vendredi 3 juillet 2009

400e: Les bourges dans la flotte



Québec a reçu un hommage particulièrement burlesque en ce grand jour. Toute une brochette de chefs d'états étaient réunis dans la bouette pour célébrer le 400e anniversaire de Québec. Un gros défi logistique et sécuritaire pour 750 grosses huiles grasses.

Les agents porcins étaient salement sur les dents. À peine le maire avait-il déposé une couronne de fleur au pied de la statue de Champlain qu'elle fut instantanément confisqué par la GRC (pas le maire, les fleurs, malheureusement). Et la attention ça se gâte. Les employés de la ville ont aussi décidé de déposer une gerbe de fleur. Flairant le complot terroriste, la sécurité a décidé d'évacuer les estrades et poussé les dignitaires vers des abris plus proche. Va savoir si ces bousculades ont réussis l'épique exploit de dérider l'ignoble sourire figé de Michaelle Jean.

Pendant ce temps Nabeaume et Harper piquaient copains-copains une jasette de 20 minutes sur le hockey, le sujet favoris de ces deux nigauds (On pourrait quand même espérer mieux de millionnaires instruits dans les meilleures universités). Craignant la pluie, les 750 bourgeois ont tout de même boudé la parade militaire. Le 5e Groupe-brigade de Valcartier se sera mouillé pour rien. Tristesse.

Laissons François Bourque raconter lui-même l'épisode suivant.

"La scène qui suit m'a été racontée par plusieurs sources. J'en déduis qu'elle fut inoubliable et je souris juste à l'imaginer.

Sept cent cinquante dignitaires dégoulinants se bousculant dans les corridors et salons du Château.

Les mesdames VIP en bobettes dans les salles de bains, agitant frénétiquement leur jupe sous les séchoirs à mains ou cherchant à sauver ce qui pouvait encore l'être de leur maquillage ou de leur coiffure, pour se présenter au déjeuner d'honneur.

Il n'y avait plus «ni dignitaires, ni dignité», raconte avec amusement le maire Labeaume. «Ce fut le wet lunch le plus célèbre de Québec.»"


Sacré Nabeaume toujours le mot épais pour relever le niveau.

Et là attention, ce carnaval vaudevillesque n'est pas terminé. Nous en sommes rendu au F-18.

Clarifions le tout de suite. Le F-18 est un engin de guerre de 50 millions de dollars. Cet engin a servit à bombarder des êtres humains au nom de la démocratie canadienne de Yougoslavie au Golfe Persique. À chaque fois qu'on exhibe ce genre d'armement, l'idée est de remplir de fierté le coeur des patriotes Canadiens. Ça s'appelle des relations publiques dispendieuses.

Toujours est-il que deux de ces engins de morts étaient programmés pour voler au dessus des célébrations. Les deux ne se sont pas pointées au bon moment. Dommage pour les relations publiques dispendieuses. D'un autre côté si, dans ces conditions idéales, nos militaires ne font pas mieux, ça nous donne une bonne idée de la façon interprété le terme "frappe chirurgicale" en situation de guerre.

Bon, je laisse un mot pour les responsables de la sécurité: y'avait pas de quoi s'exciter, on y était même po!

Lisez le compte-rendu délirant de François Bourque au complet sur cyberpresse.ca

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Yeah! C'est vraiment bon! J'adore tes articles François, le ton sarcastique et acide! en plus t'es productif...

Alex