dimanche 2 décembre 2007

LE CIRQUE EST EN VILLE (encore)


Comme vous le saves pas mal touTEs, la ville de Québec, avec ses plus ou moins 500 000 d'habitantEs, a de la grande visite aujourd'hui: le CIRQUE ÉLECTORAL MUNICIPAL! Suite au décès de la Boucher, pas moins de quinze clowns mâles et femelles se sont jetéEs dans l'arène afin de faire rire la population qui n'a rien à faire entre l'Halloween et Noël. Bref, dans ce creux de festivités populaires, on s'est dit qu'il serait bon de se marrer un peu!

LA LISTE:
Marc Bellemare, Pierre Bernier, Ann Bourget, Vincent Deslauriers, Pierre Dolbec, Claude Gagnon, Denis Haché, Henry Jenkins, Régis Labeaume, Claude Larose, Christian Légaré, Louis Méthot, Malvina-Michelle Roy-Delwaide, Bruno Tremblay et Michel Vallée.

Et oui, c'est pas des jokes! Sérieusement, si une telle quantité de clowns n'arrivent pas à obtenir de la population une participation d'au-dessus de 80%, ce sera certainement à cause du froid, d'une campagne sans rebondissement ou bien du magasinage des fêtes accaparant pour tout le monde. Si on parlait sérieusement maintenant...

Pourquoi les gens ne vont pas voter? Outre les trois raisons précédemment énumérées qui seront certainement reprises dans les mass média dès ce soir, il y a des raisons plus terre à terre. Parmi celles-ci, notons la lassitude qu'exprime la population envers les politicienNEs en général. Année après année, ces dernieREs logent en fond de cale au sujet de la confiance populaire nez à nez avec les vendeuSEs de voitures. Prenons exemple sur la Boucher (RIP). Selon ses dires, la ville était face à un grouffre financier, des dettes allaient s'accumuler sans fin et c'était surtout à cause des maudits syndiqués (cols bleus, cols blancs, policieREs, pompieREs). Juste avant de commencer le bal des négociations, elle rend l'âme. Quelques semaines plus tard, le maire suppléant, qui n'imprime pas l'argent soit dit en passant, laisse comprendre que quelqu'unE (pour ne pas dire la Boucher explicitement) s'était gourréE dans les calculs et que la municipalité allait vers un budget équilibré. C'est à n'y rien comprendre.

La Bourget maintenant. Pendant les deux trop longues années du règne Boucher, elle était sans cesse braquée contre les décisions de la mairesse. Deux années à voir dans les médias que le conseil municipal était paralysé, l'ambiance y était malsaine et ce en quasi permanence. Un jour, la Boucher expire et, magie, la Bourget change du tout au tout et se veut l'héritière du mode de fonctionnement de la défunte. Mieux, elle tirait de grande leçons de ses deux années de chef de l'opposition et se dit maintenant politicienne en ligne directe avec la grande Andrée Boucher. Après ça, allez lui faire confiance...

Le Labeaume, y'a rien de meilleur! En 2005, il participe à la course à la chefferie du RMQ, le parti représenté par Bourget aujourd'hui. 24 mois plus tard, il conchie le parti et son chef! Le monsieur, pour faire une histoire courte, rêve à André Boucher toutes les nuits, va prendre pleins de dossiers en main (un peu à la Sarkozy) et saura faire de Québec une ville performante au niveau économique, c'est une promesse! Je vois d'ici les gens de mauvaise foi qui demanderont comment faire confiance à ce type qui fait un 180 degré en 24 mois. Et bien, vous ne posez pas la question à la bonne personne!

Pourquoi le texte sur ces deux personnage seulement? La raison est fort simple, les treize autres clowns n'ont aucune chance de se voir nommer comme mairESSe.

Je n'arrive toutefois pas à comprendre pourquoi les gens continuent à aller voter... Évidemment, plusieurs viendront me dire que vaut mieux une part de liberté que pas de liberté du tout. À cela, je leur répond qu'ils/elles n'ont qu'une illusion de liberté alors que nous la désirons plus que tout. À Québec, on a beau avoir beaucoup de X, de droitistes finiEs ou carrément de réactionnaires, mais la ville en son centre semble un terreau intéressant de réelle démocratie. Des comités populaires regroupent les personnes résidant dans tous les quartiers centraux. Certains montrent même une certaine combativité! Je ne peux pas croire que quelqu'unE se prenne au sérieux en disant aller voter pour le principe démocratique alors qu'il/elle ne se pointe même pas aux assemblées générales de son comité de quartier.

Bon, je m'emballe et vous vous endormez certainement. Juste un dernier mot pour vous dire que très certainement Phébus saura mieux que moi vous écrire quelque chose sur les résultats de l'élection. Alors, bonne fin de fin de semaine.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le vote n'est pas un signe de liberté allons donc!
C'est un signe de soumission a une pratique niaiseuse.

Il n'y a pas de démocratie. Tout ça c'est de la foutaise pour gagas.

Les voteurs sont des gagas.