jeudi 17 mars 2011

Budget 2011: Plus pourrit que le précédent



Ajout: Une vidéo d'un rassemblement tenu ce midi pendant le huis-clos du budget.

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La remise d'un budget c'est comme une visite chez le banquier. Vous savez que ça va être douloureux pis on cherchera en plus à vous faire sentir que vous êtes l'unique responsable de vos échecs.

Aujourd'hui les syndicalistes, journalistes, lobbyistes, experts et idéologues se réunissaient au centre des congres à Québec pour recevoir le budget en huis-clos. Pour une raison obscure, un membre du collectif anarchiste la Nuit y était. Voici son analyse.

Les étudiants mangent la claque
On le savait, le parti Libéral, leurs amis de la chambre de commerce et la Conférence des recteurs souhaitaient faire payer les étudiants. Cependant, le gouvernement restait évasif quant à la façon.

La réponse est tombée. 325$ par an en 2012. C'est ce qu'il en coutera aux étudiants pour pouvoir aller à l'université. Tenez vous bien, Bachand considère que les quarantes dernières années constitue un épisode à effacer de l'histoire québécoise. Ainsi, en 2017, les frais seront revenus au même niveau qu'en 1968. Pourquoi cette année? On en a pas la moindre idée.

À terme, le bac coutera 11,000$, une hausse de 74%.

Les universités sont encore invités à se trouver eux-mêmes du financement privé des particuliers et des entreprises. Les institutions d'enseignement seront donc contrainte de mettre d'avantage d'énergie à une activité qui n'a absolument rien à voir avec l'éducation: La recherche de financement, la sollicitation, la communication et le marketing.

On poursuit l'accouplement de l'intérêt privé dans la faune universitaire. Le gouvernement fournit même la vaseline.

En contrepartie, le régime de prêts et bourse sera faiblement compensé.

Le logement social
En 2008 Charest avait annoncé la création de 3000 unités de logement par année. Le nouveau budget en prévoit 2000. Ça ressemble à une gâterie que le parti s'est faite pour faire chier le FRAPRU, parce qu'un simple respect des engagements n'aurait eut qu'une incidence marginale sur un budget de 50 milliards. Le FRAPRU réclamait 10,000 logements sociaux par année.

C'est particulièrement douloureux sachant que le FRAPRU et ses membres ont fait monté la pression par des occupations, manifestation et la caravane tout récemment. Visiblement ça n'a pas émut les ennuques du parti Libéral.

La pauvreté
Aussi bien le dire tout simplement: Il n'y a rien. On compte même plusieurs régressions.

Comme le fait remarquer avec justesse le Collectif pour un Québec sans pauvreté, alors qu'on a souhaité indexé la hausse des tarifs étudiants au taux de 1968, on refuse de faire la même chose avec la prestation d'aide sociale. Elles seraient aujourd'hui de 813$, au lieu des risibles 567$ actuels.

En dehors des hausses de frais scolaires, il n'y a pas grand chose de nouveau. Ça reste un budget régressif, appauvrissant et rétrograde comme le précédent.

J'en ai beaucoup à dire mais je vais m'arrêter la. Une mention particulière pour le journaleux de TVA qui ignorait ce qu'était la Coalition opposée à la tarification.

Ce n'est qu'une analyse préalable. Des reportages audio suivront sous peu.

Une chose est certaine c'est qu'il va falloir faire monter la pression, serrer les coudes et sortir les dents.

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