mercredi 16 mars 2011

ADQ: toujours aussi loufoque et populiste

L'ADQ remet ça avec ses propositions loufoques et populistes. Ce matin, le lapin sorti du chapeau est d'abolir les postes de 13 000 fonctionnaires qui vont partir à la retraite d'ici 5 ans. Selon le parti de Deltell, la politique des libéraux de remplacer 1 fonctionnaire sur 2 n'a pas donné assez de résultats alors il faut radicaliser.

Proposer de réduire la taille de l'État est toujours très populaire. Toutefois, ce qu'on dit moins c'est que ce genre de réduction mathématique est contre-productif. En effet, non seulement il n'y a pas moins d'employé.e.s de l'État, malgré la politique des libéraux, mais en plus ça coûte plus cher qu'avant. Comment ça? Disons que de ne pas remplacer un employé ne fait pas nécessairement disparaitre le travail à faire. Alors on a recours au privé, qui coûte plus cher.

L'erreur fondamentale dans tout ça c'est de regarder ça dans une logique comptable. Y'a trop d'employé.e.s, ça coûte trop cher, faut couper. Pas bon ça. Faudrait plutôt voir si tout ce que l'État fait est nécessaire et s'il n'y a pas moyen de faire autrement. Évidemment que non dans le premier cas et évidemment que oui dans le deuxième. Sauf que bon, on ne pourra jamais rien faire si on part en guerre contre les employé.e.s (trop nombreux, trop payés, trop... trop...).

Pourtant l'ADQ mettait le doigt sur quelque chose ce matin. Selon leur critique aux finances, en santé il y a 100 000 personnes à l'administration et 108 000 personnes aux soins. C'est vrai que ça n'a pas d'allure. Sauf que, bon, c'est qui qui va proposer de couper la moitié des cadres pour pouvoir embaucher plus de personnel soignant et de soutien?

Les services publics ont des problèmes graves, c'est clair. Pas tant qu'ils coûtent trop cher, même si c'est le cas, où qu'on en aurait pas vraiment pas besoin, ce qui n'est pas le cas. Non, le problème central est un problème de bureaucratisation. Où, comme disait ma grand-mère, qu'il y a trop de chefs et pas assez d'indiens. Sauf que, bon, ce qui intéresse l'ADQ c'est pas de rendre les «indiens» plus heureux, plus libres ou même plus performant en leur enlevant une couple de chefs de sur le dos. Non, l'ADQ veut juste continuer le massacre.

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1 commentaire:

Francois a dit…

La nuance et la modération n'est pas trop au gout du jour.