vendredi 21 septembre 2007

Wo les moteurs!



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Marche populaire dans Saint-Jean-Baptiste



Une marche populaire, regroupant environ 200 piétons, piétonnes, cyclistes et poussettes, a traversé Saint-Jean-Baptiste vendredi après-midi pour souligner bruyamment et de façon originale la Journée «En ville sans ma voiture». Les résidant-es, mobilisé-es par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, voulaient notamment dénoncer les graves problèmes liés à la circulation de transit dans leur quartier. La marche, qui a emprunté les rues d’Aiguillon et Saint-Jean, s’est déroulée dans une ambiance festive et s’est terminée par une fête de quartier sur le parvis de l’Église Saint-Jean-Baptiste.

Marre du trafic

C'est sur que Québec ne vit pas le même genre de problème de trafic automobile qu'une ville comme Montréal. Par contre, quiconque vit ou travail au centre-ville sait qu'aux heures de pointe c'est infernal. D'ailleurs, plus les années avancent, pire c'est et les «solutions» de la ville sont loin d'améliorer la situation. Pour les résident-es, la situation est devenue intenable puisque même les petites rues résidentielles sont maintenant prises d'assaut par les automobilistes.

Dans Saint-Jean-Baptiste, une révolte couve sur ce sujet depuis fort longtemps. Le problème n'est pas tant la circulation automobile en soit mais plutôt la circulation «de transit» : ces hordes d'automobilistes qui ne font que traverser les petites rues du quartier en fin d'après-midi pour éviter le trafic des grands boulevards. Plusieurs démarches auprès des autorités n'ont données aucun résultat. Ça peut prendre jusqu'à 10 ans avant que la ville bouge sur un dossier. Le cas de la rue d'Aiguillon est caractéristique. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, les gens sont frustrés par la circulation automobile sur cette petite rue résidentielle (qui abrite notamment une école primaire). Il y a quatre ans, une consultation publique approuvait une «solution» pour limiter la circulation de transit sur cette rue. Depuis, silence radio de la Ville. Il y a deux ans, des citoyens révoltés ont même posés des panneaux de circulation maison pour protester contre la lenteur de la ville.

À l'occasion de la «Journée en ville sans ma voiture» les militant-es du Comité populaire ont donc décidé de souligner le problème. La marche de vendredi visait à permettre aux gens d'exprimer leur colère et de forcer la ville à bouger. Que plus de 200 personnes aient participé montre bien que le Comité a mis le doigt sur un problème majeur. Pour régler le problème et rendre le quartier à ces habitant-es, il n'y a pas 36 solutions: d'un côté, il faut ramener la circulation de transit sur les grands boulevards comme René-Lévesque (quitte à l'interdire sur les petites rues) et de l'autre il faut encourager au maximum le transport en commun.

(Bon, maintenant, parlant de transport en commun, il faut reconnaître que le système a atteint son point de saturation à l'heure de pointe. C'est aussi pénible prendre le métrobus en fin d'après-midi que d'être pris dans le trafic. À la limite, l'engorgement des autobus est tel en fin de journée que c'est un désincitatif. C'est pour ça que le Comité populaire appuie le projet de tramway, ce qui permettrait d'améliorer le service et d'accueillir plus de passagers. Mais ça, c'est une autre histoire.)

2 commentaires:

Philippe LeBel a dit…

J'y étais... espérons que ça changera. En écrivant ces mots, un ti-morveu fait vrombir son moteur pour montrer qu'il existe. Pathétique...

Nicolas a dit…

Pour ce qui est de la circulation de transit sur d'Aiguillon, on est pas sorti du bois (ça fait au moins 10 ans qu'il y a des actions sporadiques sur ce problème là en particulier). N'empêche, les camarades du comité aménagement du compop veulent vraiment bouger là dessus. Avec la haute fonction publique, on ne sait jamais combien de temps ça peut prendre mais c'est sur que la pression va aller en augmentant. Un moment donné, ils ne pourront pas ignorer les résidents éternellement.