vendredi 6 novembre 2009

Problèmes en vue à la FTQ



Avec 70 000 membres, la FTQ-Construction est le deuxième plus gros syndicat de la centrale. Dans une lettre diffusée sur son site internet (et largement reprise dans les médias), la direction de cette organisation refuse de faire les frais d'un «show médiatique» et s'oppose farouchement à la tenue d'une enquête publique sur l'industrie de la construction. Normal, dans ce contexte, qu'acculé au pied du mur par les médias, Michel Arsenault, le président de la FTQ, se soit positionné vendredi dernier contre la tenue d'une enquête publique.

L'ennui c'est qu'il n'y a pas que la FTQ-Construction dans la FTQ... Devant eux, il y a les 105 000 membres du SCFP (dont un contingent de 25 000 employés municipaux). Ce qui devait arrivé arriva, le SCFP rompt l'omerta et revendique une enquête publique... sur le monde municipal. Vous me direz que ce n'est pas exactement la même chose. C'est vrai. Il y a une distinction sémantique.

N'empêche, le puissant syndicat écrit «les moyens annoncés jusqu’à présent sont inadéquats et ne servent qu’à faire diversion pour que les véritables responsables ne soient pas identifiés et pour éviter la tenue d’une enquête publique sur le monde municipal». Pour être bien sur d'être compris, rajoute «ce serait la moindre des choses de veiller à ce que ces octrois [de contrats municipaux] ne permettent pas les retours d’ascenseur et les cadeaux aux petits amis».

Que dira le président de la FTQ la prochaine fois qu'on lui posera la question? Alors, des enquêtes publiques, on en veut ou on en veut pas à la FTQ?

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