vendredi 18 novembre 2011

IndignéEs: La cabane est capout

La ville a tenu promesse et a mis ses menaces à exécution ce matin. La cuisine en bois a été démantelée.

L'avis remis hier mentionnait la présence non-désirée d'un "abri permanent". Tenant pour acquis que la ville était de bonne foi, les indignéEs ont décidé en assemblée générale hier soir d'installer des roulettes à la structure de bois pour montrer qu'elle était mobile.

Dès 9:45, au premier signe de la police, les indignéEs ont encerclé la cabane. Els (haha) sont ensuite entrés à l'intérieur. Les 24 policiers se sont mis à s'approcher quand, tout à coup, la cabane s'est mise à bouger.

S'immobilisant un peu plus loin, la police, restée indifférente, a encerclé la cabane. Ils sont entrés à l'intérieur et ont menacé les occupistes d'arrestation si els ne sortaient pas.

Les militantEs ont obtempéréEs et des travailleurs et travailleuses non-syndiquéEs ont commencé à arracher la toiture. En quelques minutes, il ne restait plus rien.

Comme on peut le voir sur la photo, la foule était dense. De nombreux observateurs et des gens venus en solidarité ont gonflé la présence des indignéEs.

Jacques Perron était absent de l'opération.

Il s'agit d'une des premières fois ou le mouvement fait preuve d'une certaine résistance face à la répression. On se souvient que des gens étaient grimpés sur les bûches de bois la première fois que la police était venue pour les confisquer.
Curiosité
Un nouveau venu, disant s'appeler Pierre, se trimbalait avec son portable après l'action de la police. Celui-ci affichait une mine souriante aux caméras de télévision. Son portable affichait le montant de la dette du Québec, celle qu'on peut voir grimper en temps réel sur le site de l'Institut Économique de Montréal. Pierre se mettait systématiquement à côté des gens qui se faisaient photographier et filmer, le portable bien en vue.

IndignéEs, ce que vous montrez devient la signature de ce que vous êtes. Pour paraphraser Rémi Gaillard, c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comme ça, Perron a pris congé vendredi.
C'est dur dur d'être fonctionnaire.