons au contraire que la responsabilité revient aux institutions  financières internationales et à l’Union Européenne. Les institutions  financières ont précipité le monde et notamment la Grèce dans une crise  économique et sociale d’ampleur historique, qui a obligé les États à  s’endetter, et aujourd’hui ces mêmes institutions se plaignent que  certains États risquent de ne pas pouvoir rembourser leur dette. Nous  dénonçons cette hypocrisie et affirmons que même si la Grèce, et tous  les autres pays, pouvaient rembourser leur dette, ils ne devraient pas  le faire : c’est aux responsables de la crise, les institutions  financières, pas aux peuples, de payer les pots cassés de la crise. Il  n’est que justice que le peuple grec refuse de rembourser la dette de  son État.
Refusons de payer leur crise !
Attaquons nous donc plutôt aux capitalistes : le capital grec est très  rentable, il s’attire les marges parmi les plus importantes d’Europe, en  raison d’investissements dans les pays pauvres des Balkans, de  l’absence de protection sociale, de garanties collective et de salaire  minimum pour les travailleurs de Grèce, d’un travail au noir gigantesque  et d’une exploitation encore plus grande de la main d’œuvre immigrée.  Il est de plus très peu taxé, du fait d’un état très faible (vis-à-vis  des riches) et d’une grande corruption permettent la fraude et l’évasion  fiscale à très grande échelle. C’est donc aux capitalistes grecs de  payer la crise !
Nous devons également dénoncer l’attitude de l’Union Européenne. Celle  qu’on nous essaie de nous vendre comme une garantie de paix et de  solidarité entre les peuples montre ici son vrai visage : celui d’être  un soutien inconditionnel du néolibéralisme, dans le plus complet déni  de la démocratie. Aussitôt qu’une économie se trouve plongée dans une  situation difficile, toute espèce de solidarité s’évanouit, et l’on  agonit la Grèce d’accusations de laxisme et d’insultes flirtant avec le  racisme. « L’Europe qui nous protège » que vantaient les socio-libéraux  au moment de la scandaleuse adoption au forceps (notamment en France et  en Irlande) du traité de Lisbonne, semble bien loin.
En fait de protection, l’UE et les institutions financières ont conjugué  leur effort pour faire avancer la Grèce à marche forcée vers le  démantèlement des services publics, à travers des plans d’austérité qui  rappellent les « plans d’ajustement structurel » du FMI :  non-remplacement des fonctionnaires, gel de leur salaire,  privatisations, hausse de la TVA. Aujourd’hui, l’Union Européenne  réclament le report de l’âge de la retraite à 67 ans, en Grèce mais  aussi dans les autres pays, menaçant de démanteler également la sécurité  sociale. En faisant tout cela elle ouvrent de nouveaux marchés aux  investisseurs, tout en garantissant les avoirs des riches épargnants, au  détriment des intérêts fondamentaux des classes populaires. C’est une  Europe de classe à laquelle nous avons affaire, à laquelle nous devons  nous opposer tous ensemble. C’est pourquoi nous appelons à participer  partout en Europe à des initiatives de solidarité avec le peuple grec et  les futures victimes de l’acharnement des banques. Aux valeurs de  cupidité et de prédation sur lesquelles est fondée l’Union Européenne,  répondons par la solidarité de classe !
La Grèce est le laboratoire du démantèlement social, de ce qui nous  attend toutes et tous demain. Cette politique est menée par tous les  partis institutionnels, des bourgeois pur sucre au sociaux-libéraux, par  tous les gouvernements, par toutes les institutions du capitalisme  globalisé. Il n’y a qu’une voie pour faire reculer cette politique de  barbarie capitaliste : l’action directe populaire, la généralisation du  mouvement de grève et les manifestation d’un bout à l’autre de l’Europe.
 Solidarité avec la lutte du peuple grec ! Grève générale partout !
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du sud)
Unión Socialista Libertaria (Perou)
Workers Solidarity Alliance (États-Unis/Canada)
Common Action (États-Unis) Union communiste libertaire (Québec)
6 mai 2010
 
 
 
3 commentaires:
C'est quoi ce bla-bla?
Le Gouvernement Grec a trafiqué sa comptabilité. Les cigales grecs vivent maintenant aux dépends des fourmis allemandes. Un peu comme nos BSs -- pas tous, mais ceux, très nombreux, qui profitent de notre généreux et laxiste système d'aide sociale.
Joignez donc la paroles aux actes et faites un chèque au nom du Trésor (?) public grec.
Par contre, il est vrai que les anars m'ont l'air pas mal actifs en Grèce. Pas surprenant! Ce pays est un naufrage.
«Généreux et laxiste système d'aide sociale»... désolé mais tu viens de te discréditer mon anonyme!
Parce que vous, vous êtes spécialistes de la crise grecque...
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